Previous Page  88 / 164 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 88 / 164 Next Page
Page Background

217

CENDRARS (Blaise).

1887-1961. Ecrivain.

L.A.S. et 2 C.A.S.

à Robert de La Croix.

(Aix-en-Provence, janvier 1947, juillet 1948,

Saint-Segond-Villefranche-sur-Mer,

mai 1949).

1 p. in-12 et 2 pp. sur carte

de correspondance.

Correspondance relative à sa collaboration

à la revue nantaise

Horizon.

Vendredi 5. Il

trouve le n°6 en rentrant d’Angleterre ;

merci

d’y avoir donné ma page. Voyez que tout s’ar-

range très bien, mon bouquin

[l’édition revue et

corrigée de l’

Anthologie nègre

]

ne parait que

ces jours-ci, après près d’un an de retard ! (…).

Dimanche 28.

(…) C’est bien volontiers que

j’enverrais quelque chose à Horizon, mais je

n’ai reçu ni les N° ni l’exemplaire annoncé (…).

Mercredi 2. N’étant à abandonner à l’

Argus

, il

le remercie de lui avoir fait part d’une coupure

de ce journal ;

(…) J’ignore 9 fois sur 10 ce que

l’on écrit sur moi. Bien entendu, vous pouvez

compter sur moi dès que votre Revue paraîtra

(…).

200 / 300 €

218

CHAISSAC (Gaston). 1910-1964.

Artiste peintre, poète.

Correspondance à François Caradec.

1952. 16 l.a.s. divers formats ;

joint 3 croquis et dessins représentant

des modèles pour des gouaches.

Correspondance entre Chaissac et François

Caradec (1924-2008), écrivain biographe,

typographe pour les

Presses universitaires

de France

. C’est probablement en 1952 qu’ils

se rencontrèrent dans la maison d’édition au

moment où Anatole Jakovsky y éditait

Gaston

Chaissac homme d’orchestre

, contentant 13

reproductions de l’artiste.

Chaissac donne

de ses nouvelles et détaille la vie quotidienne

à Saint-Florent de l’Oie où il habite ; sur Ernest

Perraudeau, forgeron à Aizenay classé meilleur

ouvrier de France, sur son voisin et ami Mandin

qui jardine devant chez lui, sur Mme Marie-

Louise Bouriau, les festivités du 14 juillet, les

animaux de son jardin, etc. Chaissac semble

retrouver son âme d’enfant, ne s’attardant sur

aucun détail, et montre souvent son attachement

à la tradition dans l’artisanat; puis à propos d’un

journal que l’artiste tiendrait. Fin mars 1952, il

fait allusion à une baleine qu’il souhaite faire

réaliser ; longues discussions à bâtons rompus

sur ses travaux, l’utilisation de matériaux pour

ses œuvres, évoquant ses premiers cours de

peinture à l’atelier d’Otto Feunlich, ses premiers

salons; sur ses lectures notamment

La Mauvaise

Herbe

de Littré, plusieurs réflexions sur le métier

d’écrivain qu’il compare au métier d’agriculteur,

sur la censure, sur l’érotisme et les conséquences

sur l’esprit, parlant aussi de l’écriture façonnée

par les différentes rencontres qu’il a pu faire. Il

mentionne encore le titre d’un conte qu’il vient

d’écrire

Sur ma haute échelle,

dans lequel il

décrit le soleil et l’apparition d’un génie, précisant

qu’il

autorise les presses de France à publier ce

texte ;

il propose des contes pour enfants dont

La Rainette verte

qu’il résume dans son courrier;

il indique que Louis Catti est en possession du

manuscrit ; il fait part encore d’un autre conte

La femme aux trois

amants, signant «

Gaston

Chaissac dit le palefrenier, Hippolyte Lipobrasea,

et de son livre

Hippobasque en

bocage, faisant

part des critiques qu’on peut lui faire sur son

œuvre, etc.

3 000 / 4 000 €

218

86