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42

146.

Caroline AUPICK

(1793-1871) mère du poète Charles Baudelaire. 2 L.A.S., Constantinople 1848-1849, à Mme

V

ernazza

 ; 2 pages in-8.

150/200

Son époux le général

A

upick

, alors ministre plénipotentiaire à Constantinople, soutient la veuve de M.

V

ernazza

dont le fils a

demandé de l’avancement.

[7 août 1848]

. Le Général la charge de lui annoncer qu’il a renouvelé sa demande « 

en l’appuyant fortement 

:

il a trouvé tout le monde fortement disposé en votre faveur, Madame, votre mari a laissé des souvenirs trop honorables pour qu’on ne

s’intéresse pas vivement à votre affaire »...

[18 avril 1849]

. Elle la rassure : la rumeur dont elle parle semble sans fondement et le Général

a bien renouvelé et appuyé sa demande d’avancement pour son fils et son ami : « ce sont les seules qu’il ait faites et pour lesquelles il

espère un résultat favorable »... Sous la signature « C. Aupick », on remarque les points maçonniques.

147.

Gaston BACHELARD

(1884-1962). L.A.S., Paris 3 août 1954, à Claude

T

arnaud

à Mogadiscio (Somalie italienne) ;

2 pages in-8 à en-tête

Université de Paris, Faculté des Lettres

, enveloppe.

250/300

« Je suis tout ému que de votre lointaine Somalie vous m’envoyiez un si beau livre [

La Forme réfléchie

]. J’ai un plaisir quasi physique

à le lire. Acceptant la systole et les diastoles de votre métaphysique je me suis rajeuni dans votre univers. On respire mieux quand la

langue est mobile, libre, rendue à la jeunesse des mots. Avec vous, les images, enfin, commandent. Elles sont sûres de trouver un vocable

sans usure. Je suis un bien vieux philosophe mais à vous lire je m’enchantais de parler. Vous avez la grande charité de faire croire à votre

lecteur que si on ne le retenait pas il deviendrait poète. Je voudrais faire une synthèse des 5 livres que j’ai écrits sur l’imagination du

feu, de l’eau, de l’air et de la terre »....

148.

Théodore de BANVILLE

(1823-1891). 2 L.A.S., 1859-1869 ; 1 et 1 page et demie in-8.

150/200

Bellevue 9 octobre 1859

, au président de la Société des Gens de Lettres [Francis

W

ey

], demandant un prêt de 100 francs, pour remédier

à « l’état de gêne où me maintient mon interminable maladie [...]. Depuis que tant de malheureuses circonstances m’ont éloigné d’eux,

mes confrères m’ont donné assez de bienveillante sympathie pour que j’ose compter encore une fois sur leur appui »...

Paris 23 août 1869

,

au poète Émile

K

uhn

, dit

J

ob

-L

azare

, faisant l’éloge de ses recueils

Roses et Chardons

et

Les Rafales

, bien qu’« en vieux classique » il ait

relevé quelques incorrections de rimes... « Victor

H

ugo

le maître des maîtres est celui qu’il faut toujours consulter en fait de rimes ;

Les

Contemplations

et

La Légende des siècles

doivent être nos évangiles ! »...

149.

Théodore de BANVILLE

. L.A.S., [début 1859 ?], à un ami [

P

oulet

-M

alassis

] ; 1 page et quart in-8.

100/120

« Si vous êtes à Paris sachez si les exemplaires [

Esquisses parisiennes

] ont été envoyés, si les deux en question ont été donnés à relier,

si la mise en vente a été faite. Je suis navré de n’avoir aucun détail là-dessus, et pour le reste, je souffre et je m’inquiète beaucoup. [...]

Plus que jamais je voudrais savoir ce que j’ai, car en étudiant ma maladie, il me semble bien qu’on se trompe »...

150.

Théodore de BANVILLE

. 2 L.A.S., 1866-1876 ; 1 page in-8 chaque (la 2

e

deuil).

120/150

20 août

[

1866

, à Arsène

H

oussaye

] : il va bientôt lui envoyer « un article sur quelques poètes :

Brises d’Orient

, Mérat, Ch. Diguet.

Gardez-moi si vous pouvez, une petite place » [article publié dans

La Revue du XIX

e

Siècle

, sous le titre « Les Poètes nouveaux »]...

16 mars 1876

, réponse à des condoléances après le décès de sa mère (6 mars 1876) : « je sentais que vous étiez avec moi [...] et vous êtes

de ceux dont je ne doute jamais. Ma douleur [...] est bien grande, car je dois tout sans exception à cette mère adorée que j’espère aimer

et garder en moi toujours »...

151.

Théodore de BANVILLE

.

P

oème

autographe,

Voiture de Masques

, [1869]

; 4 pages in-fol., avec ratures et corrections.

500/600

Ce poème de 36 quatrains (curieusement disposés dans des cases numérotées) fut tout d’abord publié dans les

Nouvelles Odes

funambulesques

(1869) sous le titre

Masques et Dominos

, puis transféré en 1874 dans les

Rimes dorées

sous le titre définitif.

« Ohé ! Voici les masques !

Joyeux coiffés de casques

Déguisés en titis

En ouistitis »...

Ancienne collection Daniel

S

ickles

[XIV, 5606].

Reproduction page 38

152.

Théodore de BANVILLE

. L.A.S., Paris 4 janvier 1870, à son « Illustre et cher maître » [Émile

D

eschamps

] ; 4 pages in-8.

150/200

S

uperbe

lettre

à

son

vieux maître

, très bel hommage tant à l’homme qu’au poète. Il lui adresse pour la nouvelle année tous ses vœux

de guérison, de santé et de bonheur, « autant qu’il puisse y avoir de bonheur pour nous, combattants d’une époque évanouie, ouvriers

d’un art momentanément dédaigné ». Il l’assure que leur art triomphera à nouveau : « Dieu vous doit expressément cette justice, puisque

vous avez été parmi nous le premier venu et l’initiateur ! ». Il ne l’oublie pas et a toujours près de lui un exemplaire de ses

Études

françaises et étrangères

 : « C’est avec un immense bonheur, avec une reconnaissance toujours plus vive que j’y revois tous ces chers