193
BERLIOZ (Hector). 1803-1869.
Compositeur.
L.A.S. à M. Durand.
4 Rue de Calais, 9 avril.
2 pp. bi-feuillet in-8.
Demandant de venir jouer à son concert de
l’Opéra Comique et lui faisant part du pro-
gramme des répétitions.
Voulez-vous être
assez bon pour jouer à mon concert le trio
de Bach arrangé par Gounod, avec Herman
et Th. Ritter ? Vous m’obligerez beaucoup et
vous rendrez aussi bien heureux Edouard
Alexandre. Nous répétons les chœurs de
femmes de l’Enfance du Christ (que vous vou-
lez bien accompagner derrière la scène) jeudi
21 avril (…).
Il lui donne rendez vous salle Bee-
thoven, pour une répétition avec piano,
en at-
tendant l’orgue.
La seconde répétition aura lieu
le lendemain dans la même salle.
Nous aurons
(aussi) une répétition avec orchestre et orgue
et les chanteurs solistes, jeudi 21 avril à midi
à l’Opéra Comique. La répétition générale se
fera le jour même du concert (…).
800 / 1 000 €
194
BERNHARDT (Sarah). 1844-1923.
Célèbre comédienne.
C.A.S. 1905.
1 p. in-12 oblong, chiffre en coin ; joint une
carte-photo représentant l’actrice.
Bel envoi de la célèbre actrice :
Merci à plein
cœur à tous pour la joie que vous m’avez don-
née (…).
100 / 120 €
195
BLOY (Léon). 1846-1917. Ecrivain.
22 L.A.S.
Février 1894 – janvier 1906.
Environ 37 pp. in-8, joint 4 enveloppes ;
ensemble monté en tête de l’ouvrage de son
biographe : Paul Carton. Un Héraut de Dieu,
Léon Bloy. Brévannes, chez l’Auteur, 1936.
Un vol. in-8, demi-maroquin bleu à coins,
dos à nerfs orné d’un fleuron doré, tête
dorée (Reliure de l’époque).
Remarquable ensemble de correspondance
de Léon Bloy, réunies par le docteur Carton
qui les a utilisées pour la rédaction de sa
monographie, certaines, reproduites dans
l’ouvrage.
Comprend :
– 12 L.A.S. à Joseph Uzanne
(1851-1931),
frère du peintre Octave Uzanne. Rédigées
entre 1902 et 1906, ces lettres évoquent à
plusieurs reprises la Maison d’alcool Mariani
pour qui Uzanne travaillait, et la boisson to-
nique dont Mme Bloy fut une grande consom-
matrice. Bloy qui a accepté de figurer dans
l’un des albums publicitaires Mariani, envoie
à Uzanne sa bibliographie, une notice des-
criptive (rédigée par son épouse), deman-
dant les épreuves à corriger, puis remerciant
pour les tirer à part ; il évoque encore son
travail sur son prochain livre
Belluaires et
Porchers
, à paraitre aux éditions du
Mercure
de France.
En 1902,
la misère continue et
on n’est pas très bien portant,
Bloy sollicite
auprès d’Angelo Mariani un prêt, lui faisant
part de l’injustice dont il est victime ; Bloy le
cite pourtant comme un homme refusant le
contact avec le pauvre ;
(…) La seule suppo-
sition que je pourrais être aussi intéressant
que tel ou tel salaud de lettres prostitué cinq
cent fois ne le fera-t-elle pas se rouler par
terre ?
Une notice et le commentaire de Bloy
accompagnés de son portrait paraitra dans
le tome VIII des
Figures contemporaines,
édité par Mariani.
– 7 L.A.S. à Léopold Lacour.
Février –
avril 1894. A propos d’un projet de ballon
voyageur conçu par son ami et voisin Abel
Huard, par lequel Bloy espère gagner
de l’argent en attirant l’attention des
entrepreneurs ; cependant l’écrivain servira
en vain d’intermédiaire entre Huard et
Lacour. Joint 2 lettres des 2 protagonistes.
– L.A.S. à René Martineau,
25 juillet 1902.
A
propos de ses difficultés éditoriales et de ses
relations avec Valette, du Mercure de France,
qui lui a promis un article de Rachilde.
Dépité, Bloy cite les propos de l’éditeur ;
Vous êtes un auteur de luxe dont les livres
honorent une boutique mais une affaire,
jamais.
Evocation du milieu littéraire de
l’époque et de Barbey d’Aurevilly :
Le succès
d’un livre est une chose toute parisienne,
une très basse manigance qui exige non
seulement des sommes considérables, mais
encore et surtout des relations infinies. Les
quarante mille exemplaires vendus de cette
ordure : Claudine en ménage représentent
peut-être six-cents mille poignées de mains
et ce qui s’ensuit. C’est à faire vomir les plus
noirs cochons (…) Barbey d’Aurevilly, l’un
des derniers critiques, aurait rugi comme
plusieurs lions si on lui avait parlé d’argent
(…). Aujourd’hui c’est tout simple. On est des
maquereaux, on le fait et on en est fier (…).
– 2 L.A.S. à Henri Barbot.
Mai 1903 et 1904.
Lettre mystique sur sa première rencontre
avec Barbot, un ami des Martineau converti
depuis peu à la foi chrétienne.
Joint divers documents et correspondance
concernant les travaux de Carton, sur la vie
de Bloy.
1 500 / 2 000 €
195
79




