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Félicité de LAMENNAIS
(1782-1854). 2 manuscrits autographes ; 10 pages et demie et 2 pages et demie in-4
(cotes d’inventaire notarial).
600/800
Plan d’une étude sur le Christianisme, en trois parties : I. Le Christianisme considéré par rapport à Dieu, ou dans
ses dogmes fondamentaux ; II. Le Christianisme considéré par rapport à l’homme individuel, ou dans ses préceptes ; III. Le
Christianisme considéré par rapport à la Société, ou dans ses effets généraux. «
Part. II. Sect. 1
. 1. Il ne suffisait pas que l’œuvre
de la Rédemption fût accomplie ; il falloit encore que les fruits en fussent appliqués à chaque homme en particulier ; il falloit
que le désordre introduit par le péché dans le cœur de l’homme fût réparé, et cette profonde plaie guérie. 2. L’homme est libre ;
sa destinée doit dépendre en partie de sa volonté ; Dieu ne peut le sauver malgré lui sans détruire sa nature ; il devoit donc
concourir comme créature libre à sa propre rédemption »... Etc.
Réflexion sur la nature, l’homme déchu, et les enseignements de la religion chrétienne. Lamennais commence par
postuler l’équilibre parfait des créatures dans la nature : les instincts sont utiles, la prédation proportionnée. « L’homme seul
fait exception : seul il possède des facultés dont l’usage lui est inutile ou nuisible. Il a une raison, p
r
connaître la vérité, et cette
raison est p
r
lui une source d’erreurs. Il a des passions, ou un mouvem
t
vers
le bien
, et ce
bien
il ne le voit nulle part, mais il en
apperçoit partout l’image, et delà tous les désordres, tous les vices, tous les crimes ; il est plein de désirs sans objet, une curiosité
qui n’est jamais satisfaite. Lui seul connaît la tristesse, la mélancolie, le remords ; il est le plus malheureux de tous les êtres,
et le plus méprisable, puisque tous les autres sont tout ce qu’ils peuvent & doivent être ; tous remplissent complettem
t
leur
destinée »... Etc.




