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110

sous lieutenant au Reg

t

d’Artois infanterie », capitaine en second à la compagnie de Thomasset puis à celle des volontaires d’Alsace, est

nommé Capitaine de la Légion de Mirabeau... Apostille en partie autographe et signée par le vicomte de

M

irabeau

(1754-1792)

, colonel

propriétaire de la Légion de Mirabeau, confirmant l’incorporation de Barjon.

O

n

joint

un imprimé,

Loi contenant Proclamation de l’Assemblée Nationale, à Louis-Stanislas-Xavier, prince français

, 6 novembre 1791 :

injonction au prince émigré de rentrer dans le royaume dans un délai de deux mois.

338.

ÉMIGRATION

. 17 lettres, la plupart L.A.S. ou L.A., 1791-1796 ; 50 pages la plupart in-4, adresses, qqs sceaux de cire

aux armes et qqs marques postales.

400/500

Lettres de parents et amis, la plupart émigrés en Belgique, Hollande, Allemagne, Autriche et Angleterre (écrites d’Hermée, Bruxelles,

Gultz près Coblence, Trèves, Bilhe, Küppenheim, Düsseldorf, Dortmund, Oirschot, Vienne, Aix-la-Chapelle, Hadley, Londres,

Plombières, Oberustinen) évoquant les craintes du départ, l’éloignement, l’ennui, la pénurie et « l’inconstance des Français », les

malheurs de Marie-Antoinette, le voyage du comte d’Artois en Russie, les carmagnoles, la scélératesse et la férocité sanguinaire des

sans-culottes, des affaires militaires (Aix-la-Chapelle, les Autrichiens, la grande armée prussienne), et nommant Brissot, Robespierre,

le général Clairfait, le prince de Condé, le prince de Saxe Cobourg, Mme de Polignac, le vicomte de Choiseul, le comte de Chalais, le

prince de Salm, etc. Elles s’adressent au marquis de Clermont Mont Saint-Jean à Chambéry ; au comte de Maupeou, officier supérieur,

près Coblence ; à M. de Crouy-Chancel, capitaine d’infanterie à Aix-la-Chapelle et à Lausanne ; à M. Duchesne, volontaire dans la

division du prince de Condé, armée de Wurmser au Q.G. près Spire ; à Ph. Fr. de Sausin, chanoine et vicaire général de Lisieux, à La

Haye ; au comte Walsh Serrant, maréchal de camp de S.M.T.C., à Aix-la-Chapelle ; au vicomte de Rochelaure, à Bruxelles, à l’évêque

de Lisieux, à Düsseldorf ; au marquis de Rougeat, « à l’armée de Broglie » ; M. Ogier d’Ivry, grand audiencier de France, au château de

Passay Bonnestable ; à MM. de la municipalité de Plélan-le-Grand...

O

n

joint

la page de titre manuscrite d’une

Ode adressee a M. de Necker ministre secretaire d’état directeur plenipotentiaire des finances

de Sa Majesté Louis XVI glorieusement regnant

par un ancien épicier du régiment de la Reine cavalerie.

339.

ÉMIGRÉS

. 5 L.A. adressées à M.

B

usnel

au château du Plessis Chardel près Saint-Méen, ou à M.

B

usnel de

M

ontoray

en

son hôtel à Ploërmel, en Bretagne, 1791-1792 ; 14 pages in-4, sceaux de cire rouge ou noire (brisés, qqs défauts). 300/400

I

ntéressantes

lettres d

un

B

reton émigré

(une précédée d’une lettre du neveu du destinataire) : échos de Coblence, aveux d’incertitudes

et de pénurie, communication d’une lettre de la noblesse française à l’Impératrice de Russie, texte d’un impromptu que les officiers ont

fait à l’abbé

M

aury

(« Deffenseur de ton Dieu, de ton prince et des Loix... »), évocation d’une visite au site de la bataille de Fontenoy

(« on nous fit voir la place ou etoit Louis quinze [...], le roy voyoit le feu de fort pres »), rumeurs de l’insurrection du régiment de Béarn et

de la marche des troupes suédoises, présentation de l’auteur au comte d’

A

rtois

par M. de Kermadec... On rencontre les noms de Condé,

Crussol, Vioménil, La Châtre, Mirabeau... Le neveu de Busnel de Montoray témoigne de la sympathie des habitants de Tournai : « Ils

savent ici ce que c’est qu’un gouvernement démocratique, aussi ils fremissent au mot de nation et de liberté. [...]

