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« Il m’est impossible, Citoyens Commissaires, de laisser un seul instant l’Armée, dans le moment où ma presence seule la retient, où

par la défection de la droite & de la gauche je suis en l’air par l’aproche de Clerfait qui est aujourd’huy à Ath, de l’Archiduc Charles qui

est arrivé cette nuit à Mons & du G

al

Mylius qui s’avance sur Courtray. Me voila presque cerné & forcé à un mouvement retrograde que

je suis forcé de diriger moy-même. Si j’allais à Lille, l’Armée aurait des craintes, & certainement je n’entrerais dans cette ville qu’avec des

troupes pour la purger de tous les lâches qui ont fui & qui me calomnient. Envoyés moy deux ou quatre d’entre vous pour m’interroger

sur les imputations graves que l’on met en avant je répondrai sur tout avec ma veracité connue. Mais je vous déclare que je ne peux pas

en même tems plaider & commander, ma tête ne suffirait pas à ces deux genres de guerre »…

560.

Pierre DUPONT DE L’ÉTANG

(1765-1840) général, comte, ministre de la Guerre au retour de Louis XVIII. L.A.,

Stuttgart 11 vendémiaire [XIV] (3 octobre 1805), à son ami Blanchon, ordonnateur à Turin ; 1 page in-4, adresse avec

marque postale

N° 7 Grande Armée

.

200/300

« Nous voilà en pleine campagne et en pleine Allemagne. Dans huit jours il y aura du sérieux, selon toutes les apparences, peut-être

même avant. Les russes arrivent, mais on ne nous attendait pas si tôt. Les autrichiens paroissent concentrés sur la rive droite du Danube.

Tu connais ce pays-ci : cette ville de Stuttgard est assés bien. Les parcs qui l’environnent me plaisent surtout. J’ai amené ma musette.

Cerfs, chevreuils, daims, faisans j’ai déjà fait tomber de tout ce gibier-là »... Il a peu de lettres de France, mais il lui est doux d’en recevoir

de sa chère Grâce : « Je l’aime tendrement. Quel heureux choix ! »…

O

n

joint

2 L.A.S. de soldats français rattachés à la Grande Armée en

P

ologne

 : Éloi Borrit à son père, Varsovie 27 décembre [1806],

et Saulge à sa fille, Thorn 16 mai 1812.

561.

Géraud-Christophe-Michel DUROC

(1772-1813) duc de Frioul, général, Grand-Maréchal du Palais. P.S. « Duc de

Frioul » comme Grand Maréchal du Palais, Trianon 7 mars 1813, sur une L.S. de

D

upoux

, caporal des grenadiers, à

N

apoléon

; 1 page in-fol.

200/300

En haut d’une supplique à l’Empereur, rappelant sa pétition pour obtenir une promotion, Duroc a tranché : « Ce caporal qui était de

service et sous les armes aux Tuileries au moment du départ de Sa Majesté pour Trianon, a jetté cette demande dans la voiture de Sa

Majesté. Il sera mis pendant dix jours au cachot et n’aura pas la place d’officier qu’il demande »…

O

n

joint

la minute d’une note pour

l’exécution de cette décision.

562.

ÉGYPTE

. P.S. par le général

G

rézieu

, adjudant général sous-chef de l’État-major,

Ordre du Jour

, Q.G. du Caire 15 fructidor

VI (1

er

septembre 1798) ; 1 page in-fol. impr., petite vignette.

150/200

Ordres du Général en Chef relatifs aux rations, et jugements rendus par le Conseil de guerre séant à Alexandrie.

559