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29

69.

ITALIE

. Manuscrit, [première moitié du XVII

e

siècle] ; 505 feuillets petit in-4 plus une centaine de

feuillets vierges, reliure vélin souple, double filet,

arabesques aux fers azurés en écoinçons, médaillon

central orné de fers azurés et contenant des

armoiries, dos lisse orné, tranches ciselées et dorées

(reliure italienne de l’époque, petites manques sur le

dos, qqs ff. roussis) ; en latin.

1 000/1 500

Traité philosophique et scientifique, rédigé à

l’encre brune d’une main élégante. Il peut s’agir d’un

cours intégré dans un cursus scientifique, dans la mesure

où la partie purement métaphysique occupe bien moins

de place que les chapitres de psychologie théorique sur

l’âme et l’intellect agent et de physiologie théorique

(facultés nutritives, sensitives...) et médicale (cœur, sang,

nutrition...). Une note manuscrite moderne au crayon sur

une garde semble attribuer les armoiries poussées sur la

reliure à Bernardino Roncetti, capitaine commandant de

cavalerie dans l’armée d’Urbain VIII qui combattit contre

le duc de Parme Édouard Farnèse.

70.

Francis JAMMES

(1868-1938). L.A.S., Orthez 9 octobre 1903, [à André Mary] ; 3 pages et demie sur 4 ff. petit

in-4 soigneusement doublés et montés sur onglets, cartonnage (

Ad. Lavaux

).

300/400

Belle lettre sur Baudelaire, en réponse à la

Méditation

sur Charles Baudelaire

d’André Mary publiée dans

L’Ermitage

d’octobre 1903.

« Oui, j’aime passionnément Baudelaire comme vous

le pensez ; je l’aime comme je déteste aujourd’hui Vigny.

D’ailleurs, je ne prends votre méditation sur Baudelaire que

pour un mélodieux poème en prose, ce qui en fait le charme et la

vérité. Après dix-huit ans, je m’interroge. Des poètes, à chaque

automne, sont tombés comme des glands, de l’admiration

où je les tenais. Mais aujourd’hui comme alors, Baudelaire

est sur ma table, éternel comme la beauté »... On leur a gâté

Baudelaire, et Mary a raison de dire qu’il est l’homme de

L’Invitation au voyage

, plein de douceur mais de révolte, de

passion mais de chasteté, même s’il donne peut-être « un peu

trop de place au côté chasuble, défroque, poignard, squelette

etc. », affectionné par des étudiants idiots qui « pensent qu’ils

comprennent Baudelaire parce qu’ils mettent leur tabac dans

une tête de mort et leur maîtresse sur un drap mortuaire. [...]

Pauvre Baudelaire ! Qu’il fut simple et bon, et combien ce qu’il

est convenu d’appeler son cabotinage n’était que ce droit à

sourire […] Oui j’aime Baudelaire parce qu’il a su faire que je

le plains de toute mon âme et parce qu’il comprit saintement la

nature. Il n’est point de plus fraîches fontaines que celles qui se

cachent »...

Ex-libris Georges Gonot.