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43

rythmes de

R

onsard

adaptés et restitués par vous à la poésie nouvelle, et qui sans votre magnifique audace, seraient encore inconnus

aux poètes qui nous ont suivis », et dont il cite deux quatrains... Il a appris par

A

sselineau

la bonne nouvelle d’une publication en 6

volumes de « vos œuvres complètes, Poésie, prose, Théâtre, parmi lesquels prendront place des souvenirs contemporains, qui seront pour

nous tous un enseignement précieux ! [...] vous avez votre place glorieuse et nécessaire dans l’histoire poétique [...] ! Je sais bien quelle

part illustre la postérité vous fera »... Etc.

153.

Théodore de BANVILLE

.

P

oème

autographe signé,

La Plainte de Sapho

, dimanche 17 mars 1872 ; 1 page et demie

in-fol., avec quelques ratures et corrections.

300/400

B

eau

poème

, non recueilli, en volume de 8 quatrains.

« Entends encor pleurer ma lyre,

Caverne sombre où dort l’écho

Et toi, que l’ouragan déchire,

Ô mer, entends gémir Sapho ! »...

Ancienne collection Daniel

S

ickles

[XIX, 8130].

154.

Théodore de BANVILLE

.

P

oème

autographe,

Au docteur Gérard Piogey

,

Lundi 22 mars

1875

 ; 1 page in-fol.

300/400

Amusant sonnet à la gloire de son ami et médecin le célèbre docteur

P

iogey

,

recueilli dans les

Rimes dorées

des

Poésies complètes

(Charpentier, 1878). 7 vers ont été biffés au milieu du poème :

« Ô Gérard, si mes vers sont dignes d’êtres lus

Par la postérité curieuse et ravie,

Ton nom resplendira parmi ceux qu’on envie,

Toujours plus jeune après les âges révolus. [...]

Sais-tu combien de fois tu m’as rendu al vie ?

Moi, sans être oublieux, je ne m’en souviens plus »...

Gérard

P

iogey

était le médecin de Banville et Charles Baudelaire. Ce dernier lui offrit un exemplaire sur chine des

Paradis artificiels

(

Correspondance

, éd. Cl. Pichois, t. II, p. 56), et Sainte-Beuve dans une lettre à Baudelaire du 15 fév. 1866 le qualifie de « véritable

médecin d’hommes de lettres ». Banville lui écrira une des ses

Lettres chimériques

(Charpentier, 1885), intitulée

La Médecine

.

Ancienne collection Daniel

S

ickles

[XIX, 8134].

155.

Théodore de BANVILLE

. L.A.S., Villa de Banville près Lucenay-les-Aix (Nièvre) 7 juin 1884, au poète anglais John

P

ayne

à Londres ; 2 pages in-12, enveloppe.

100/120

« Votre amitié, dont je suis si fier, vous rend trop indulgent pour moi, et cependant je me laisse faire et je suis trop heureux d’être

loué par un poète tel que vous. Non, vous ne m’embêtez pas avec les

Contes Héroïques

. [...] A Paris avec ma pauvre santé et toujours la

menaçante copie, je n’arrive à rien »... Il lui fait envoyer un volume par la Librairie Charpentier, et y mettra une dédicace à Londres, où

il espère aller avec son fils [Georges

R

ochegrosse

] : « Je crois, j’espère qu’il sera un grand artiste »....

156.

Théodore de BANVILLE

. 3 L.A.S., Paris 1887-1890, à Philippe

G

ille

 ; 4 pages in-8, enveloppes.

200/300

Très intéressante correspondance à Philippe

G

ille

à propos de son

Herbier

. Critique et journaliste, écrivain et librettiste entre autres

pour Offenbach et Massenet, Gille publie en 1887 chez A. Lemerre un petit recueil de poésies, intitulé

L’Herbier

, pour lequel Banville

le félicite avec enthousiasme.

B

elles

lettres

sur

L’Herbier

, recueil de poésies de Gille paru en 1887 et réédité en 1890.

27 mai 1887

 : «

L’Herbier

m’a tout à fait ravi, par la justesse, par la délicatesse, par la grâce intense des sentiments, par la fraîcheur des

images, et par une exécution très pure, exempte du charlatanisme de ses faciles violences. Ce poète ému, discret, profondément touché

et ayant la douleur de la souffrance, je l’avais depuis bien longtemps deviné, même à travers les mers de l’opéra comique ! »...

5 novembre

1890

, il a été content de relire ce recueil, dans sa nouvelle édition augmentée « de ces quelques poèmes dictés par un sentiment délicat

et profond, jamais banal. [...] Votre volume, tout augmenté qu’il est, est encore mince comme Chérubin ; mais devient-il Falstaff, tout

le monde sera content »...

9 novembre 1890

, au sujet d’une faute typographique : « Ce n’est pas vous, artiste délicat, si exquis, si précis,

que j’aurais accusé de cette pointe cruelle tombant sur le mot Brisant ! Ce sont là des vétilles dont il faut prendre son parti » ; cela est

même arrivé à

H

ugo

 : « Il y a dans

La Légende des Siècles

de notre maître une faute qui fausse tout le sens d’une des plus belles phrases,

et qui n’a jamais pu être corrigé dans aucune édition ! »...

157.

Théodore de BANVILLE

. L.A.S., Villa Banville près Lucenay-les-Aix (Nièvre) 8 juillet 1888, à un ami [Paul

B

onnetain

] ;

1 page in-8.

50/60

Il le remercie pour une commission. Le caissier du

Figaro

lui a envoyé la somme convenue. « Je compte vous adresser mon prochain

article le mardi 17, pour le numéro 21 [du

Figaro littéraire

]. Charmant

Le Bigame

dans

La vie pour Rire

, où j’ai été heureux d’être votre

voisin »...

Littérature