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BOSCO (Henri). 1788-1976. Ecrivain.

Manuscrit aut. signé « Le Sanglier

- Pour Noël Vesper ».

Rabat, 25 mars

1932 – 1er janvier 1933.

In-8 en feuilles,

paginé 1-73 ff &1-111 ff. (recto et verso),

et 180 ff. recto verso non paginés, très

nombreuses ratures et corrections

en noire et quelques une en rouge,

quelques petits croquis.

Epreuves et brouillon du premier grand ro-

man d’Henri Bosco, le

Sanglier, évocation

mystique

et autobiographiques de la Haute-

Provence et en particulier du Lubéron, où

règne «un climat pastoral, religieux et tra-

gique».

D’après le biographe de l’écrivain, le roman a

été commencé à Naples en novembre 1929,

pour être achevé dans ses grandes lignes à

Lourmarin au cours de l’année 1931; d’après

une note de notre manuscrit, il semble avoir

été repris au début de l’année 1932 à Rabat

où Bosco enseignait. Le roman

Le Sanglier

sera publié aux éditions Gallimard en 1932 ; il

sera suivi de près par

Le Trestoulas

en 1935.

L’action se déroule près de Lourmarin en Pro-

vence ; le narrateur et principal narrateur, René,

s’installe seul dans une maison perdue au mi-

lieu de la montagne dont l’atmosphère est ren-

due mystérieuse par le passage d’un énorme

sanglier. Dans cette région, il y retrouve Firmin,

le braconnier et sa nièce « la délicieuse et

sauvageonne Marie-Claire» ; suit une intrigue

romanesque avec l’étrange histoire des «Ca-

raques», Bohémiens en provençal, ou Gitans,

qui prirent possession du château abandonné

de Lourmarin ; lorsqu’ils en furent chassés pour

restaurer cette ruine, il s’est dit dans le pays

que ces caraques lancèrent aux habitants une

malédiction… Les deux premières parties de

notre manuscrit, paraissent comme une pre-

mière mise au propre, avec de nombreuses ra-

tures et corrections, tandis que la troisième au

brouillon et non paginée, apparait sous forme

de minutes très largement corrigées.

Notre manuscrit est offert à ses proches ami

Averseng, en janvier 1933.

Joint une note au brouillon présentant le

roman, avec quelques passages cités

(6 pp.

sur 4 ff. in-4, ratures et corrections).

1 000 / 1 500 €

200

BOSCO (Henri). 1788-1976. Ecrivain.

Poème aut. signé. « Pour honorer le

Sagittaire ».

S.l.n.d. (1933).

28 pp. in-8.

Poème en prose que Bosco a mis au propre

et recopié pour ses amisAverseng.

Puisqu’un

signe céleste attache mon destin aux courses

de Diane et des rudes Centaures, je les ai célé-

brés avec des mots latins. Sur les crêtes, dans

le lointain, leurs voix me répondent encore.

Novembre m’a donné la lumière du jour, j’ai

vénéré la chasseresse et j’ai livré mon âme aux

fureurs de l’amour comme un Centaure dans

l’ivresse. Mais l’automne bientôt dépouillant

ma toison, alourdira mes pas sur les monts so-

litaires. C’est pourquoi, par amour de l’antique

saison (…) j’ai gravé ce poëme au seuil de la

maison pour honorer le Sagittaire (…).

Joint 6 poèmes aut. et 2 poèmes tapuscrits

de Bosco :

-

Ode Natatoire.

Fin août 1934.

2 pp. in-4,

signé «Le riverain mélancolique, Pétrus Lam-

pédouza».

-

Poème bienfaisant à l’occasion de la

naissance de Michelle.

S.d.

2 ff. in-4 signé

« le rebuté» avec nota bene,

A ne pas lire à sa

mère (ni à sa gran’mère, ni à personne).

-

Idylles.

S.d.

1 p. petit in-folio (plis coupés,

bords un peu froissés)

-

Congé.

Suivi de :

Post-scriptum - confi-

dence.

S.d.

2 pp. petit in-folio ; signé.

-

Pour la tombe de Marie-Claire.

S.d.

1 p.

in-8 sur fragment de couverture ; signé «H.B. »

-

Le Chat.

