340
146
339.
André de RICHAUD
. Ensemble de 6 ouvrages, la plupart en édition originale.
150 / 200€
La Confession publique
(Poésie 44, Villeneuve-lès-Avignon, 1944) ; in-8 broché, couv. rempliée, non rogné. E.O.,
un des 30 exemplaires sur Vidalon à grandes marges du
tirage
de
tête
(n° 4). –
La Confession publique
(Paris,
Éditions du Nain Rouge, 1944) ; in-12 broché, couv. rempliée (bord jaunis). Tirage à 1040 exemplaires, un des
950 sur bouffant (n° 624), avec bel envoi a.s. au metteur en scène Georges
V
italy
: « Pour mes amis Monique et
Georges Vitaly cette
Confession publique
qui peut-être sera la dernière – mais, si ça compte, ce sera la dernière que
j’aurai signé – et encore, quoi ? – le dernier signe de quelqu’un qui tombe André ». –
Pour les quatre saisons
par
Loys Masson, Pierre Seghers, André de Richaud, Pierre Emmanuel, bois gravés de Paulette-Martin (Villeneuve-lès-
Avignon, P. Seghers, « Poésie 42 », 1942) ; in-12, broché, non coupé. E.O. de la nouvelle
Automne
, qui sera reprise
dans
Le Mal de la terre
. Tirage à 1638 exemplaires, celui-ci sur vélin bouffant numéroté (917). On joint une carte
postale a.s. sur la pièce
Carmen
à Jean Loisy, [Bandol 27.V.1942]. –
La Nuit aveuglante
(Paris, Laffont, 1945) ; in-12,
rel. plein vélin blanc (taché), plats et dos reprenant la typographie de la couverture, couv. et dos conservés. E.O., un
des 20 exemplaires H.C. sur vélin de Rives (n° VI). Exemplaire de Paula et Loys
M
asson
avec leur ex-libris manuscrit,
relié par eux. – Un autre exemplaire avec mention de 9
e
édition, broché, avec envoi à André et Henriette
G
omès
:
« Pour André Gomez et pour Henriette, leur ami de toujours et pour longtemps André ». –
L’
Étrange Visiteur (Paris,
Grasset, 1956) ; in-12, broché non coupé. E.O. (S.P.), envoi a.s. à Henri
J
eanson
: « Pour Henri Jeanson, ce livre qu’il
ne lira pas mais parce que je l’aime bien son ami André ».
340.
Jacques RIGAUT
(1898-1929).
M
anuscrit
autographe,
Laisser le livre ouvert sur
la table…
, [vers 1918-1922] ; 1 page in-4.
1 000 / 1 500€
Très rare manuscrit
sur la disparition
, avec
de nombreuses ratures et corrections.
Cet écrivain dadaïste, dont le suicide à trente
ans a inspiré
Le
Feu follet
de Drieu la Rochelle,
n’a publié de son vivant que de rares textes
dans des revues d’avant-garde. Ses manuscrits
sont d’une grande rareté.
« Laisser le livre ouvert sur la table. Ne pas
brûler une lettre, ne pas déchirer un papier,
surtout ne pas tirer sur la banque. S’il en était
convenu, donnez un coup de téléphone le, les
derniers. Mais, à l’heure décidée, toutes choses
en état, prendre son chapeau, le pardessus
qu’indique la saison, sortir. Sortir, comme on
sort chaque jour avec rien de plus que ce qui
est utile pour la journée. Disparaître. Se perdre.
Prendre le métro […] gagner un quartier
excentrique […]. Une chambre. C’est là. Là,
désormais s’attacher là »…
Écrits, éd. Martin Kay, Gallimard 1970, p. 105.
341.
Jacques RIGAUT
.
M
anuscrit
autographe,
New York…
, [vers 1918-1922] ; 1 page et demie in-4.
1 000 / 1 500€
Très rare manuscrit sur New York
, de premier jet avec de nombreuses ratures et corrections.
Cet écrivain dadaïste, dont le suicide à trente ans a inspiré
Le
Feu follet
de Drieu la Rochelle, n’a publié de son
vivant que de rares textes dans des revues d’avant-garde. Ses manuscrits sont d’une grande rareté.
« New York, longue ville sans mystère, déchiffrable autant que ses rues aménagées pour les courants d’air. […] Si
vous êtes pressé, prenez plutôt une voiture de pompier. Ceux-là ne s’ennuient pas, la ville est faite pour eux. Pour
un mouchoir qui brûle, ils dévalent le long de la ville, doublent à droite, doublent à gauche, et si les autres voitures
ne se rangent pas assez vite, montent sur les trottoirs, je préfère mourir brûlé. L’Amérique est belle aux épaules et
aux jambes, mais un soutien-gorge s’ajoute à sa nudité comme le poil ou comme l’ongle »…
Écrits, éd. Martin Kay, Gallimard 1970, p. 44.




