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à grand fracas d’être l’obstacle à l’union. On s’efforcera à cette occasion de détacher de moi ceux qui m’ont suivi, en particulier vous-

même, sous prétexte de faciliter l’ordre et la paix publics dans l’Empire. Nos propres troupes seront également sollicitées et soumises au

chantage de la place au combat et de l’armement qu’on les invitera à demander à Giraud. // L’opinion de la France elle-même est tenue par

Washington comme assez négligeable. D’abord parce qu’on la connaît surtout par des informateurs tendancieux, tels Leahy et Murphy,

ensuite parce qu’on juge notre pays si diminué moralement et physiquement qu’on aurait les moyens de l’orienter au moment voulu dans

le sens désiré par pression, ravitaillement et propagande. Enfin parce qu’on compte y trouver toujours assez de naïfs de l’espèce Giraud

ou d’indignes comme

D

arlan

pour offrir une façade à la politique de domination étrangère de la France par personnes interposées.

Je crois d’ailleurs que là est l’erreur fondamentale des Américains et des Anglais. La masse française devient peu à peu nationaliste

et xénophobe à mesure qu’elle aperçoit le jeu des Anglo-Saxons. L’intervention de l’étranger ne fait que grandir le gaullisme qui tend

à devenir l’expression de l’indépendance manifeste. Le symbole de Gaulle disparu, la masse française se tournerait vers une sorte de

communisme. D’où certitude d’une révolution furieuse.

biffé

]

Quoiqu’il en soit, vous sentez certainement que le retard imposé à mon voyage c’est-à-dire à l’union jusqu’à une date indéterminée

rend votre présence à Alger sans réel objet en ce moment. D’autre part le Comité National et moi-même tenons à avoir de vous un

exposé complet de la situation sur place. Je vous prie donc de vous rendre à Londres d’urgence »...

454.

Charles de GAULLE

. L.A.S., [Paris] 6 juillet 1945, à un « cher ami » ; 2 pages petit in-4 à son en-tête

Le Général de Gaulle

.

1 000/1 200

À propos du « curieux projet de voyage » de Jacques

L

assaigne

à Brazzaville : « Je dis “curieux”, car on voit mal le Directeur de la

Radionationale circulant au loin [...] au moment même où

tout

se produit ou va se produire. Il y a quelque chose là-dessous et ce quelque

chose pourrait bien être quelqu’un, par exemple le second de Lassaigne (Secrétaire Général) qui deviendrait le premier pendant l’absence

de son Directeur... Au total, il ne faut pas que Lassaigne parte avant que je n’aie vu clair dans cette affaire »...

455.

Charles de GAULLE

. P.A., [novembre 1945 ?] ; 1 page in-8 à son en-tête

Le Général de Gaulle

.

500/700

... De Gaulle note ses rendez-vous et consultations, sans doute en vue de la formation de son gouvernement en novembre 1945.

Les rendez-vous se succèdent en soirée de demi-heure en demi-heure et en matinée de quart d’heure en quart d’heure. On trouve

successivement, à la Villa, de 21 h. 30 à 1 h. 30 : Tixier, Léon Blum, L. Marin, Pleven, Giacobbi, Soustelle, Billoux, puis T. Prigent et

Thomas. Le lendemain matin, rue Saint-Dominique, à 10 h. 15 Croizat, puis Marcel Paul, Dautry, Michelet, Francisque Gay, Malraux,

à nouveau Tixier.

O

n

joint

un télégramme (1943) annonçant que le pacha de Port Lyautey, qui a dîné à la même table que le Maréchal serait officiellement

présenté à De Gaulle (« ce serait un défi à la population laborieuse musulmane de Port-Lyautey ») ; une l.a.s. de Louis

M

arin

au général

de Gaulle (Londres 26 juin 1944, espérant sa prochaine arrivée en France) ; un carton d’invitation en partie impr. d’Harold

M

acmillan

à Alger au Général et Madame de Gaulle (avec note autogr. « Oui nous irons ») ; un carnet vierge de bons du Rassemblement du Peuple

Français.

456.

Charles de GAULLE

. Carte de visite autographe signée « C.G. », [décembre 1954], avec un jeu d’épreuves du livre du

lieutenant-colonel F.O.

M

ikshe

,

Tactique de la Guerre atomique

(Paris, Payot, 1954).

500/700

Il a pris connaissance « avec beaucoup d’intérêt » de ces épreuves : « Ce qui concerne l’avenir m’a paru plein de perspectives très dignes

de considération. Quant au passé récent, il fera bien de ne pas trop se plier aux convenances et aux passions de Liddle-Hart ! »

457.

Charles de GAULLE

. P.A.S. « C.G. », 13 mai 1961 ; 1 page in-8 à son en-tête (trous d’agrafe).

300/400

« Le dossier reçu par moi ce matin ne vient pas de ma cousine Mad. Watrigant, mais d’une autre cousine Mad. Maurice Maillot ».

O

n

joint

le faire-part du mariage de la fille du colonel J.S. Rémy, Compagnon de la Libération (

Oran 8 juillet 1950

), avec note autogr.

de De Gaulle : «

Moi

– ne pas confondre avec Gilbert Renault ! »

458.

Étienne GUDIN

(1734-1820) général. P.S., Maubeuge septembre 1793 ; signée aussi par le conventionnel Jean-Baptiste

D

rouet

, représentant au Peuple près les Armées du Nord et des Ardennes

 ;

3 pages et demie in-4, sceau de cire rouge

(tache).

120/150

C

ertificat

établi au « camp retranché de Woirgniory » par les officiers, sous-officiers et soldats du 68

e

régiment d’infanterie [de l’Armée

du Nord], reconnaissant au capitaine

D

elort

« toutes les qualités d’un republicain, bon et brave soldat, [...] nous le conserverions avec

plaisir, si la loi nous permetoit de ne pas le confondre avec ceux des ci-devant nobles dont on se mefie »... Gudin certifie que « lorsque

le Citoyen Representant Le Tourneur a rendu son arrêté sur les officiers du 68

e

Régim

t

le C

en

Delort était aux Avant-Postes à Baschamp

et Vargniory, et [...] n’a pu se présenter chez ce representant pour faire apostiller le certificat »... Drouet déclare que rien ne peut être

reproché à Delort, « aucun fait qui puisse faire suspecter son civisme, et qu’il n’a été suspendu que comme ex-noble »...

O

n

joint

3 L.A.S. à un vicomte, dont une de Léon Say, à propos d’une affaire de Saint-Cyriens à laquelle fut mêlé son fils, octobre-

décembre 1881.

459.

GUERRE DE CENT ANS

. Pièce sur vélin, 31 mai 1387 ; vélin 7 x 20 cm, fragment de sceau de cire rouge aux armes

(traces de papier au dos).

300/400

Reçu de Simon de Bauthu, « escuier cappitaine de la forteresse de Allequier », de la somme de 60 livres tournois payée par Guillaume

Denfernet, trésorier des guerres du Roi, en prêt sur ses gages et ceux de trois autres écuyers…