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181

546.

Louis II de Bourbon, prince de CONDÉ

(1621-1686) « le Grand Condé » P.S., Gand 1

er

janvier 1658 ; 1 page in-4, cachet

de cire rouge aux armes.

300/400

Il certifie que « dans la Comp

e

. Colonelle du Régiment de Lussan qui a ordre d’aller en quartier d’hiver dans le pays du Limbourg, il

y a cent cavalliers a cheval et trois a pied », etc. Il prie M. le Comte de Grobbendone et Messieurs des Estats dudit pays de « les faire

recevoir, loger, et payer de leurs fourages, et plaquette avec les autres traictemens accoustumez conformément aux ordres de Monsieur

mon Cousin Dom Juan d’Austriche »…

547.

CRIMÉE

.

8 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., 1854-1855 ; 14 pages formats divers (quelques légers défauts). 500/600

S

ur

le

siège

de

S

ébastopol

.

Général Gustave

C

ler

, bivac des Anglais près d’Inkerman 17 novembre 1854, à Eugène. Il a été propulsé au grade de général de brigade

après la bataille de l’Alma, et le général Canrobert l’a encore proposé pour le grade de général après la bataille d’Inkerman : « Il m’en

a donné immédiatement l’emploi, en me chargeant d’appuyer avec quatre bataillons toute la partie de l’armée anglaise qui se trouve

à la gauche de la notre et la Place de Sébastopol »… – Isidore-Pierre

S

chmitz

, au bivac devant Sébastopol 1

er

février et 12 mars 1855 :

« Nous espérons recommencer le feu, vers la fin de février, il y a longtemps que nous serions prêts, mais les anglais ne marchent ni

n’agissent »… – Général

C

œur

, devant Sébastopol 11 mai 1855, à M. Thierry. « Dans une guerre de siège il n’y a pas même l’espoir de

pouvoir se distinguer, le service et les dangers sont les mêmes pour tous, le hasard seul vous préserve ou vous frappe. Rien n’est brutal

et aveugle comme un boulet de canon »… Récit des derniers événements, avec la formation d’une expédition formée pour aller faire un

débarquement à Kertels, mais annulée au dernier moment… – Général

B

onat

, Sébastopol 4 août 1855, à un général, annonçant l’arrivée

du 43

e

de ligne. – Général Edmond

L

e

B

œuf

état d’armement des batteries pour l’attaque de gauche, devant Sébastopol le 1

er

septembre

1855. – Caporal

B

ayard

, 1

er

Régiment de Grenadier, Sébastopol 28 octobre 1855, à M. Boucher : « Je me suis battu à Malakoff comme

un français »… – Général

C

amou

. Sébastopol 10 novembre 1855, à un général, recommandant un colonel : « L’armée Russe jusqu’ici

ne paraît point vouloir évacuer la Crimée […]. La division de la garde s’est embarquée le 6 et le 7, elle aura fait peut-être son entrée

triomphale à Paris »…

548.

CRIMÉE

. 13 L.A.S. du sous-lieutenant d’état-major Hippolyte

D

elphin

, Camp de Traktir novembre 1855-avril 1856, à sa

mère ; 54 pages in-8.

700/800

La correspondance débute quelques semaines après la chute de

S

ébastopol

et quelque temps avant l’armistice et le traité de Paris qui

mettra fin à la guerre. La lutte ayant cessé presque immédiatement après l’occupation de Kinbourn et d’Otchakov en octobre, l’officier,

basé avec sa division au camp de Traktir dans l’attente de l’armistice, décrit une occupation passablement paisible, bien que quelques

combats aient encore lieu ici et là. Il remercie régulièrement sa mère pour ses envois de fournitures et provisions qui ajoutent à son

confort.

26 novembre 1855.

« Nous devons occuper tout cet hiver et par conséquent chacun s’installe de son mieux. […] Je fais creuser tout

l’intérieur de ma tente, et puis on me construira un petit mur tout autour, de sorte que je serai admirablement garanti du froid. J’aurai

d’ailleurs une petite cheminée ». Du reste le climat de la Crimée est excellent, il se porte bien et est bien équipé. Il s’est fait de bons

camarades et « quant à la guerre, il n’en est point question dans ce moment-ci. On pense généralement et en tout bien, qu’on restera ici

jusqu’au printemps, puis qu’on s’en ira ailleurs. Les Anglais iraient faire la guerre en Asie et nous nous reviendrions en Turquie »… Les

Russes se montrent « plus civilisés qu’on ne le croit souvent » ; deux prisonniers français ont dernièrement été invités à dîner au quartier

général du prince Gorschakoff…

10 décembre.

Il a vu la veille une représentation théâtrale de zouaves proches de leur campement :

« j’ai ri de bon cœur […] Quant au rôle de femmes, c’est quelque chose d’inimaginable, surtout pour les costumes, qui ont été ramassés

à droite et à gauche, à Sébastopol ou ailleurs »…

Le huit au matin, les Russes, probablement

trompés par de faux rapports, attaquèrent avec

4000 hommes le 7

e

des Chasseurs, mais perdirent

la bataille… Le régiment est toujours en attente

d’ordres de Paris ; il engraisse…

31 décembre.

Le calme continue de régner au camp. « À notre

gauche, il y a Sébastopol, dont la partie Nord tire

toujours tantôt mollement, tantôt avec violence.

On ne tardera pas du reste à faire sauter les docks

et les casernes, et alors il ne restera plus rien de

cette malheureuse ville »…

20 janvier 1856.

Il a

accompagné le général et l’aide de camp du général

M

ac

-M

ahon

à Sébastopol : « Il devait nous faire

voir dans le plus grand détail les attaques […]

auxquelles il avait pris part. Nous avons ainsi

visité le Mamelon vert, Malakoff, la courtine, le

petit Redan, et le grand Redan. – Le résultat de

ces visites est qu’on se demande comment on a pu

prendre quelques-uns de ces ouvrages. […] C’est

prodigieux et gigantesque. […] Comme nous étions

… / …

Histoire