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150

465.

INDOCHINE

.

m

Anuscrit

autographe signé par Clément

c

ordes

, officier de marine, avec L.A.S. à un directeur de revue,

Narbonne 21 juin 1884 ; plus de 1200 pages in-4 montées en cahiers (qqs petits défauts aux dernières pages).

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lieutenAnt de vAisseAu

qui commanda, entre mars 1879 et mars 1881, une canonnière

faisant la surveillance des voies navigables de la

c

ochinchine

. Le manuscrit est la mise au net d’extraits d’une « correspondance

descriptive » et d’une « correspondance intime » ; il est émaillé de

dessins

à la plume (dont une belle série des tours, pavillons et têtes

de Brahma d’Angkor Wat et Angkor Thoud).

Le récit s’ouvre au départ de Toulon, le 20 janvier 1879, à bord de la

Corrèze

, et se conclut à Châu Dôc, dans la région du delta du

m

ekonG

; l’auteur écrit très lisiblement et livre ses impressions et observations, ainsi que quelques aperçus de la vie des colons. On

le suit en Méditerranée, dans le canal de Suez, en mer Rouge, puis d’Aden à Ceylan, à Singapour, et à Saïgon, Mytho, Gocoug, Vinh-

long, Sadec, Beutré, Long-Xuyen, Cantho, Phnom Penh, Travinh, Cochien, Long-Phu, Angkor, Phnom-Baké etc. Ses quatre voyages

au Cambodge donnent certaines des plus belles pages. Ainsi, à

A

nGkor

Thoud : « Tout autour, des soubassements merveilleusement

ciselés, des corniches, des médaillons aussi beaux que ceux d’Angkor Wat, mais plus dégradés et tristes à voir à la lueur de nos torches.

Au-dessus de nos têtes une haute voûte dans laquelle nous retrouvons le glapissement des chauves-souris et où nous voyons des

fissures, des crevasses, avec un bout de ciel bleu entrevu à travers quelque racine ou quelque branche de liane éclairée par un rayon

de soleil. Nous marchons, nous marchons toujours, à tâtons, avec mille précautions, baissant les torches pour voir la saillie des blocs,

emboitant le pas les uns derrière les autres, ne soufflant mot et nous arrivons à l’autre extrémité de cette galerie qui dut être jadis d’une

grande splendeur. [...] dans un dernier effort, nous mettons le pied sur une vaste plateforme relativement dégagée d’arbres et de lianes,

parfaitement plane, où le soleil se joue et où nous attend le spectacle le plus extraordinaire, le plus inouï, le plus imprévu, le plus

splendide, le plus étrange qu’il soit possible d’imaginer. [...] De la plateforme s’élancent des tours, les unes grandes, les autres petites,

assez semblables les unes aux autres portant chacune, en camée, et regardant les quatre points cardinaux, de grandes figures sculptées de

trois à quatre mètres de hauteur. Ce sont des têtes de Brahma, au grand regard mystérieux, enchâssées dans la tour comme des pierres

précieuses dans une pièce d’orfèvrerie qui constituent quelque chose de fantastique, comme un décor de féerie, quelque chose de rêvé

dans une hallucination mais impropre à la réalité, impossible et réel »...

o

n

joint

un

AlBum

de plus de 100 photographies prises par lui au Siam et au Cambodge (palais, pagodes, grottes, transports fluviaux,

indigènes et Français…), plus qqs coupures de presse.