Rabat, 1

er

janvier 1933.

21 p.

tapuscrites avec envoi aut. signé, de petites

corrections typographiques.

-

Le Chien parle.

S.d.

1 p. ½ in-4 tapuscrites.

300 / 400 €

201

BOSCO (Henri). 1788-1976. Ecrivain.

14 L.A.S.

Rabat, Paris, (circa 1930)-1933-

1935. 40 pp. in-8 et 4 pp. in-4, en majorité

avec en-tête en coin à son adresse

à Rabat, Avenue de Marraech.

Correspondance amicale et littéraire, plein

d’esprit et de délicatesse, adressée à la

belle famille de l’écrivain, à qui fut confié

la relecture de certains manuscrits, et qui

fut chargé notamment de diverses commis-

sions en France auprès de la maison d’édi-

tion N.R.F. Avril 1933, à bord d’un paquebot

de la compagnie Paquet.

Il loue la compagnie de sa femme qui les

accompagne et charmante discussion sur la

croisière à bord, les impressions du gîte pro-

voqué par le bateau, etc.

Juillet 1933.

Pour un

rendez-vous à dîner :

Donc entendu pour ven-

dredi. Nous irons, l’œil sur la Grande Ourse,

laissant à gauche champ de courses et che-

min à sens interdit (…) c’est dit. Mais enfin,

de vous mettre à l’aise, ne pourriez-vous par

un courrier m’indiquer une auberge (…)? le

sommeil est si doux quand on peut, sur le dos,

digérer lentement un repas délectable (…).

Juillet 1934.

Un événement imprévu l’oblige à

renoncer à ses vacances en France;

(…) Nous

en sommes désolé au-delà du dire. Et quelle

mélancolie. Rabat est une ville fantôme. La co-

pie dactylographiée du roman étant achevée,

j’aimerais vous en faire une lecture (…). / J’ai vu

hier soir, retour de Fès (si j’ose…) le Chitecte

Dufès (il faut oser encore) et son épouse (…).

N’ayez crainte : architecte et barbu, Dufès sait

se tenir à table. Il y mange avec appétit et y

boit honorablement (…). Toutefois j’ose vous

conseiller si vous avez besoin de ce maçon

pour étudier le plan de votre demeure (…). Les

maisons bâties sans paroles un peu tendues

ne sont que des baraques de page, camps

volants, huttes éphémères. Dixi ! Magalia

caducissima (…).

/ Explication sur son séjour

forcé ; sa femme enceinte a failli faire une

fausse couche à cause des voyages… suit

une longue discussion sur Rabat désertée en

été ; il donne diverses nouvelles, notamment

des critiques de son livre «Trestulat ». / Bosco

lui adresse plusieurs photos et récit de son

exploration dans le Moyen Atlas.

Août 1934.

2

longues lettres à propos de son dernier roman,

le Sanglier.

L’homme sexe a certes bien raison

de louer les mérites singuliers du «Sanglier »

et rien ne peut me toucher plus profondément;

mais il aurait tort de penser que je lui fournirai

des réponses précises sur les points mal éluci-

dés de cette ténébreuse histoire (…).

Octobre

1934.

Octobre est revenu; c’est la fin de l’an-

née. Hélas ! qui nous rendra la Méditerranée?

la rascasse est exquise au fond de cette mer,

et Vénus y naquit du foutre à Jupiter, près de

Bandole, dans les calanques toutes blanches,

la bouillabaisse d’or embaume les dimanches

(…) Là vient une aïeul célébré par mes Muses,

Thomas, dit Bras-de-fer, patron de l’Aréthuse,

corsaire, négrier, terreur du moricaud et j’en

passe ; ce fut le plus grand des Bosco (…). /

Il

a rapporté plusieurs opuscules et imprimés à

son intention, et demande des nouvelles de la

N.R.F. / A propos d’une réponse de la maison

d’édition, sur l’envoi d’exemplaires

d’Irénée

et du

Sanglier

; à la suite, Bosco adresse son

dernier poème. Etc.

Joint

une lettre de Guibert, directeur des

Cahiers de Barbarie, à Tunis, à propos d’une

collection de poésies de Bosco, qu’il souhaite

faire éditer.

700 / 800 €

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