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VOLTAIRE (François-Marie Arouet dit).
1694-1778. Ecrivain.
L.A.S. «V » à Michel Lambert, libraire
près de la Comédie française à Paris.
Plombières, 7 juin (juillet 1754).
Relative au tome III de l’
Histoire universelle
,
imprimé chez Schoepflin à Colmar.
Voltaire
est
dans une douleur assez juste de ce qu’au
lieu de vous entendre avec Shopfling, comme
je le croyais, vous voulez imprimer l’ouvrage
à vos frais. Vous auriez, ce me semble gagné
tout autant en le d
é
bitant avec profit sans frais
d’impression. Il a fallu absolument que je le
fisse imprimer sous mes yeux. C’est impossible
d’en user autrement parce qu’on se corrige
sur les
é
preuves, et qu’on change quelquefois
des feuilles enti
è
res. Sans cela je vous aurais
fait pr
é
sent de ce petit volume comme j’en
ai fait pr
é
sent a Shopfling. Tout ce que je
vous demande en gr
â
ce, c’est de ne le point
débiter sans la préface corrigée et sans l’épitre
dédicatoire que je vous enverrai à la r
é
ception
de votre réponse (…)
.
2 000 / 3 000 €
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VOLTAIRE (François-Marie Arouet dit).
1694-1778. Ecrivain.
L.S. «Voltaire » au libraire Panckoucke.
Ferney, 23 février 1776.
1 p. ¼ bi-feuillet
in-4, adresse au verso, marque postale
de « Lyon ».
A propos d’une contrefaçon de ses Œuvres
qu’il déplore.
C’est un grand soulagement pour
moi (…) d’apprendre que vous ne vous êtes point
chargé de cette infâme édition annoncée sous
le nom de Bardin, et désavouée également par
Bardin et par Cramer. Elle est trop indigne d’être
débitée par vous, tant à cause de l’exécution
typographique qui est détestable, que pour les
pièces odieuses qui la déshonorent. Je fais tout
ce qui dépend de moi pour découvrir ceux qui
ont fait cette mauvaise manœuvre. Les maladies
qui me mènent au tombeau, ont rendu jusqu’icy
mes soins infructueux. Il ne me reste que le
chagrin de me voir si indignement imprimé (…).
Il le prie de ne pas perdre cette lettre, ajoutant:
Mr le marquis de Condorcet et Mr d’Hornoy mon
neveu seront peut-être bien aises de la voir
.
1 000 / 1 500 €
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WAGNER (Richard). 1813-1883.
Compositeur allemand.
L.A.S. à Madame Ch. Chaillon et à
Monsieur Ghezzi. Lucerne, 1er janvier
1870.
2 pp. bi-feuillet in-8 ; en français.
Curieuse lettre à propos de la commande
d’une nouvelle toilette en satin noir, auprès
d’un couple de tailleurs installés à Milan,
Charlotte Challion et son mari Gaetano
Ghezzi.
Ses effets lui sont arrivés seulement
hier soir ; ce retard l’a beaucoup contrarié,
craignant que le St-Gothard ne soit fermé
avant leur envoi.
En attendant je voulais vous
seulement rassurer par ces quelques lignes
de la réception finale de tout en bon ordre ;
je vous dis maintenant mes louanges les
plus sincères ! vous avez très bien compris
ce que je désirais ; et je vois qu’on peut bien
se fier à votre complaisance comme à votre
goût ! Toutes ces choses sont très goutées
par Madame, et je suis parfaitement satisfait.
Il nous semble seulement que la toilette de
satin noir n’est pas tout à fait complète pour
les temps froids, et il faudrait la compléter
– une sorte de paletot de satin ouaté pour
être porté avec le costume de satin seule,
pendant que maintenant (pour le temps froid)
il faudrait porter ce costume avec le manteau
de velours – ce qui va très bien, mais qui est
monotone (…)
.
1 200 / 1 500 €
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