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rythmes de
R
onsard
adaptés et restitués par vous à la poésie nouvelle, et qui sans votre magnifique audace, seraient encore inconnus
aux poètes qui nous ont suivis », et dont il cite deux quatrains... Il a appris par
A
sselineau
la bonne nouvelle d’une publication en 6
volumes de « vos œuvres complètes, Poésie, prose, Théâtre, parmi lesquels prendront place des souvenirs contemporains, qui seront pour
nous tous un enseignement précieux ! [...] vous avez votre place glorieuse et nécessaire dans l’histoire poétique [...] ! Je sais bien quelle
part illustre la postérité vous fera »... Etc.
153.
Théodore de BANVILLE
.
P
oème
autographe signé,
La Plainte de Sapho
, dimanche 17 mars 1872 ; 1 page et demie
in-fol., avec quelques ratures et corrections.
300/400
B
eau
poème
, non recueilli, en volume de 8 quatrains.
« Entends encor pleurer ma lyre,
Caverne sombre où dort l’écho
Et toi, que l’ouragan déchire,
Ô mer, entends gémir Sapho ! »...
Ancienne collection Daniel
S
ickles
[XIX, 8130].
154.
Théodore de BANVILLE
.
P
oème
autographe,
Au docteur Gérard Piogey
,
Lundi 22 mars
1875
; 1 page in-fol.
300/400
Amusant sonnet à la gloire de son ami et médecin le célèbre docteur
P
iogey
,
recueilli dans les
Rimes dorées
des
Poésies complètes
(Charpentier, 1878). 7 vers ont été biffés au milieu du poème :
« Ô Gérard, si mes vers sont dignes d’êtres lus
Par la postérité curieuse et ravie,
Ton nom resplendira parmi ceux qu’on envie,
Toujours plus jeune après les âges révolus. [...]
Sais-tu combien de fois tu m’as rendu al vie ?
Moi, sans être oublieux, je ne m’en souviens plus »...
Gérard
P
iogey
était le médecin de Banville et Charles Baudelaire. Ce dernier lui offrit un exemplaire sur chine des
Paradis artificiels
(
Correspondance
, éd. Cl. Pichois, t. II, p. 56), et Sainte-Beuve dans une lettre à Baudelaire du 15 fév. 1866 le qualifie de « véritable
médecin d’hommes de lettres ». Banville lui écrira une des ses
Lettres chimériques
(Charpentier, 1885), intitulée
La Médecine
.
Ancienne collection Daniel
S
ickles
[XIX, 8134].
155.
Théodore de BANVILLE
. L.A.S., Villa de Banville près Lucenay-les-Aix (Nièvre) 7 juin 1884, au poète anglais John
P
ayne
à Londres ; 2 pages in-12, enveloppe.
100/120
« Votre amitié, dont je suis si fier, vous rend trop indulgent pour moi, et cependant je me laisse faire et je suis trop heureux d’être
loué par un poète tel que vous. Non, vous ne m’embêtez pas avec les
Contes Héroïques
. [...] A Paris avec ma pauvre santé et toujours la
menaçante copie, je n’arrive à rien »... Il lui fait envoyer un volume par la Librairie Charpentier, et y mettra une dédicace à Londres, où
il espère aller avec son fils [Georges
R
ochegrosse
] : « Je crois, j’espère qu’il sera un grand artiste »....
156.
Théodore de BANVILLE
. 3 L.A.S., Paris 1887-1890, à Philippe
G
ille
; 4 pages in-8, enveloppes.
200/300
Très intéressante correspondance à Philippe
G
ille
à propos de son
Herbier
. Critique et journaliste, écrivain et librettiste entre autres
pour Offenbach et Massenet, Gille publie en 1887 chez A. Lemerre un petit recueil de poésies, intitulé
L’Herbier
, pour lequel Banville
le félicite avec enthousiasme.
B
elles
lettres
sur
L’Herbier
, recueil de poésies de Gille paru en 1887 et réédité en 1890.
27 mai 1887
: «
L’Herbier
m’a tout à fait ravi, par la justesse, par la délicatesse, par la grâce intense des sentiments, par la fraîcheur des
images, et par une exécution très pure, exempte du charlatanisme de ses faciles violences. Ce poète ému, discret, profondément touché
et ayant la douleur de la souffrance, je l’avais depuis bien longtemps deviné, même à travers les mers de l’opéra comique ! »...
5 novembre
1890
, il a été content de relire ce recueil, dans sa nouvelle édition augmentée « de ces quelques poèmes dictés par un sentiment délicat
et profond, jamais banal. [...] Votre volume, tout augmenté qu’il est, est encore mince comme Chérubin ; mais devient-il Falstaff, tout
le monde sera content »...
9 novembre 1890
, au sujet d’une faute typographique : « Ce n’est pas vous, artiste délicat, si exquis, si précis,
que j’aurais accusé de cette pointe cruelle tombant sur le mot Brisant ! Ce sont là des vétilles dont il faut prendre son parti » ; cela est
même arrivé à
H
ugo
: « Il y a dans
La Légende des Siècles
de notre maître une faute qui fausse tout le sens d’une des plus belles phrases,
et qui n’a jamais pu être corrigé dans aucune édition ! »...
157.
Théodore de BANVILLE
. L.A.S., Villa Banville près Lucenay-les-Aix (Nièvre) 8 juillet 1888, à un ami [Paul
B
onnetain
] ;
1 page in-8.
50/60
Il le remercie pour une commission. Le caissier du
Figaro
lui a envoyé la somme convenue. « Je compte vous adresser mon prochain
article le mardi 17, pour le numéro 21 [du
Figaro littéraire
]. Charmant
Le Bigame
dans
La vie pour Rire
, où j’ai été heureux d’être votre
voisin »...
Littérature




