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118.
Marcel CERDAN
. L.A.S. « Marcel », Paris 17 janvier 1948, à Édith
p
iAf
; 2 pages petit in-4 à son chiffre MC (petite fente
avec trous d’épingle, petites traces de larmes, quelques passages soulignés au crayon).
1 000/1 500
B
elle
lettre
d
’
Amour
à « Mon petit Piaf, Chérie», au tout début de leur liaison, alors que Piaf est à New York.
Il s’inquiète de n’avoir pas reçu de ses nouvelles depuis quelque temps : « Qu’est-ce qu’il y a tu as changé d’avis tu as trouvé un autre
qui t’intéresse davantage et qui est continuellement avec toi ou tu as remis ça avec ton Jules, pour ma part je te souhaite tout ce que tu
désire si tu as trouvé autre chose dis-moi le franchement, qu’est-ce que je peux faire que m’effacer [...] je sais souffrir en silence quand
il le faut, puis au fond je suis un verni car je peux vivre avec des bons souvenirs puis tes chansons que j’entends partout j’ai aussitôt un
petit sourire »... Il se remémore avec nostalgie une balade à deux sur la 6
e
Avenue, au cours de laquelle elle chantait pour lui... « Tu es la
femme qui est aimée par tout le monde et tu n’as pas le temps de penser à ce petit boxeur sans instruction »... Il a repoussé son voyage
pour New York : « J’ai eu un coup de bambou qui a duré quelques jours [...] puis je me suis dit il vaudrait mieux faire un combat à Paris
avant d’aller rencontrer les durs à New York car si ça ne va pas il vaut mieux que ça m’arrive ici que là-bas, surtout pour le prix que j’ai
gagné »... Son dernier combat au Canada lui a rapporté 1.000 dollars et celui de Chicago 3.000, « tout cela à cause de mes managers qui
se sont disputés avec le Madison Square Garden, c’est moi qui paie car malgré tout c’est moi qui prend les coups et qui souffre »... Il
espère recevoir une lettre d’elle avant son prochain combat, le 26 janvier...
119.
Marcel CERDAN
. L.A.S. « M », Paris 19 janvier 1948, à Édith
p
iAf
; 2 pages petit in-4 à son chiffre MC (petite fente,
quelques passages soulignés au crayon).
1 000/1 500
B
elle
lettre
d
’
Amour
à « Mon petit Piaf chérie», au tout début de leur liaison, alors que Piaf est à New York.
Il a enfin reçu une lettre d’elle : « Tu ne peux imaginer la joie que j’ai eu en te lisant même que ta lettre n’est pas très gentille ou
méchante n’importe je voulais te lire »... D’après ce qu’elle lui écrit, il suppose qu’elle a reçu des appels ou des courriers de Lucien
r
oupp
: « Comme je te l’ai dit dans la dernière lettre c’est moi qui sent les coups et je suis sûr que tu me comprends maintenant, mais
laissons la boxe de côté et parlons de nous »... N’ayant reçu que trop peu de lettres de sa part ces derniers temps, il a craint qu’elle n’ait
rencontré un autre homme : « D’après ta lettre, qui m’a rempli de joie, je vois que tu m’aimes encore peut-être un peu. Pour ma part
je n’ai pas changé, je t’aime de plus en plus, et t’en fais pas tu n’auras pas la barbe blanche si tu n’écoutes pas les bêtises qu’on peut te
dire. Ne parle qu’avec moi, car je n’écoute pas ce qu’on dit sur toi, j’ai confiance en toi, dis-toi une chose je suis pur et ce que je dis est
toujours sincère et je t’imagine comme ça aussi »... Il lui annonce deux combats de boxe à Paris le 26 janvier et le 9 février, après lesquels
il partira pour New York, « où j’espère avoir la grande joie de te serrer dans mes bras si tu veux bien »... Il termine en la priant de lui
écrire avant son prochain combat...
120.
Marcel CERDAN
. L.A.S. « Marcel », Paris 7 février 1948, à Édith
p
iAf
; 2 pages petit in-4 à son chiffre (trous d’épingle,
quelques passages soulignés au crayon).
1 000/1 500
B
elle
lettre
d
’
Amour
à « Mon petit Piaf Chérie», au tout début de leur liaison, alors qu’il s’apprête à aller retrouver Piaf à New York.
Sa lettre lui a fait plaisir : « tu est vraiment une femme formidable ». Il boxe le 9 puis prendra l’avion pour New York vers le 20 :
« J’espère avoir la joie de te serrer dans mes bras du moins si tu est à New York car si tu as des contrats ailleurs il ne faut pas les refuser
Chérie car je me fâcherai »... Dans sa dernière lettre, elle lui dit qu’elle l’aime : « je vais le croire [...]. Je pensais que John
G
Arfield
t’avait
pris tout cet amour. Il y a eu tellement de papier à ce sujet que je me disais c’est peut-être vrai »... Il part se reposer quelques jours à la
campagne car il a trop poussé son entraînement et se sent fatigué... « Je partirai seul en Amérique je vais voir si tu auras le temp d’être
un peu avec moi ».
121.
Marcel CERDAN
. L.A.S. « Jules »,
Casablanca
6 avril 1948, à Édith
p
iAf
; 2 pages in-4 à en-tête
Brasserie Marcel Cerdan.
1 000/1 500
B
elle
lettre
d
’
Amour
à « Mon petit Piaf chérie ».
Déçu de n’avoir pu la joindre au téléphone le matin, il écrit quelques lignes en
vitesse, devant quitter Casablanca pour aller prendre ses bains... Il s’enquiert de
sa santé... « Tu sais Chérie pour ma part je commence à m’ennuyer de toi ça ne
fait que 3 jours et ça me fatigue, seulement moi j’ai mes gosses et c’est terrible.
Chérie quoi qu’il arrive dis toi que je t’aime et que je t’ai toujours devant moi, je
t’aime Chérie comme jamais je pensais aimer car je me croyais dur pour ça mais je
sais, maintenant que je suis comme les autres, peut-être plus sensible et au fond
je préfère car je ressens au moins quelque chose, Chérie ne te fais pas de bile
pense que je t’aime et que je suis avec toi toujours. Travaille bien »... Il lui dit et
redit qu’il l’aime...




