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VERLAINE (Paul). 1844-1896.

Ecrivain poète.

Poème aut. signé «Assomption –

Bonheur ». Broussais, 30 septembre

1890.

1 p. in-8 sur feuillet de l’Assistance

publique, petites ratures et corrections.

Légère variante de ce poème édité dans la

revue

La Jeune Belgique

en novembre 1890

sous le titre

Assomption;

il perdra son titre pour

être le numéro XXIX du recueil

Bonheur

. Après

plusieurs épisodes houleux avec les éditeurs

Vanier puis Savine, le manuscrit sera finalement

porté à l’imprimeur fin janvier 1891 chez Vanier.

(…) L’humble autel s’orne de hautes

mauves,

La soutane blanche est toute en fleurs,

A travers les pâles vitres jaunes

Le soleil se répand comme un fleuve.

On chante au graduel : Filia !

D’une voix si lentement joyeuse

Qu’il faudrait croire que c’est l’extase

D’à jamais voir la Reine des cieux.

Le sermon du tremblement vicaire

Est gentil plus que par un dimanche,

Qui dit que pour s’élever dans l’air

Faut être humble et de foi cordiale.

De pontifes et de lévites.

Il pluvine, il neigeotte,

L’hiver vide sa hotte.

Le tabernacle bâille, vide,

L’autel, tout nu, n’a plus de cierges,

De grands draps noirs pendent aux grilles,

Les orgues saintes sont muettes

Du brouillard danse à même

Le ciel encore blême.

On dispense à flots l’eau bénite

Toutes cires sont allumées,

Et de solennelle musique

S’enfle au chœur et monte au jubé.

Un clair de soleil grise

Réchauffe l’âpre bise.

Gloria ! Voici les cloches

Revenir ! Alleluia !

1 200 / 1 500 €

Il ajoute le cher vieux bonhomme

Que la gloire ultime est réservée,

Sur tous ceux qui vivent dans la pompe

Les humbles d’esprit et de monnaie.

On sort de l’église après les vêpres

Pour la procession si tranchante

Qui a nom du vœu de Louis treize

C’est le cas de prier pour la France.

800 / 1 000 €

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VERLAINE (Paul). 1844-1896.

Ecrivain poète.

Poème aut. signé. « Semaine Sainte.»

S.l.n.d. (1891).

1 p. in-8 sur feuillet

de l’Assistance publique, ratures et

corrections.

Brouillon d’un poème de 22 vers d’inspiration

religieuse et intitulé «Semaine Sainte» qui

sera publié sans son titre dans

Bonheur

en

1891 (pièce n°XXIII).

(…) Après le départ des cloches

Au milieu du Gloria,

Dès l’heure ordinaire des vêpres

On consacre les Saintes Huiles

Qu’escorte ensuite un long cortège

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