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66.
Victor HUGO
(1802-1885). L.A.S., 5 août [1848], à M. d’Hèze de Cahogne de Cey (?), « auteur dramatique » ;
1 page in-8, enveloppe avec contreseing.
500/600
Il a été sensible à la lettre de son confrère, si bonne et si honorable pour lui. « Vous avez eu plus de mérite que moi, je ne
faisais que mon devoir ; vous, vous exposez votre vie purement et simplement, pour le bonheur de vous dévouer. C’est là ce qui
est grand et beau, et c’est du fond du cœur que je vous félicite »... On joint le fac-similé d’une l.a.s. à Jules Bondon, Hauteville
House 20 mai [1866].
67.
Victor HUGO
. L.A.S., 2 septembre [1848], à un « ministre et cher collègue » [Jules Senard, ministre de l’Intérieur
et représentant du Peuple] ; 2 pages in-8.
800/1 000
« Vous allez nommer un professeur de piano au Conservatoire en remplacement de M. Zimmermann. Permettez-moi
d’appeler votre plus bienveillant intérêt sur M. Marmontel qui a déjà formé tant d’élèves célèbres et que M. Auber, juge si
compétent, vous présente en première ligne. M. Marmontel ajoute à son mérite personnel la recommandation d’un nom cher
aux lettres classiques. Quant à moi, je verrais avec bonheur votre choix se fixer sur M. Marmontel qui m’en paraît si digne
à tous égards »... Il recommande aussi les « artistes musiciens de l’orchestre des Italiens » et leur note sur « leurs légitimes
réclamations. […] Il vous suffira de la lire pour aviser ; car je connais votre sollicitude à la fois paternelle et fraternelle pour les
artistes et les hommes de talent »...
68.
Victor HUGO
. L.A.S. « V.H. » et « V. », Guernesey, Hauteville House 16 mars [1856], à Léon Laurent-Pichat ;
3 pages in-12, adresse.
1 200/1 500
Bel éloge des
C
hroniques
rimées
de Laurent-Pichat.
Il a lu son « magnifique volume » et va le relire. « Ce livre est un superbe pas en avant de votre esprit, de votre talent, de
votre cœur, de votre âme, de tout vous. La préface est vaillante, puissante, profonde, ce qui ne l’empêche pas d’être fine ; et vous
êtes spirituel comme si vous n’étiez pas intrépide. Votre talent a un poignet de fer et des doigts de rose. Lire votre recueil de
suite, comme j’ai fait, page à page, c’est monter d’échelon en échelon une rampe de lumière et suivre nuance à nuance une des
plus rayonnantes séries que puisse contenir un noble esprit ; relire ensuite ce livre, comme j’ai commencé à faire, au hasard, en
se plongeant dans la page où l’on tombe, en cueillant la pièce qui s’ouvre, sans suivre et sans choisir, c’est se donner un plaisir
qui ressemble à la joie des champs, courir de fleur en fleur, ou à la joie des azurs, voler d’étoile en étoile. Vous avez mis mon
nom dans tout cela, et, ma foi, je vous en félicite ; car, je vous le répète, c’est beau la bravoure dans la poésie. Hélas ! elle n’est
plus que là aujourd’hui »...




