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40

140.

Jean ANOUILH

. 3 L.A.S., [vers 1949-1952, à Georges

P

illement

] ; 3 pages et demie in-4.

300/400

Paris, [vers 1949]

. À propos de l’

Anthologie du théâtre contemporain

de Pillement (Éditions du Bélier, 1949, t. I consacré au

Théâtre

d’avant-garde

,

d’Alfred Jarry à Jean Anouilh

) : « Je choisirai la scène d’

Antigone

en conséquence. La grande scène Antigone Créon dont

une partie est parue dans

L’Illustration

est trop longue. [...] je vous enverrai si vous voulez une photo – je ne tiens pas au manuscrit

autographe qui me paraît personnellement “m’as-tu vu”. Le mieux serait de demander à

B

arsacq

à l’Atelier des photos de décor, les

photos de maquettes sont les plus jolies. Il y a aussi des photos de jeu du

Bal des voleurs

qui sont ravissantes »... – « Merci pour les

extraits, la dédicace et la notice dont le ton de sympathie me touche beaucoup. Vous avez été très chic avec moi. Remerciez aussi le

Bélier votre père dont j’attends avec impatience le mirifique

Bal des voleurs

 »... Il est heureux que justice soit rendue à

V

itrac

 : « Je l’aime

beaucoup, il a inventé un comique et tout le monde est injuste envers lui y compris lui-même, séant engourdi, en n’écrivant plus. Je vais

le secouer »... – Remerciements pour une étude en italien : « Vous êtes bien bon avec moi. Vous êtes un des hommes dont ce jugement

me touche le plus : je reste confondu de votre virtuosité dans les notices sur le boulevard ! »...

141.

Jean ANOUILH

. L.A.S., [vers 1948-1950], à Charles

S

paak

 ; 2 pages in-8.

300/400

I

ntéressante

lettre

au

scénariste

belge

, sur un projet cinématographique qui n’aboutit pas. Il est dans une clinique suisse avec

Monelle [

V

alentin

] pour quelques jours encore, puis il ira à la montagne. « L’affaire Rachel, expliquez-le est un mythe. Ces gens se sont

servis de nos noms à Luc et à moi et nous ont demandé une consultation sur un découpage fait en Angleterre et mauvais. Nous leur

avons indiqué

comment

le retaper. [...] L’affaire est donc close. Cependant dites à ces syndicats, de ma part, l’absurdité de leur position

et qu’ils me croient puisque je n’ai rien à défendre : 1° Sujet français par Rachel 2° Vie française du 19

e

siècle et auréole du théâtre

français dans un film étranger 3° auteur français (qu’on supposait) 4° décorateur et tous techniciens français décors français – studios

français qu’avions-nous à y perdre exactement ? Il n’y avait que les acteurs français qui ne tournaient pas. Faire rater une affaire (je ne

parle pas de moi qui n’en ai pas besoin) à tous ces gens-là par une douzaine de cabots dont 2 ou 3 millionnaires, est peut-être bizarre.

[...] En tout cas c’est faux, à moins que ces gens qui cherchent autorisation et argent n’abusent encore de nos noms – ce que je tâcherai

d’empêcher. J’imagine que la consultation nous sera pardonnée (le film n’est pas meilleur et je veux donner ce gage patriotique) et l’office

des changes quand j’ai

emmener Monelle ici où c’est ruineux m’a refusé 1 franc suisse alors que j’avais fait rentrer plus de 2 000 000

de devises l’année dernière »...

142.

Jean ANOUILH

. L.A.S., [Paris vers 1952], à Pierre

B

rasseur

; 1 page in-4.

300/400

À

propos du

R

ideau

rouge

. C

e

soir

on

joue

«M

acbeth

»

, film sorti le 14 novembre 1952, avec Michel Simon, Pierre Brasseur et Monelle

Valentin dans les rôles principaux. « Tu dois me prendre pour le dernier des salauds pour n’avoir pas répondu à ta lettre. Je ne suis que

l’avant-dernier car j’ai une excuse : je viens de me taper, pour rétablir mes finances chancelantes – un second film dialogue et tout en

trois semaines. C’est fini. Pour

Macbeth

tout va très bien on est tous ravis on t’y voit, on t’y entend... et on t’attend. Pas encore d’ailleurs.

