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100 JACOB (Max) (1876-1944). Lettre autographe signée à « Cher ami Lehé » Saint-Benoît-sur-Loire 6 janvier (sans

date 1941), 1 page in-4.

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« … L’ année 40 m’a définitivement tué… oui pour l’apaisement et la sérénité il y a progrès évidemment. Oui pour « les

conditions matérielles de l’existence »… j’ai même vendu de la peinture. J’ai froid…mais je n’ai pas faim… Je deviens

très vieux ; je pleure mes péchés sans comédie… mais n’oublie, pas cette phrase de l’évangile « Si vous n’êtes pas en

Moi et Moi en vous vous n’aurez pas la vie éternelle… ».

101 JAMMES (Francis) poète et romancier français (1868-1938). 3 lettres autographes signées Hasparren, 10 et

13 juillet, 28 août 1936, 5 pages 1/2 in-4.

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Lettres relatives à la parution de son roman « le pèlerin de Lourdes » qui parut chez Gallimard le 3 septembre 1936.

Jammes est furieux du retard de la parution : « J’ai bien déchanté depuis votre télégramme enthousiaste qui m’avait laissé

croire que vous avez entrevu le génie du Pèlerin de Lourdes…Avec une maladresse insigne vous allez me faire manquer

l’occasion de diffuser largement ce livre à Lourdes où il eut été patronné par M

gr

Gerlier lui-même et de nombreux amis

au cours des pèlerinages nationaux du mois d’août. Vous commettez là une mauvaise action contre la sainte vierge et

contre moi-même… ». Il demande l’autorisation de résilier son contrat ; 28 août : il vient d’apprendre que Lourdes

recevra le 12 septembre 150000 anciens combattants « Si mon livre n’est point ce jour là à Lourdes chez tous les libraires

je sais ce qui me restera à penser d’une mauvaise volonté patente envers moi… ».

102 JANKÉLÉVITCH (Samuel) médecin et traducteur russe établi en France (1869-1951). 2 documents.

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1) Manuscrit de 7 lignes autographes signées (sans date février 1939), 1/3 p. in-4.

A propos de la mort : « La crainte de la mort est une survivance des âges passés. La mort est une condition, elle est même

la condition de la vie… ce qui ne vit pas ne meurt pas. Si la naissance est un phénomène biologique, la mort est un fait

vital. Par la mort on dépasse la vie ; la mort résume la vie et l’encadre. ».

2) Lettre autographe signée, Paris 26 mars 1979, 1 p. in-8, en-tête de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Sur

Einstein

: « Je n’ai pas la compétence nécessaire pour parler comme je le devrais de ce génie exceptionnel que fut

Einstein. Il domine toute notre époque par la révolution scientifique qu’il a recherchée… Dans ma jeunesse, mon

incompétence aidant, j’étais tenté de donner raison à Bergson, et à la temporalité vécue dont le bergsonisme était le

défenseur. Cela ne m’empêche nullement de reconnaitre l’importance du créateur de la physique nouvelle, ni d’honorer

le grand humaniste, l’homme libre, l’ami de toutes les causes généreuses. Car Einstein fut tout cela… ».

103 JEHAN-RICTUS (Gabriel Randon, pseudonyme) poète français célèbre pour l’utilisation de la langue du peuple

de Paris (1867-1933). Lettre autographe signée à un ami, Paris 4 octobre 1917, 4 pages in-8.

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Longue lettre dans son style bien particulier, il évoque ses difficultés après une affaire ratée « Ca m’aurait aidé à finir

des poèmes nom de Dieu ! lesquels seront sensationnels et me permettront de regagner ma vie au cabaret …Voilà trois

ans que je travaille, sans cesse interrompu par le manque de galette… Et toujours anxieux et tiraillé je n’ai encore pu

rien finir de tout ce que j’ai entrepris. Ah que c’est cul la vie !... Enfin ne nous laissons pas glisser au désespoir,

entreprenons tout de même : il reste encore un peu de café et du perlo. Y a bon !... Il parle de la dévaluation puis : « les

boutiquiers vous tirent des pointes de sang à chaque achat. Maintenant j’entre dans ma 50

e

année et je suis comme aux

plus mauvais jours de mon histoire. Seulement aujourd’hui le pâté de foie de mes vingt ans a triplé… Ce nonobstant,

comme dit cette vache morphinée de Tailhade allez faire un tour dans les faubourgs ! les bistrots sont bondés et jamais

on n’a tant vendu de portugaises ! Ou qu’ on prend l’argent ? pour les femmes on sait comment ! Un putanat frénétique

agite les poules voire les poulettes. Et je pense qu’une grande Virole règne et ravagera un peu l’espèce. Malgré tout, oui,

je suis optimiste au point de vue guerre… », il accepte l’invitation à dîner de son ami.

104 JEHAN-RICTUS (Gabriel Randon, pseudonyme) (1867-1933). 2 lettres autographes signées : l’une à un confrère,

Paris rue Lepic 25 juillet 1897, 2 pages in-8 déchirure hors texte, l’autre 2 janvier 1931, 1 page in-8.

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1897 :

Il assure son confrère qu’il lui a bien adressé Les Soliloques du Pauvre rue du croissant par les colis postaux

parisiens, Il s’empressera de lui en envoyer un autre s’il ne le retrouve pas ;

1931 :

« Non, Monsieur, aucun de mes

Poèmes du « Cœur populaire », ou les Soliloques du Pauvre n’est paru à part. Tous font partie de ces deux volumes.

Je vous signale même que les Soliloques du Pauvre sont épuisés ou presque… ».

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