143
été les amis sincères ». Bouquelon donne les noms des auteurs de ces calomnies. Quant au juge de paix de Verneuil, « on me dit que
depuis la révolution, il n’a cessé de démontrer qu’il était opposé à la famille des Bourbons, qu’il s’est prêté à toutes les manœuvres qui
ont été ourdies depuis le retour de l’ex-empereur, qu’il paraît même être un des agents des cabales qui cherchent à rendre odieux le
gouvernement de Sa Majesté »…
441.
FACTURES
. 10 factures, XIX
e
siècle, avec en-têtes.
100/120
On relève les noms de l’épicerie Desouges Fils à Méru, des magasins de Nouveautés
Aux Statues de St-Jacques
rue Saint-Denis,
Berthier à Beaumont-sur-Oise (2), de la fabrique de liqueurs A. Meunier Mère et fils à Voiron, de la fabrique de gants Laydet Fils et
Berr à Niort, des Verreries Veuve de Queylar à Marseille, de la fabrique de Toiles cirées Ach
le
Baudouin à Montrouge, Pierre Borella,
négociant à Milan.
442.
Jules FAVRE
(1809-1880) homme politique, vice-président et ministre du Gouvernement de la Défense nationale. L.A.S.,
2 juillet 1843, au Garde des Sceaux
M
artin
du
N
ord
; 1 page et demie in-8.
50/60
Au sujet de la plainte déposée à Rouen par la femme Mordelet qui sollicite sa haute protection et « désire vivement la faveur d’un
entretien avec vous »...
443.
Hervé FAYE
(1814-1902) astronome. L.A. (brouillon avec ratures et corrections), [à l’abbé François
M
oigno
, rédacteur de
la revue
Cosmos
] ; 4 pages in-fol.
400/500
L
ongue
lettre
relative
à
sa
théorie
sur
la
force
répulsive
du
S
oleil
sur
les
comètes
.
Il commence par évoquer les critiques faites
par
P
ape
à ses « travaux sur les comètes et la force répulsive », et veut clarifier sa position quant aux réserves qu’il a émises au sujet de
Bessel : « je professe pour les travaux de
B
essel
l’admiration la plus vive ; ainsi n’avez-vous point été étonné du soin que j’ai pris, à
l’époque où j’ai fait la critique de sa théorie sur les comètes, de distinguer entre la partie conjecturale et la partie positivement acquise
à la science. Tout en critiquant la première, j’ai rendu hommage et à l’analyse de Bessel et à sa profonde discussion des observations »...
Il fait ensuite une longue digression sur les hypothèses et la nécessité périlleuse de les suivre par moments, « autrement on resterait coi
devant les faits nouveaux »... Les hypothèses peuvent souvent servir de « point de départ et de stimulant aux plus belles recherches. Il
y a bien là de quoi rabattre l’orgueil scientifique »... Faye appuie ses dires en citant longuement une lettre que Bessel adressait à Olbers
en décembre 1835 à propos des types des deux actions, générale et différentielle, du soleil sur une comète… Et il commente : « Vous qui
faites autorité en matière de physique, croyez-vous qu’il y ait beaucoup de physiciens qui consentent à admettre de telles suppositions ?
Et pourtant c’est cette hypothèse qui soutenait Bessel dans ses longues et patientes observations sur les secteurs lumineux dont il avait
noté le balancement plus ou moins périodique ; ce sont ces forces polaires qu’il avait en vue dans son analyse, soit qu’il voulut obtenir
la loi de ce balancement, soit qu’il recherchât l’équation approximative de la courbe caudale ».... Il explique ce qui donne malgré tout à
ses yeux une si grande valeur aux travaux de Bessel sur les comètes de
H
alley
: « Ah, c’est que les trois quarts ou même la totalité de
cet échafaudage disparaît quand il s’agit de mettre en équation un problème bien défini, bien limité, tel que celui de la courbure de la
queue. [...] En réalité [Bessel] se place hors de la sphère d’activité de la tête et cherche quelle serait la marche d’une molécule de la queue
sous l’action simplement répulsive du soleil. Aussi son analyse [...] convient-elle, sauf quelques modifications, à toutes les hypothèses
où l’on admettra une force répulsive, que cette force soit réelle ou apparente ». Faye poursuit en devançant une potentielle question :
« Dans quel cas, dira-ton, une hypothèse peut-elle être appelée à prendre rang dans la science, indépendamment des travaux qu’elle a pu
encourager ou provoquer, des découvertes qu’elle a fait faire ? Il est facile de répondre : ce sera lorsque les forces qu’on y aura mises en
jeu seront-elles-mêmes susceptibles d’une vérification directe ou indirecte dans des phénomènes d’une autre nature. [...] Ainsi la force
répulsive que j’attribue moi-même à la surface incandescente du soleil, [...] qui produit les queues de comète et entraîne avec une vitesse
énorme les particules les plus légères de la tête jusqu’à des millions de lieues, se retrouve dans tous les faits purement physiques de la
dilatation des corps, de l’élasticité des gaz, de l’état sphéroïdal si largement étudié par M.
B
outigny
. Le caractère de la physique terrestre,
c’est la dualité, attraction et répulsion : cette dualité, je la retrouve dans le ciel où l’attraction jusqu’ici régnait seule, et si mes espérances
ne sont pas vaines [...], cette théorie nouvelle aura comblé dans la mécanique céleste une lacune jusqu’ici inaperçue »...
444.
FEMMES
. L.A.S. de Caroline
V
assas
, La Salle 19 juin 1798, à sa mère la citoyenne Vassas à Montpellier ; 1 page in-4 avec
une mèche
de
cheveux
, adresse.
50/60
« Papa part demain pour Montpellier. Je vais lui donner cette lettre pour te remettre afin de te tranquiliser sur mon compte. […] je
t’assure que je ne languis plus de tout surtout depuis qu’il est ici. Jeannot veut que jenvoye a ma tata Vassassotte de mes cheveux »...
Avec une grosse mèche de cheveux blonds.
445.
Félicité et Théophile FERNIG
(1770-1841 et 1775-1819) sœurs, elles combattirent à Valmy et à Jemmapes ; elles
devinrent officiers d’état-major attachés à Dumouriez. L.A.S. écrite et signée successivement par les trois sœurs
F
élicité
(
« Van der Wallen née Fernig »
)
,
T
héophile
(« Votre Théophile ») et
L
ouise
(
« Nerenburger née Fernig »
)
, Bruxelles 3 juin, à
M.
L
e
C
œuvre
maire de Flines ; 2 pages et demie in‑4, adresse.
400/500
R
are
réunion des
trois
sœurs
F
ernig
. C’est d’abord Félicité qui évoque les liens qui unissent les trois sœurs à leurs amis de jeunesse,
« sentiments plus puissants que nos forces humaines, [ils] ne s’affaiblissent pas, ils résistent aux nuages et aux tempêtes » ; elle parle de
leur prochain passage à Mortagne. Ayant épousé en 1798 un jeune officier belge, elle signe : « Van der Wallen née Fernig ». Puis c’est
au tour de Théophile d’assurer Le Cœuvre de leur amitié : « La vie s’use, les révolutions passent, mais le cœur reste
[...] C’est pour cela
que la raison et la philosophie nous ont été données, et ces deux remèdes bien appliqués, bien maintenus, suffissent aux grandes ames ».
… / …
Histoire et Sciences




