Previous Page  27 / 166 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 27 / 166 Next Page
Page Background

26

28

BOSSUET (Jacques-Bénigne).

Lettre adressée à madame de Béringhen

.

Meaux, ce lundi de la

Pentecôte

[19 mai 1687]

.

Lettre autographe signée “

J. Benigne E de Meaux

”, 4 pages in-8.

Réputé pour son sens de l’équité, Bossuet ne manquait pas une occasion de rappeler les

sœurs à leur devoir d’obéissance.

“Vous pouvez dire Madame a la sœur Berin qu’elle ne doit point hesiter a donner la quittance en la forme

qu’on la luy demande parce que sa reception dans une des maisons ne depend point de la reserve qu’elle fera

de ses droits, mais de moy uniquement. Je luy donnerai sur cela toutes les suretes qu’elle pourra desirer. Elle

n’a qu’ à bien travailler et demeurer en repos.

Je suis plus en peine de ce qu’on m’a dit qu’elle avoit rebutté Me Vaillant sa compaigne en la voulant

astreindre a son directeur. Ce n’est pas mon intention qu’on entre dans de telles contreintes et quoique je

ne prétende pas obliger les Sœurs à se confesser au curé je serai toujours plus aise tout le reste egal qu’on le

prefere a tout autre et l’esprit de ces maisons est toujours d estre attachée a la hierarchie. Je ne scai plus ou

en sont les affaires avec Me de Bonneval. Il me semble qu’elle estoient en assez bon trein et qu’en l’état ou

Mr de Chevry avoit porté les choses de part et d’autre c’estoit assez l’interest commun qu’elles se terminassent

selon son projet. Au retour du petit voyage que je m’en vais faire a la cour de Madame la dauphine je vous

en demanderai des nouvelles. Il sera temps aussi de parler de Madame de Nostre Dame qui a enfin donné

sa demission sans qu’on ait pu faire changer de dessein quelque delay qu’on apportat à l’exécution de ses

anciennes resolutions.”

Enfin, il avait chargé Mlle de Mauléon d’offrir à Mme de Beringhen l’oraison funèbre du

prince de

Condé, composée en 1687.

(

Correspondance

III, n° 427).

1 500 / 2 000

28