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renonce, et rédige une nouvelle version, proche du texte final : « Le village ne savait pas que c’était dimanche. La campagne elle-

même ne le savait pas. Sur les seuils des femmes dépeignées regardaient d’un œil dur les belles dames qui vont à la messe. Dans

les estaminets les hommes commençaient de boire l’eau de feu qui les étendraient le soir sur les routes, bêtes assommées. [La

messe commença

biffé

]. Le prêtre monta à l’autel devant [trois] quatre familles bourgeoises cantonnées dans leurs bancs pareils

à des compartiments de troisième classe. On entendait à la porte hennir le cheval que le curé n’avait pas même dételé [pour fuir

plus vite cette église] tant il aimait peu s’attarder dans cette paroisse morte... Chrétiens mes frères nous sommes ici assemblés

en ce saint j. du d... [L’officiant] Il s’adressait sans surprise à ces bancs vides comme [s’il eût cru] s’ils eussent eu des oreilles ou

peut-être parce que les invisibles morts de la paroisse [les remplissaient] y occupaient la place des vivants infidèles »...

85.

Paul MORAND

(1888-1976). L.A.S., 2 janvier 1922, au directeur de

L’Argus

; 1 page et demie in-4 (trous de

classeur, annotations au crayon bleu).

150/200

Il conteste la facture de l’

Argus

:« Je reçois des coupures chaque jour qui neme concernent aucunement :divers renseignements

mondains, échos sportifs, cours artistiques etc. […] Veuillez réduire de moitié votre facture. D’autre part, je me refuse à payer

pour des coupures de publicité de toutes les revues […] où j’écris, alors que ne me sont pas communiqués des articles sur moi,

comme ceux de la plus grande revue italienne

La Ronda

de septembre dernier »... On joint une L.S. avec 4 lignes autogr. à

l’

Argus

(5 août 1931). Plus une l.a.s. de Claude Mauriac à Jean Denoël (1969).