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333.
Victor-François, duc de BROGLIE
(1718-1804) maréchal de France, ministre de la Guerre, un des chefs de l’armée des
Émigrés. L.S. et L.A.S., 1760-1761 ; 2 pages, et 1 page et quart in-4.
250/300
C
ampagnes
de
la
G
uerre
de
S
ept
A
ns
.
Cassel
21 décembre 1760
, au marquis
D
auvet
, lieutenant général à l’Armée du Bas-Rhin. Il
apprend avec plaisir que, vu l’état de santé du chevalier Du Muÿ, Dauvet restera sur le Bas Rhin jusqu’au 15 janvier, et il est fort aise
que la régence ne se refusera point de lui faire un traitement sur le pays de Clèves, « mais il est nescessaire avant que de rien regler la-
dessus que vous vouliés bien m’adresser un état de tout ce que le Duché de Cleves a paÿé l’hiver dernier a Mrs. les officiers generaux
qui ont été emploié dans cette partie »...
Sulbek
24 août 1761
, à M.
D
echatre
. « Par les nouvelles de M. d’E
sterazy
[...] il paroist que
les ennemis n’ont pas detendu leur camp, et que leur armée n’a pas passé le Wezer. Il est cependant certain qu’un corps aux ordres de
Milord Grambi, a passé ce matin a Neuhaus avant que M. d’Esterazy y fut arrivé, et c’est dirigé sur Eislar ce qui a engagé M. d’Esterazy
[...] de se repplier a Adelipsen. J’iray demain de grand matin afin de voir cette partie par moy même »... Comme il importe de savoir si
les ennemis passent en totalité le Wezer, il enverra des grenadiers demain à Löwenberg. « Je voudrois que vous partissiez demain avec
un tres gros detachement dont ils feront partie, que vous vous portassiez au village de Rillihauzen, ou vous pourrez laisser la plus
grande partie de votre infanterie, et que vous vous avanciez en echelons, mais en force sur Neuhaus afin de voir de la hauteur le pays
des ennemis, si vous trouvez des troupes legeres ennemies il faut les faire charger et pousser vigoureusement et vous donner l’air autant
que vous le pouvez de l’avant-garde d’un gros corps, ou même de l’armée »...
O
n
joint
un imprimé,
Loi qui conserve provisoirement au Maréchal de Broglie le grade dont il est revêtu
, 6 mars 1791.
334.
Louis-Joseph de Bourbon, prince de CONDÉ
(1736-1818) chef de l’armée des Émigrés. L.A.S. et L.S., 1760-1795 ;
1 page in-4, et demi-page in-4 avec adresse et cachet de cire noire à ses armes.
300/400
30 mars 1760
. « Je commence par vous demander pardon, de mon importunité, mais l’amitié que vous m’avez marqué ce matin,
m’autorise à suivre une affaire, a laquelle vous paroissez vous preter de si bonne grace ; j’aurois un grand desir de vous voir un moment
ce soir, pour vous dire, ce qui m’a été repondu a Versailles ; voulez-vous que j’aille chez vous, ou voulez-vous venir ici ? [...] si vous
prenez le dernier parti, l’homme qui vous remettra ma lettre, vous conduira par une petite porte, pour ne point faire nouvelle dans
Paris »...
Q.G. de Mühlheim en Brisgau 7 juillet 1795
, au marquis de
F
aletans
, à Soleure en Suisse. Il regrette que sa santé contrarie son désir
de « concourir avec nous au maintien des droits du Roi [...]. Si vos forces vous permettent un jour de nous rejoindre, [...] vous aurez
toujours une place dans les Cavaliers Nobles »...
335.
Victor, prince de BROGLIE
(1756-1794) député et général, guillotiné. L.A.S. et P.S. avec apostille autographe, 1790-
1792 ; 1 page in-4 chaque.
120/150
Paris samedi soir [25 septembre 1790]
, à un Prince : « l’affaire qui vous intéresse a été bien examinée au Comité des Rapports et décidée
d’une manière conforme à vos vœux. Je me félicite de vous en donner la nouvelle »...
Strasbourg 17 mai 1792
. Sous une l.a.s. de service de
M
areschal
, attachant son camarade Petigny aux fonctions de commissaire de guerre au camp de Neukirchen : « Vu par nous, Mareschal
de camp chef de l’Etat major de l’armée du Rhin Victor Broglie »...
O
n
joint
une P.S. du général Nicolas-Joseph
M
aison
:
copie certifiée conforme d’un certificat de service militaire délivré par le
maréchal de Broglie, en faveur du comte
D
essöffÿ
(Pyrmont 17 mai 1798).
336.
ÉMIGRATION
. 2 L.A.S. (dont une copie) et une P.A. du chevalier
L
e
F
ruglays
, 1791-1797 et s.d. ; 7 pages in-4, adresse.
250/300
Bruxelles 26 septembre 1791
, au comte de
R
obien
à Saint-Hélier (île de Jersey). Intéressant témoignage des conditions de vie précaires, et
des émotions de l’émigré. Rempli d’espérances d’après la déclaration des Puissances et la lettre des Princes, il est sûr que tout le monde
prend un vif intérêt à leur cause. « Mais quant aux troupes en marche, depuis un mois que je suis ici je n’ai encore rien vu, et les bruits
varient touts les jours »... Il rapporte les rumeurs d’une avancée des Prussiens, une réunion stratégique à Prague du maréchal de
L
acy
,
le comte de
W
allau
et du marquis de
B
ouillé
, une mission du comte de
R
omanzoff
pour l’Impératrice auprès de Monsieur, une visite
de M. de
B
roglie
auprès de cet envoyé, etc.
18 janvier 1797
. Copie de la réponse de Fruglays au comte de
P
uisaye
.
« Je n’avais jamais
douté, que nous accusant d’une manière aussi grave et touchant de si prês l’honneur, vous n’eussiés les preuves nécessaires au soutien
de votre dénonciation, et que votre projêt n’eut toujours été de les envoÿer. [...] J’ai droit de l’attendre de votre justice, comme géneral
et comme gentilhomme »... – Copie d’une lettre du comte de
S
ombreuil
à Sir John
W
arren
, commandant la flotte anglaise à Quiberon,
à propos de « la fatale journée » [de juillet 1795], où il capitula face aux républicains : il dénonce M. de
P
uisaye
, « poltron » et « traître
à notre cause » qui sacrifia tant de victimes tout en se mettant en sûreté. « Si le hazard permet a mes compagnons d’armes de reveler au
monde les mistêres de ce jour fatal et sans exemple, il y verra la consternation d’un corps en désordre et indiscipliné, abandonné par les
chefs dans lesquels ils avaient placé leur confiance »...
337.
LOUIS XVIII
(1755-1824)
et CHARLES X
(1757-1836). P.S. « Louis Stanislas Xavier » et « Charles Philippe »,
Coblence
10 décembre 1791 ; contresignée par le maréchal duc de
B
roglie
; 1 page oblong in-fol. en partie impr. à en-tête
De par le
Roi et de l’ordre des Princes.
400/500
C
ommission de
capitaine
à
la
L
égion de
M
irabeau
au nom de
L
ouis
XVI
. «
Nous Louis-Stanislas-Xavier
M
onsieur
, et Charles-Philippe,
comte d’A
rtois
, fils de France, freres du Roi, connoissant les talens & expérience à la guerre du Sr
Jacques Philippe Martin de
B
arjon
ÉMIGRATION ET ARMÉES ROYALES
… / …




