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342

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Mercredi 7 octobre 2020

342.

Jacques RIVIÈRE

(1886-1925).

M

anuscrit

autographe signé sur

A

lain

-F

ournier

, avec

L.A.S. d’envoi, 1

er

novembre 1919 ; 4 pages

et demie petit in-4 sur 3 feuillets (petits

manques à un coin inférieur des feuillets

avec perte de quelques lettres), et 1 page

grand in-8 à en-tête Éditions de la Nouvelle

Revue Française, montées sur onglets sur

des feuillets de papier Japon, le tout relié

en un volume in-4 demi-box noir à coins (un

peu frottée).

1 200 / 1 500€

Envoi de renseignements sur

A

lain

-

F

ournier

.

Jacques Rivière envoie le 1

er

novembre 1949

ces « renseignements » à une dame avec l’espoir

qu’ils parviennent à temps, et la remercie pour

« le service que vous voulez bien rendre à la

mémoire de mon beau-frère »…

La notice biobibliographique sur « Henri-

Alain Fournier », né en 1886, évoque les

origines de ce fils d’instituteurs, sa jeunesse

à Épineuil-le-Fleuriel, son éducation, et les

premières influences littéraires exercées sur lui :

Maeterlinck, les symbolistes de la génération

d’Henri de Régnier. Rivière donne des précisions

sur sa collaboration à

Paris-Journal

, et ses

principales publications en revue, 1907-1911.

« Mais la principale préoccupation d’Alain-

Fournier restait son roman :

Le Grand Meaulnes

qu’il mit plusieurs années à composer. Il l’avait

d’abord conçu comme une sorte d’ample poème en prose. Il voulait évoquer simplement, par allusions, à la façon

des Symbolistes, le Pays merveilleux, qui hantait depuis toujours ses rêves. Puis il se décida à y faire accéder son

héros pas à pas et agença la merveilleuse péripétie qui conduit Meaulnes au Domaine des Sablonnières. Ce fut ainsi

que le livre prit peu à peu la forme d’un roman d’aventures. […] Au moment de la Guerre Alain-Fournier travaillait

à un nouveau roman :

Colombe Blanchet

et à une pièce, dont il ne reste malheureusement que des esquisses assez

peu poussées »… Suivent des renseignements sur son engagement comme lieutenant, en août 1914, sa participation

à la bataille de la Marne, et la reconnaissance funeste dans les bois des Hauts-de-Meuse, le 22 septembre : « Après

avoir franchi la trop fameuse tranchée de Calonne, sa compagnie tomba dans une embuscade et fut terriblement

décimée. Les trois officiers restèrent sur le terrain. Longtemps on crut qu’Alain-Fournier n’avait été que blessé, et

qu’il avait été recueilli par les Allemands. Cet espoir hélas ! était vain. Tous les témoignages réunis ces derniers temps

confirment qu’il a été tué sur le coup. Il avait vingt-huit ans »…

343.

Edmond ROSTAND

(1868-1918). 4 enveloppes autographes.

100 / 120€

4 enveloppes adressées à « Madame Edmond Rostand » (une « Madame Rosemonde Rostand ») au Palais d’Orsay

à Paris, timbrées avec cachet postal de Cambo-les-Bains (1906-1907).

On joint

5 lettres adressées

par ballon monté

à Mme Sylvie Lee (mère de Rosemonde Gérard) à Dieppe puis Londres, par une amie, 1870-1871 (quelques défauts).

344.

Maurice ROSTAND

(1891-1968).

M

anuscrit

autographe signé « M.R. »,

Le Songe d’un soir de Noël

,

mystère

, septembre [1934] ; 17 pages in-4 à l’encre bleue au recto de feuillets de papier bleuté (qqs lég.

taches d’humidité).

250 / 300€

Mystère en vers

, dédié à M. l’abbé Jager. Cette petite pièce met en scène Le Poète, L’Étoile, Marie, Jésus,

Joseph, les Rois mages, etc. Guidé par l’Étoile, le Poète tient le beau rôle. Quand la pièce commence, le Poète est

seul, la nuit, sur un banc :

« La Nuit de Noël tremble autour de mon vieux banc :

Noël… et je n’ai plus, dans ce minuit tombant,

Que ce dernier billet léger comme un phalène.

Je suis plus pauvre encor que Monsieur Paul Verlaine

Qui, toujours sans argent, n’avait pas encor Dieu »...