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235.
Stéphane MALLARMÉ
(1842-1898).
É
ventail
avec
poème
autographe signé ; éventail plié de papier japonais décoré,
feuille double montée sur 10 baguettes de bois argenté
(dont deux doubles pour les panaches avec coutures de fils
de soie) (petites fentes à quelques pliures, une fente plus
marquée sous la signature).
8 000/10 000
P
récieux
éventail orné d
’
un quatrain calligraphié
par
S
téphane
M
allarmé
.
Sur papier brillant beige argenté, décoré de bandes et de petites
feuilles mouchetées de brun, se détachent des fleurs marron, des
marguerites blanches au cœur jaune et rouge, et des chrysanthèmes
blancs à cœur jaune.
Au revers, sur le papier orné seulement de trois fleurs blanches,
Mallarmé a calligraphié à l’encre brune rehaussée de paillettes d’or
un quatrain, signé en bas à droite : « Stéphane Mallarmé ».
« Comme la lune l’en prie
Un blanc nuage pour cold
Cream étend la rêverie
De Mademoiselle Hérold »
Gabrielle
H
erold
, sœur du poète et dramaturge André-
Ferdinand Herold, épousa en 1890 le poète et critique belge André
Fontainas (qui avait été l’élève de Mallarmé en classe d’anglais au
lycée Condorcet), dont elle divorça en 1914 ; elle collectionnait les
éventails poétiques : outre celui offert par Mallarmé, on en connaît
près d’une dizaine, ornés de poèmes de Bernard Lazare, Henri de
Régnier, André Fontainas, André Lebey, Camille Mauclair, Pierre
Quillard, Robert de Souza, Paul Vidal ou Francis Viélé-Griffin
(voir le catalogue
Rien qu’un battement aux cieux. L’éventail dans
le monde de Stéphane Mallarmé
, Musée Stéphane Mallarmé, 2009,
p. 68-73).
Le quatrain est recueilli dans les « Vers de circonstance »,
Œuvres
complètes
, éd. Bertrand Marchal, Bibl. de la Pléiade, p. 274.
Ancienne collection Lucien
S
cheler
.




