8 A
UTOGRAPHES
dû quitter Tribschen pour Vienne »…
Monnaie
3 mai
. Son cousin Maurice
e
hrmann
serait mort asphyxié dans sa
maison incendiée et barricadée contre les fédérés, sans laisser de testament [en faveur de Claire et des enfants de
Maurice] ; nouvelles familiales…
Paris
23 juin
. Hier, « ta mère a pu faire une promenade en voiture pour visiter les
grandes ruines de Paris mais la nuit a été agitée : elle est convaincue qu’on veut la mener à Charenton […]. Pour la
calmer j’ai dû lui signer un papier où j’ai déclaré que je défendais qu’on l’emmenât »…
19 septembre
. Marie est arrivée
ce matin sous la conduite de
r
onChaud
. « Tribert est venu […] me dire que depuis quinze jours elle avait de petits
accès, que la crise semblait arriver – que Blanche viendra ce soir »…
25 mars
1872
. « Ta mère n’était pas mal hier :
M. Tribert compte l’emmener à la campagne […]. Le D
r
B
lanChe
doit venir mercredi donner l’
exeat
»…
8 avril
.
« C’est une malade dont on ne peut pas ne pas s’inquiéter même quand elle et convalescente »… Etc.
o
n
joint
12 lettres adressées à Claire de Charnacé par sa mère Marie d’
a
goult
(billet pour une réunion avec
Morel d’Arleux), sa tante F. de
f
lavigny
, le comte d’
a
ndigné
de Mayneuf (4, une à Marie d’Agoult), J. de
B
ethmann
-h
ollweg
(1871, à Marie et Claire), Jacques et la duchesse de
f
itz
-j
ames
, Félix Morel d’Arleux, Louis
de Ronchaud ; plus 2 télégrammes de sa belle-sœur Mathilde, et une note sur Emmanuel de Flavigny.
8
Marie d’AGOULT
.
m
anusCrit
autographe, [fin 1873] ; 20 pages et demie in-4 numérotées 2-21 (bords effrangés
avec petits manques marginaux.).
1 200 / 1 500
m
anusCrit autoBiographique
inédit
sur
ses relations aveC
son
frère
m
auriCe de
f
lavigny
,
évoquant aussi
l
iszt et
ses filles
. Ce manuscrit de premier jet, corrigé au fil de la plume, se termine par quelques notes griffonnées
qui eussent servi de jalons pour la suite ; manque la première page. La date d’octobre 1873, à la dernière page,
correspond à la disparition de Maurice (9 octobre 1873). Ce texte n’a pas été recueilli dans
Mes souvenirs
(1877).
Maurice redoublait pour Marie « de tendresse et d’attentions délicates, il me rendit moins amère mes peines cachées
[…] Tout allait ainsi entre nous, sans être dit, d’un mutuel et tacite accord, vers une intimité que chaque jour rendait
plus chère, lorsque mon frère se maria. (Juin 1830) Il fit un mariage de convenance où l’amour de part et d’autre
n’entrait pour rien. Je m’aperçus bientôt qu’avec M
lle
de Fezensac un esprit nouveau était entré dans la famille […]
Elle prit vite ombrage de moi, en me voyant si aimée et si naturellement, par mon âge (j’avais six ans de plus qu’elle),
et par q.q. dons, l’objet de beaucoup de respect et de sympathie »…Marie raconte l’embarras de son frère, l’empire
grandissant de la belle-fille sur leur mère… Les louanges prodiguées au recueil de prières de sa belle-sœur firent
ajouter à celle-ci « l’arrogance du bas-bleu à la hautaine faconde de la dévote »… Cependant « l’incompatibilité
d’humeur » entre Marie et son mari s’aggrava, et elle demanda une séparation à l’amiable : « Mon frère le trouva




