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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

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LOUIS XV

Lettre autographe.

Compiègne, 24 juillet 1748.

1/2 p. sur 1 double f. in-8 (21,8 x

16,7 cm), cachet de cire rouge aux

armes du roi.

Lettre autographe adressée à Louis-

François-Armand de Vignerot du Plessis,

duc de Richelieu.

Louis XV évoque la promesse qu’il

a faite au duc de Richelieu de

lui aménager un appartement :

« Préalablement à votre retour nous

verrons la façon de vous en paier, et

d’arranger un appartement pour vous

ainsy que je vous l’ay promis, et qui

puisse avoir toutes ces commodités

telles qu’il faut a un personage de

votre age, et qui pense, et agit si

heureusement que vous. »

Premier Gentilhomme de la Chambre

du roi, le duc de Richelieu, réputé

pour son amour des femmes, sert

d’entremetteur aux plaisirs du roi,

à qui il présente de nombreuses

maîtresses.

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MARTIN DU GARD (Roger)

Réunion de 2 lettres

autographes signées.

Bellême [Château du Tertre],

4 juillet 1926.

4 p. sur 2 ff. in-8 (21,1 x 13,5 cm).

- L.A.S.

2 p. sur 1 f. in-8 (21,1 x

13,5 cm). Bellême [Château du Tertre],

4 juillet 1926.

- L.A.S.

2 p. sur 1 f. in-8 (21,1 x

13,5 cm). Bellême [Château du Tertre],

6 juillet 1926.

En 1925, Roger Martin du Gard achète

à ses beaux-parents le Château du

Tertre, situé à la lisière de la forêt

de Bellême dans l’Orne. En 1925 et

1926, il y fait réaliser d’importants

travaux, en ouvrant des perspectives

et des vues panoramiques sur Bellême.

Dans ces deux lettres, il évoque les

difficultés qu’il rencontre dans la

réalisation des travaux du Château du

Tertre :

« Les derniers travaux ont

été menés en dépit du bon sens et avec

une nonchalance désespérante. »

Traces de pliures.

200 - 300 €

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[

NAPOLÉON Ier

]

Diplôme de baron d’Empire.

Compiègne, 1810.

In-folio (46 x 63,5 cm), diplôme gravé

sur cuivre et manuscrit sur peau

de vélin, armoiries peintes, sceau

impérial rouge conservé séparément,

étui métallique avec fermoir.

Diplôme de baron d’Empire de Jean-

François Defermon (1762-1840), daté du

14 avril 1810, au palais impérial de

Compiègne. Le document est gravé sur

cuivre et complété à la main.

Ce titre a été créé le 1

er

mars 1808 ;

pour l’obtenir, il faut justifier de

revenus supérieurs à 15 000 francs

par an. Girondin sous la Révolution,

Defermon s’est rallié à Bonaparte en

1800 et se voit récompensé en obtenant

la préfecture des Hautes-Alpes en 1809.

Ce diplôme est en tout point comparable

à celui de Charles Bouge, élevé à la

baronnie en 1809, qui est conservé à

la Fondation Napoléon à Paris.

Signature autographe de Napoléon

(« Nap ») et contresignature de

l’archichancelier de l’Empire,

Cambacérès.

Au verso, signature du

chancelier du Sénat et enregistrement

par le Conseil du Sceau (signature du

baron Dudon).

Petite lacération en pied, quelques

jaunissures, petites taches au verso,

fragment du sceau détaché.

1 200 - 1 500 €

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LOUŸS (Pierre)

Lettre autographe signée.

S. l., 13 septembre 1910.

3 p. sur 1 double f. in-8 (21,3 x 13,5 cm).

Lettre autographe signée, adressée

probablement à son demi-frère Georges.

Louÿs, qui approche de ses 40 ans,

se livre à quelques réflexions

sur le temps qui passe. Au fil de

ses souvenirs, chiffres et dates

s’égrènent les uns après les autres :

« Dans quelques jours il y aura 28

ans que je suis arrivé rue Vavin, le

3 octobre 82. 34 ans ont passé depuis

le jour où je te revois si bien, Gare

Montparnasse, en bas, à gauche de la

porte, avant notre départ pour Jersey…

1876 !

[…]

1908 et 1909 n’existent pas

pour moi ; c’est à biffer simplement.

1910 me laissera plus de souvenirs

[…].

J’admets que trente-deux ou trente-

trois ans se soient écoulés depuis ce

“déménagement de G

d

Mère” que je me

rappelle si bien […].

Je comprends

moins bien qu’il se soit écoulé 21 ans

depuis ma première année d’étudiant. »

Il conclut ainsi, face à cet

inéluctable compte à rebours :

« En

somme, le temps passe de plus en plus

vite. Ce n’est pas un lieu commun.

Pourquoi ? »

Traces de pliures.

200 - 300 €

Louis XV s’est donc assuré que le duc

de Richelieu demeure à proximité de

ses appartements : « Dans les années

1740, les logements situés au-dessus du

grand Appartement du roi constituèrent

le quartier des maîtresses de Louis XV.

[…] En 1744, l’appartement au-dessus

des salons de l’Abondance et de Vénus,

qui avait été celui de la duchesse

d’Épernon, échut au duc de Richelieu,

qui jouait le rôle d’entremetteur

auprès du roi », (Alix de Bouvier,

« À la cour et à la ville »,

Bulletin

du Centre de recherche du château de

Versailles

[en ligne]).

Traces de pliures, rousseurs, léger

manque dû au décachetage de la lettre,

sans atteinte au texte.

1 000 - 1 500 €

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MALLARMÉ (Stéphane)

Lettre autographe signée.

Valvins, s. d. [vers 1891].

2 p. sur 1 f. in-12 (11,3 x 8,9 cm).

Lettre autographe signée [à Marguerite

Ponsot

?

].

Marguerite Ponsot est la mère d’Éva et

de Willy, l’un des anciens élèves de

Mallarmé lorsqu’il était professeur

d’anglais au collège Rollin à Paris,

et auquel Mallarmé s’est profondément

attaché.

En 1891, Geneviève, la fille de

Stéphane Mallarmé, séjourne à plusieurs

reprises à Honfleur dans la famille

de son amie Éva. Pour la remercier de

son accueil, Mallarmé a fait parvenir

à Madame Ponsot l’un de ses ouvrages,

«

Ce livre était promis et je suis

heureux que le recevoir, avec Geneviève

(mes deux œuvres) vous ait plu.

»

Invité à son tour par Madame Ponsot,

Mallarmé se rendit deux fois chez

elle, dans son chalet suisse, route

de Trouville à Honfleur, en 1892 et en

1894.

1 000 - 1 500 €

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