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BOSSUET (Jacques-Bénigne).
Lettre adressée à madame de Béringhen
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Meaux, ce lundi de la
Pentecôte
[19 mai 1687]
.
Lettre autographe signée “
J. Benigne E de Meaux
”, 4 pages in-8.
Réputé pour son sens de l’équité, Bossuet ne manquait pas une occasion de rappeler les
sœurs à leur devoir d’obéissance.
“Vous pouvez dire Madame a la sœur Berin qu’elle ne doit point hesiter a donner la quittance en la forme
qu’on la luy demande parce que sa reception dans une des maisons ne depend point de la reserve qu’elle fera
de ses droits, mais de moy uniquement. Je luy donnerai sur cela toutes les suretes qu’elle pourra desirer. Elle
n’a qu’ à bien travailler et demeurer en repos.
Je suis plus en peine de ce qu’on m’a dit qu’elle avoit rebutté Me Vaillant sa compaigne en la voulant
astreindre a son directeur. Ce n’est pas mon intention qu’on entre dans de telles contreintes et quoique je
ne prétende pas obliger les Sœurs à se confesser au curé je serai toujours plus aise tout le reste egal qu’on le
prefere a tout autre et l’esprit de ces maisons est toujours d estre attachée a la hierarchie. Je ne scai plus ou
en sont les affaires avec Me de Bonneval. Il me semble qu’elle estoient en assez bon trein et qu’en l’état ou
Mr de Chevry avoit porté les choses de part et d’autre c’estoit assez l’interest commun qu’elles se terminassent
selon son projet. Au retour du petit voyage que je m’en vais faire a la cour de Madame la dauphine je vous
en demanderai des nouvelles. Il sera temps aussi de parler de Madame de Nostre Dame qui a enfin donné
sa demission sans qu’on ait pu faire changer de dessein quelque delay qu’on apportat à l’exécution de ses
anciennes resolutions.”
Enfin, il avait chargé Mlle de Mauléon d’offrir à Mme de Beringhen l’oraison funèbre du
prince de
Condé, composée en 1687.
(
Correspondance
III, n° 427).
1 500 / 2 000
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