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543.
CHRISTINE DE SUÈDE
(1626-1689) Reine de Suède. P.S. « Christina », Stockholm 20 mars 1649 ; contresignée par
J. Wynblas ; 2 pages in-fol., grand
sceau
aux armes sous papier ; en suédois.
700/800
Décret ou « resolution » en deux articles. Très bel état.
544.
Bertrand, comte CLAUZEL
(1772-1842) maréchal. L.S. avec compliment autographe, Paris 16 mars 1832, à un
général ; page petit in-4.
100/120
Recommandation d’un électeur, propriétaire de plusieurs centaines d’hectares à Aussonne (Ardennes) et ses environs, et qui, en vue
de ses plantations, « désireroit avoir la partie de la nouvelle carte que vous soignez ; le cadastre est fait dans ce pays »...
545.
Georges CLEMENCEAU
(1841-1929).
M
anuscrit
autographe, [
Notes de voyage (VII)
, 1911] ; 18 pages et demie in-4
avec ratures et corrections, au dos de papier à en-tête du
Sénat
, sous chemise autographe.
1 000/1 200
N
otes
de
voyage
en
A
rgentine
. « VII
e
article » d’une série de 14 parus dans
L’Illustration
entre le 28 janvier et le 13 mai 1911, fruit
d’observations faites pendant une tournée de conférences en Amérique du Sud, en 1910. Le texte du présent manuscrit figure dans le
numéro du 11 mars 1911, puis comme chapitre VII de
Notes de voyage dans l’Amérique du Sud : Argentine, Uruguay, Brésil
(Hachette,
1911 ; une traduction espagnole parut la même année à Buenos Aires).
Sur un ton indulgent et par moments admiratif, et avec un brin d’ironie à l’égard de sa propre expérience politique, Clemenceau traite
du gouvernement argentin, des hommes au pouvoir (les présidents Alcorta et Sáenz-Peña, les ministres de la Plaza, Ramos Mexia), du
parlement et ses rapports avec le gouvernement, ainsi que du « troisième pouvoir », la presse (la
Prensa
, la
Nacion
, le
Diario
…), de la
propriété littéraire nouvellement reconnue par les législateurs, et de la culture intellectuelle en Argentine où demeurent d’importants
vestiges de la colonisation espagnole, et où il y a un grand public de culture européenne... Dans la capitale comme en province,
« je n’ai trouvé personne qui ne fût amplement renseigné sur les défauts ou même, si l’on veut, sur les vices de l’administration et
du gouvernement. C’est le cas ordinaire en tous pays. Un des plus clairs progrès réalisés depuis cent ans c’est que les peuples sont
assaillis d’informations bonnes ou mauvaises, véridiques ou fausses, sur les actes de ceux qui les dirigent ou croient les diriger. De se
débrouiller dans ce fatras de vérités et de mensonges c’est affaire à tout membre du “peuple souverain” pour en tirer en certains jours
les conclusions qu’il appartiendra. Les Argentins, à cet égard, ne sont dans une situation ni pire ni meilleure que les peuples d’Europe
chez qui la liberté de tout dire a commencé de faire son œuvre. […] Ici, comme ailleurs, les hommes politiques, interprètes plus ou
moins autorisés du vague concours d’opinions générales qu’on dénomme esprit public peuvent confondre les éphémères exigences de
partis avec l’intérêt permanent du pays »… Du reste, « en aucun pays du monde il n’y a lieu de craindre l’excès dans la surveillance et
le contrôle des administrations »…
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