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4 décembre
. « Merci mille fois de votre offre dévouée. J’espère n’avoir pas besoin de l’accepter ; mais les destins et les flots sont
changeants & je vous dois l’expression de reconnaissance de toute la famille »…
10 janvier
1852
. Renvoi de leur entretien à cause d’un
« obstacle imprévu »…
29 mai
. Sa femme est hors de danger : « Nous sommes sensibles l’un et l’autre à votre intérêt »…
19 août
. Il décline
son invitation à écrire des articles : « ne comptez ni sur des notes, ni sur ma collaboration ; et encore bien moins sur celle du Président.
Les grandes affaires l’absorbent, les petites me dévorent en détail. Le temps nous manque à tous les deux pour sortir de la sphère dans
laquelle nous sommes enfermés »…
12 septembre 1853
. « Votre note et la lettre qui l’accompagnait ont été mises sous les yeux de l’Empereur. Sa Majesté en a ordonné le
renvoi au Ministre, lequel se trouve chargé aujourd’hui d’examiner votre demande »…
7 mars 1856
: « je me rappelle, en effet, vous avoir
apporté de Ham un dessin que vous offrait le prisonnier aujourd’hui notre Empereur. Je ne comprends pas comment on pourrait vous
en contester la propriété »…
29 avril 1856
. « Relativement à mes
Causes célèbres
, pourriez-vous me procurer mon traité avec les frères
Pourrat ? Je n’entends, cela va sans dire, ni mettre obstacle à votre publication, ni élever des exigences, mais je désire revoir ce traité »…
20 avril 1857
. Lachâtre fait les choses en grand seigneur : « j’ai reçu deux exemplaires de votre
Dictionnaire
, l’un magnifiquement relié
celui de l’Empereur, l’autre beaucoup trop richement celui que vous m’avez offert. Quelques heures après je présentais votre hommage
à S.M. qui l’acceptait avec plaisir, s’informait avec intérêt de ce que vous deveniez, et me chargeait de ses remerciements pour vous »…
Aucun nouveau journal n’est autorisé, sans exception. « Vous demeurez donc compris dans la loi générale. Là où tout le monde est
refusé personne n’est refusé »…
444.
Pierre Joseph PROUDHON
(1809-1865) écrivain et
théoricien politique. L.A.S., Conciergerie 7 mars 1851, [à
Maurice
L
achâtre
] ; 1 page in-8 à en-tête de
La Voix du
Peuple, journal quotidien et hebdomadaire
.
500/600
D’après leurs pourparlers de lundi, il envoie le projet d’acte
de société rédigé par ses amis et lui-même, base d’une nouvelle
publication du
Peuple
: « je crois que notre arrangement pourrait être
conclu en deux mots, c’est que vous prendriez la totalité des actions,
et que vous accepteriez purement et simplement l’acte de société.
À la qualité de bailleur de fonds joignant celle d’administrateur
inamovible, vous avez, ce me semble toutes les garanties, tous les
avantages qu’il est juste de vous accorder : il n’y aurait plus qu’à
nous entendre sur la répartition des actions industrielles. Combien
en exigez-vous ? »… Il attend ses observations et conditions : « nous
avons depuis un mois commencé de sérieuses démarches pour
grouper notre capital ; il nous importe de savoir si nous devons ou
non les continuer »…
O
n
joint
une L.A.S de sa veuve, Passy 19 novembre 1874.
445.
Félix PYAT
(1810-1889) homme politique et écrivain. 108 L.A.S. (la plupart du paraphe ou des initiales, 6 du pseudonyme
« Solange », une incomplète), Londres et Hastings 1872-1880, à l’éditeur Maurice
L
achâtre
; environ 220 pages formats
divers, une adresse (qqs défauts, et déchirures à qqs lettres).
1 500/2 000
R
emarquable
correspondance
politique
d
’
exil
d
’
un
ancien
membre
du
C
onseil
de
la
C
ommune
,
à
son
ancien
collaborateur
au
C
ombat
et
au
V
engeur
. [Pyat fut condamné à mort par le 3
e
Conseil de guerre le 28 mars 1873, et Lachâtre, en décembre 1873, à la
déportation dans une enceinte fortifiée. Pyat s’est réfugié à Londres, et Lachâtre en Espagne à San Sebastian. À la suite de l’amnistie
plénière du 11 juillet 1880, les deux proscrits, rentrés en France, codirigèrent
La Commune, quotidien politique et socialiste
(45 numéros,
21 septembre-4 novembre 1880).] Nous ne pouvons donner ici qu’un bref aperçu de cette importante correspondance.
1872
. Pyat raconte sa fuite de Paris à Londres, via la Belgique, et déplore l’état d’abattement de la France. « Nous sommes libres, c’est
vrai, mais elle ! »… Il déconseille de revenir d’Espagne : « devant la Prusse occupante et l’Italie menaçante, ce misérable Versailles emploie
Karl Marx
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