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335.
André de RICHAUD
. 3 L.A.S.,
[1942], à Georges
R
ibemont
-
D
essaignes
; 1 page in-4 à l’encre
rouge, 2 pages et demie in-8 à
l’encre bleue, et 2 pages in-8 à
l’encre noire (quelques légers
défauts).
400 / 500€
“La Ferrane”, Ollioules (Var),
[début 1942]
. Il est démobilisé depuis
juillet 1939 et est à Toulon après
Auch et Cap d’Antibes. Il a rompu
avec Jeanne Léger : « C’est fini
depuis quelques temps. Je devenais
neurasthénique. Maintenant je suis
seul ici et je travaille pour la Radio.
Je suis à un grand roman
Le Mauvais
,
impubliable ». Il parle des difficultés
à faire jouer sa pièce
Carmen
. Il parle
ensuite de ses amis : il a vu Baron, a
des nouvelles de Fraigneau. A Auch, il
a été « démobilisé avec Roger Lannes,
Sauguet, Jean Marais (bien rigolé là-
bas). Vitrac est à Nice, pas vu. J’ai
été très abîmé par la mort de Levanti
que j’aimais beaucoup [...] Marseille
très vivante : plein d’acteurs, juifs
etc... avec Ballard qui croit que c’est
à cause de lui que tout le monde
s’est groupé à Marseille – c’est Deux
Magots-Weber-Graff-Coupole. Tout le
monde porte beau comme avant mais
tout le monde, au fond, crève de faim
avec plus ou moins de bonne humeur.
334.
André de RICHAUD
.
La Barette rouge
(Paris, Grasset, 1938) ; in-12, broché (couverture de remplacement,
mouillures et salissures aux premières et dernières pages).
200 / 250€
É
dition originale
, enrichie de
7 dessins originaux de l’auteur
(têtes et personnages, au crayon, au stylo bille, un
rehaussé aux crayons de couleur), et d’un bel
envoi
a.s. à l’acteur Roger
D
umas
(1932-2016, qui jouera en 1953 dans
Les Reliques
au Vieux-Colombier) : « Pour Roger Dumas qui s’obstine à jouer (d’ailleurs pas si mal, hé !) les petits
voyous de mon théâtre. Avec espoir qu’il en jouera les “grands” voyous et la tendre amitié de Richaud ».
On joint
: un exemplaire de 3
e
édition avec
envoi
a.s. : « Pour Henriette et André Gomez [
G
omès
] qui aime le
pays de
La Barette rouge
. Avec toute l’amitié de Richaud ». –
L’Amour fraternel
(Paris, Grasset, 1936) ; in-12, broché
(rousseurs sur la couv.). Édition originale (S.P.), avec envoi a.s. : « À monsieur Louis Merlet... en souvenir de bien
longtemps… hommage sincère Richaud ».
Marcel Duchamp, Fels y sont. Léger, Milhaud : Amérique »... –
[Mai 1942]
, au sujet d’une pièce que Ribemont-
Dessaignes veut lui envoyer… Il revient sur son séjour à Auch en juillet-décembre 40, « les mois les plus heureux de ma
vie […] Qu’est-ce qu’on se tapait comme foie gras et armagnac. J’y étais avec Jeanne Léger. Nous nous revoyons en
amis »... Puis il relate l’épisode de la vente de sa maison d’Althen par son frère, « mauvaise affaire grâce à sa connerie
[...] Je me console aussi d’avoir écrit
l’Amour fraternel
»... I1 va habiter Mougins où Jeanne Léger doit lui apporter
des frusques, puis ira à Sault et se renseignera, comme Ribemont le lui avait demandé, au sujet d’un achat dans la
région... –
Sault (Vaucluse) samedi 24 [octobre ?]
. Il a lu les admirables poèmes de Ribemont. Il va aller à Marseille
pour les répétitions de sa
Carmen
amputée, « sans les “excavations” de l’amour et de la mort ». Et il termine : « Toi,
tu demeures. Tu
habites
. Cher grand ami. Tu sais que je t’aime beaucoup. Je viens de relire
Clara des Jours
. Et si
quelqu’un te dit que je ne suis pas ton ami, tu peux lui répondre : “c’est possible, il ne m’a jamais été infidèle” »…
On joint
La Douleur
(Paris, Grasset, 1931) ; in-12, broché. Édition originale (S.P.) avec envoi a.s. : « À monsieur
Ribemont Dessaignes qui a écrit l’admirable
Clara des Jours
hommage très respectueux R ».