L

éopold

fait passer

quantité de troupes sur ses frontieres, de peur que les agents de la propagande ne se glissent dans ses états pour y semer le trouble »...

340.

Anne-Joachim-Joseph, marquis de ROCHEMORE

(1766-1855) officier, il fit les campagnes de l’Émigration, puis

fut maréchal de camp et député. 7 L.A., 1792-1796, à son oncle M. de

R

ochemore

, puis à sa femme la marquise de

R

ochemore

 ; 19 pages in-8, adresses avec cachets de cire rouge à son chiffre ou ses armes (brisés).

400/500

I

ntéressante

correspondance

d

un

officier

de

l

armée

des

émigrés

.

Février-avril 1792

, 3 lettres à son oncle M. de

R

ochemore

en son château de Gallargues à Lunel, puis à Nice.

10 février

 : les troupes

autrichiennes se rassemblent autour de Trèves et Mayence, et l’empereur d’Autriche, « les circonstances le forçant à faire la guerre

à la France conjointement avec d’autres puissances », a prié le Prince de

H

ohenlohe

« d’accepter le commandement d’une armée de

quarante mille hommes », et des bourgeois comme des paysans arrivent de toutes parts pour s’enrôler ; il espère que les chose prendront

rapidement « une forme plus militaire  » malgré « quelques mauvais esprits qui cherchent à semer la zizanie »...

9 avril

 : « il parait certain

que toute correspondance avec l’étranger va être interceptée le 15 de ce mois » ; il espère que la conduite ferme de son oncle « vis-à-vis de

la municipalité de Gallargues leur en imposera et vous sauvera du pillage ; il ne faut pourtant jurer de rien avec de pareils scélérats »…

20 avril

 : il déplore ce qui est arrivé au château de Gallargues (incendié) : « je sais combien il est affreux pour vous de perdre en un

instant ce qui vous avoit couté tant de soins et d’argent [...] J’espère que vous avez pu passer la frontière » ; il s’inquiète des fatigues du

voyage pour son oncle et sa tante ; « toutes les troupes autrichiennes et prussiennes qui doivent agir sont décidément en marche [...] je

crois qu’avant la fin du mois nous allons prendre une position militaire », et Monsieur annonce la fin de leur inaction forcée, et ordonne

que chacun rejoigne son cantonnement en attendant de nouveaux ordres...

Juillet-octobre 1796

, 4 lettres à sa femme la marquise de

R

ochemore

, à Ingolstadt et Thalmessingen.

Du camp de Weingarten, 27 juillet

1796

 : il se réjouit que l’attentat dont a été victime le roi [le futur Louis XVIII] dans un village de Prusse ait été déjoué : « Dieu veuille

protéger les jours de ce bon Roi qui vraiment a toutes les qualités qui pourroient faire le bonheur de son peuple ; mais hélas qu’il paroit

éloigné le moment où nous le verrons assis sur le throne de ses pères ». Il vient d’être nommé brigadier, et sa paye et ses conditions de

vie s’améliorent...

6 septembre

 : il raconte une attaque ennemie qui a été repoussée : « Mr de La Tour nous a comblés d’éloges et a dit que

si nous n’avions aussi longtems arrêté l’ennemi il auroit perdu trois mille hommes. [...] l’essentiel maintenant est, de sçavoir ce que fera

l’archiduc ; c’est de là que va dépendre le succès de la campagne »…

Du camp sous Munich 11 septembre

 : « Nous sommes toujours devant

ce Munich et en observation vis-à-vis des Républicains ; nous occupons chacun la moitié du pont et tout se passe poliment entre nous,

beaucoup trop même, car les Autrichiens en ont pris de l’ombrage » et ont interdit toute communication verbale (les républicains ont

même parlé avec le duc d’

E

nghien

 !) ; les faubourgs de Munich ont beaucoup souffert ; « l’essentiel est maintenant de sçavoir si l’armée