Aux dernières nouvelles Chavane préférerait début mai (le 5), ce qui te donnerait un peu de vacances encore avant de venir répéter

quelques jours (le texte de Shakespeare, moi, modeste, ne l’exigeant pas) »... Il demande ce qu’il pense de Michel Simon dans Bertal.

« La difficulté des signatures, mélangées, entrecroisées, superposées, simultanées, lui laissant

croire

qu’il est passé avant nous occupe.

Je propose Mipierre Brasson et Pierchel Misson ce qui éviterait toute susceptibilité. S’il fait trop la gonzesse, fais-moi,

toi

, l’amitié de

m’aider à en sortir. Je crois qu’on y gagnerait sur Herrand ou Clariond »... Il espère le retrouver bientôt au théâtre : « J’ai une indigestion

de cinéma (c’est bien le moment) »...

Reproduction page 38

143.

Jean ANOUILH

. 6 L.A.S., [Paris et Cap-Ferret 1962-1967], à Marcel

A

chard

(la première à Juliette Achard) ; 9 pages

in-4, 4 enveloppes.

800/1 000

B

el

ensemble

sur

le

théâtre

, où il fait allusion à la reprise de

Pauvre Bitos

(Théâtre de Paris 30 septembre 1967) et à

Charlemagne

, pièce

restée inédite jusqu’en 2013.

[Paris 1

er

février 1962]

. Il se plaint avec humour de la ligne téléphonique perpétuellement occupée par Juliette, et qui l’oblige à écrire :

« J’aurais dû commencer par là c’est un truc qui réussissait au XVII

e

siècle où les gens avaient autant de choses à se dire que nous »... Il

faut dire à Marcel « que je le supplie d’aller voir la pièce de

R

oncoroni

à l’Œuvre [

Le Temps des cerises

]. Il ne peut pas ne pas l’aimer – et

très fort. Une injustice de silence, de sottise d’incompréhension se prépare. Je ne peux pratiquement rien – trop lié avec Ronco que j’ai

déjà présenté dans le programme : ce ferait fils blancs. Mais si Marcel l’aime, l’autre Marcel Pagnol l’a paraît-il aimée ils sont tous deux

du bord sentimental de cette pièce, ils pourraient à tous deux faire un petit article dialogué, les deux gamins de l’Académie bavardant à

une récréation de jeudi »... Lui-même est « un fantôme, mais un fantôme vigilant qui sait depuis toujours où se trouvent la gentillesse

et l’amitié. Je repars pour la Suisse neutre demain. Je compte sur le général Marcel toujours sur la brèche sur les batailles de Paris »...

Cap Ferret [6 avril 1964] 

: « je suis un vieux fantôme qui pense à ta camaraderie et à ta gentillesse souvent. Je suis seulement ainsi fait

que je laisse le temps s’écouler (il ne compte pas pour moi et je ne suis surpris qu’en faisant des additions [...], toujours sinistres) sans

vérifier de temps en temps sur la personne la qualité de mes sentiments profonds »... Il s’inquiète cependant d’avoir lu dans les gazettes

que Marcel était souffrant. Il recommande « la traductrice merveilleuse de Victor », Frau Dr Somner, « une femme admirable, qui cavale

partout, voit toutes les distributions, discute pied à pied traductions et mise en scène avec

tous

les théâtres. Elle seule là-bas fait son

métier au lieu de rafler simplement un pourcentage. Je crois qu’elle aimerait beaucoup acheter les droits de ta nouvelle pièce (car toi,

salaud, tu en as de nouvelles) »...

[Octobre 1967 ?]

. « On ne se voit pas et j’ai à chaque fois de la chaleur en te voyant – tu auras été pour

moi un camarade dans l’invisible et c’est un peu bête. Un soir où tu seras seul et tranquille invite-moi à dîner. [...] J’aimerais bavarder

avec toi, te lire peut-être même une de mes pièces secrètes pour voir ce que tu en penses »... – « Je n’ai pas les moyens matériels de faire