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536.

CHARLES QUINT

(1500-1588) Empereur d’Allemagne et Roi d’Espagne. L.S. « Yo el Rey », Tolède 24 janvier 1539, aux

grands comptables de ses comptes ; 1 page in-fol., adresse ; en espagnol (un peu fendue, léger manque sans perte de texte

et petits trous par corrosion d’encre).

1 300/1 500

Ayant envoyé ces temps derniers à Lope

H

urtado de

M

endoça

, grand majordome de sa fille la très illustre duchesse Doña

M

arguerite

d

’A

utriche

, et conseiller du Roi, l’ordre de prendre possession des châteaux et forteresses de Florence et Livourne, le Roi lui envoie pour

cela, par le seigneur de Sylly, gentilhomme de sa Maison, 2000 écus d’or, desquels il a pris et retenu pour sa dépense durant le temps

de sa mission 350 écus ; et pour courriers et messages pour le service du Roi, 150 écus. Quant aux 1500 écus restants, il les a remis au

trésor de ladite duchesse, pour la dépense de sa Maison. Le Roi approuve cette répartition des fonds et mande de faire passer les sommes

en comptabilité sur la seule reconnaissance de Lope Hurtado de Mendoça, sans demander aucune autre caution...

537.

CHARLES IX

(1550-1574) Roi de France. L.S., Ennet (?) 3 octobre 1566, à M. de

F

ourquevaulx

, son ambassadeur en

Espagne ; contresignée par

R

obertet

; 2 pages in-fol., adresse avec traces de sceau cire rouge (petite déchirure par bris de

cachet sans perte de texte).

700/800

B

elle

lettre

diplomatique

,

parlant

de

sa

sœur

É

lisabeth

et

son

mari

P

hilippe

II

d

’E

spagne

,

et

des

G

uerres

de

R

eligion

dans

le

royaume

.

N’ayant pas eu de bonnes nouvelles depuis un moment, Charles craint pour les santés de la Reine et du Roi, malgré les avis divers

qui se publient partout, et trouve bien séant à la bonne amitié entre eux, d’en « faire quelque honneste demonstration » : il se propose

d’envoyer le sieur de

S

aint

-S

ulpice

visiter le Roi de sa part et exprimer ses vœux de guérison. Il donne des instructions à ce sujet,

et s’enquiert de l’éventualité que le Roi passe l’hiver en Flandres, « comme le bruyt en est », car il s’agit des affaires de la Hongrie,

« daultant que se faisant fortz ceulx de Flandres, et se vantant destre secouruz des forces estrangeres, il y a apparence que il se vouldra

servir de celles de l’empereur, ou se fortiffier de son secours et assistance, et que pour cest effect, sil estoit de retour de Hongrye ils

se pourroient entreveoir avant que passer en Flandres. A quoy il fault que vous ayez lœil ouvert »... Lui-même est venu faire un tour

jusqu’à Gaillon chez son cousin le cardinal de Bourbon, et il a passé son temps « chassant par ceste belle saison à chasser ». Il s’en va à

Saint-Maur, près Paris, « pour estant la cest hyver qui est ung temps de sejour, a loisir donner ordre a mes affaires, et regarder a toutes

choses qui seront pour laccommodement ». Il compte lui donner des nouvelles plus agréables de son royaume : « plus je voys en avant et

plus le repoz sy establist, et mes subgectz, que les troubles de la religion avoient desvoyez, se reduisent a lobeyssance. En quoy aussi je

vous diray que je les entretiens le plus que je puis, ne taschant a riens tant qu’a les nourrir en paix et en repos, et se restaurer et reffaire

les ruynes que durant la guerre ilz ont soufferts »...

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