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346.
Sarah BERNHARDT
(1844-1923). L.A.S., 1919, à Rosemonde
R
ostand
; 4 pages in-4 à ses chiffre, emblème et devise
Quand même
, enveloppe (petites fentes).
700/800
M
agnifique
lettre
à
la
veuve
de
R
ostand
. « Ma bien tendrement aimée par
L
ui
! Ma bien chérie amie ; cet hommage a été admirable
de respect et d’amour ; pour tous vous étiez là présente ; pour tous vous pleuriez dans nos cœurs. Je vous aime profondément Rose-
monde Rostand je vous aime de toutes les forces de mon cœur et votre constante douleur brise mes forces de conviction. Il faut revenir
avec nous ma chérie il faut nous aider à glorifier à tout jamais son âme si belle, son cerveau si fécond ; il [faut] sécher vos larmes ; votre
douleur sera je le sens l’ombre éternelle de votre sourire ; mais il faut vous armer de volonté ; il faut vaincre non la douleur mais, les
manifestations qui vous brisent et qui vous tueront si vous n’y prenez garde !! Je sais bien que mourir est une solution ; mais ce n’est
pas toujours la plus noble ni la plus courageuse. La destinée vous frappe avec la fureur de la revanche ; le bonheur vous avait choisie
comme élue ; votre beauté, votre grâce, votre talent vous marquent par l’expansion jalouse de toutes ces femmes qui en ce moment
envoient leurs rancœurs nager dans vos larmes. […] Il faut revivre il faut que votre beauté fleurisse de nouveau, il faut que votre talent
chante dans un beau poëme la gloire du grand disparu ; il faut travailler ; à l’éveil constant perpétuel de sa gloire ; il
le faut
il
le faut
haut
le cœur ma douce amie, vous devez rester triomphante contre le sort contre la bassesse et la jalousie. […] vous devez mettre la première
pierre du piédestal de votre mari. N’oubliez pas que vous êtes Rosemonde Rostand et qu’il faut que vous restiez la muse dévouée et
agissante de celui qui vous a adorée »…
O
n
joint
3 autres L.A.S. « Sarah » à Rosemonde Rostand (4 pages formats divers, enveloppe). « Ma douloureuse et tendre amie. Je vous
serre sur mon cœur très plein de lui. Ce malheur avait-il le droit d’arriver ? Que nous sommes malheureuses !! »… – « Je pense sans cesse
à vous et mon cœur reste poignant »… – « Hier vos vers
Le Baccalauréat
ont eu un succès immense. Je vous serre sur mon cœur »… Plus
un télégramme à Maurice Rostand.
347.
Georges CLAIRIN
(1843-1920) peintre. 2 L.A.S. « Jojotte », [à Rosemonde
R
ostand
] ; 4 pages in-8, une avec vignette du
Château de Réveillon.
100/120
Château de Reveillon chez mon amie Madeleine Lemaire
. Se réjouissant du bon rétablissement d’Edmond : « Reynaldo
H
ahn
est ici
avec moi nous causions d’Edmond – nous pensions à vous. Chère amie la dépêche arrive au milieu de nous – alors ce fut un cri d’allé-
gresse – et, on me charge de vous dire que nous sommes très contents de vous savoir tous très heureux […] On a bu à la santé du grand
Poëte ! […] qui bientôt reprendra ses promenades de rêveur et d’artiste »…
Paris.
Il a entendu parler d’une personne qui serait désireuse
« de visiter – et acheter votre hôtel à Paris […] la semaine prochaine j’irai tremper ma carcasse dans la boue pendant quelques jours »…
348.
Georges CLEMENCEAU
(1841-1929). 2 L.A.S., Paris 1910-1928, à Rosemonde
R
ostand
;
1 page in-12 avec adresse
(pneumatique), et demi-page in-4 (légèrement froissée).
120/150
Paris 27 mai 1910.
« Je suis trop heureux, Madame, de vous faire ce petit plaisir. Je vais me faire envoyer la jeune personne de la cam-
pagne et je la dirigerai sur l’avenue Kléber tout aussitôt »…
Paris 16 octobre 1928.
« Il vous a plu de répandre sur mon silence le parfum
de la poésie. Que grâces vous en soient rendues »…
346




