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BOSSUET (Jacques-Bénigne).
Lettre adressée à Henriette-Thérèse d’Albert de Luynes
.
Paris, le 11 février
1696.
Lettre autographe signée “
J. Benigne E de Meaux
”, 3 pages 1/2 in-8.
Intéressante lettre relative à la querelle du Quiétisme, proche de son dénouement.
Bossuet, chef de file des ennemis de la doctrine du pur amour – et de Fénelon en particulier – fait envoyer son
neveu, l’abbé Bossuet, à Rome pour obtenir l’appui du pape Innocent XII.
“
Je prie dieu qu’il guerrisse vos yeux. Si N.S. voulait y laisser tomber une gouttelette de son sang : ha la vraye lumiere
y luirai aussitôt.
[...]
Mon neveu est aujourd’ hui parti pour Lion ; pour marseille et enfin pour Rome ou il passera
avec M le Cardinal nonce. On recommence a dire que je suis fort brouillé avec Rome
[...].
cependant loin de cela, M
le Cardinal de Janson m’ecrit par le dernier ordinaire qu’on ne parle point du tout a Rome de cette affaire qu’on veut
estre si grande. Il est vrai que Pape a ecrit un bref au Roy : ou il n’est parlé de moy ni directement ni indirectement ;
ainsi je n’ay dieu merci aucune affaire de ce costé la ni d’aucun autre qui me regarde et si je suis arresté c’est par toute
autre chose. Que je suis aise de la convalescence du P. Touquet ! dieu nous conserve un thresor. Nous vous porterons
l’instruction du jubilé que vous connaissez augmentée et imprimée avec la communion sous une espece.
”
Le Jubilé avait été décidé par Innocent XII en faveur de la paix entre les princes chrétiens. À cette occasion,
le 17 mars, Bossuet fit un mandement épiscopal intitulé
Méditations sur la rémission des péchés pour le temps du
jubilé et des indulgences, tirées principalement du Concile de Trente.
(
Correspondance
VII, 1913, n° 1336).
1 500 / 2 000
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