105 JEHAN-RICTUS (Gabriel Randon, pseudonyme) (1867-1933). Lettre autographe à un ami, rue Lepic, 29 mai 1901,
3 pages in-8.
200/300
€
Jehan-Rictus donne des conseils à son ami sur son livre « le Contremaitre » : «… C’est plein d’excellentes choses. Je
vous reprocherai seulement une forme trop élevée, des termes trop choisis pour un ouvrier, même pour un contre-maitre.
N’importe mais vous savez, c’est l’Art même que de se substituer entièrement à son ou ses héros et vous ne pouvez sans
hérésie et faute d’esthétique faire s’exprimer l’ilote ou le serf comme le ferait Jules César. Je suis peut-être un peu
injuste mais Je voudrais votre contre-maitre un peu plus « Peuple » et dame il ne l’est guère ou pas assez… ».
106 JEHAN-RICTUS (Gabriel Randon, pseudonyme) (1867-1933). Lettre autographe signée à Louis Merlet, rue Lepic,
9 septembre 1909, 3 pages in-8.
300/400
€
Très intéressante lettre : « Je trouve votre superbe livre de vers l’Idole fragile…A vol de regard j’ai retrouvé des poèmes
lus jadis … je vous félicite de les avoir réunis. Les lettres d’Albert Samain que vous avez eu l’heureuse idée de publier
m’ont vivement touché. Tant d’exquise bonté, habituelle au cher défunt, s’y révèle. Quant à vos vers, ce sont là
évidemment de nobles vers, trop peut-être et, selon moi, pas assez débarrassés du vocabulaire grandiloque et précieux
à la fois des jeunes… pour mon goût personnel je préfère les mots usuels, dits vulgaires et tant méprisés. Cependant on
leur donne droit de vie par le chant intérieur de la strophe et non par la beauté de la rhétorique. En vérité il y a lieu…
d’envoyer balader la rime riche et d’aller de plus en plus vers l’assonance et la simplicité des gestes décrits… ».
J.F. Louis Merlet écrivain et poète (1878-1942) rassembla des poèmes de 1897 à 1909 ainsi que des lettres d’Albert
Samain dans « L’Idole fragile » paru en 1909.
Joint :
Poème autographe signé « Gabriel Randon » (sans lieu ni date), 2 p. in-4.
Beau poème intitulé «
Paraboles
», inspiré par le voyage de Guillaume II, empereur d’Allemagne à Jérusalem en 1898 :
« 1- Or il vint vers Jérusalem un Empereur d’Occident chef d’une nation puissante./ 2- Il était vêtu de jaune et sur son
casque d’or un aigle épanouissait son envergure redoutable… ».
107 JONGKIND (Johan Bartold) peintre hollandais, un des précurseurs de l’impressionnisme (1819-1891).
Correspondance de 11 lettres autographes signées et une lettre autographe incomplète, à son ami Alfred Lebrun,
de Paris et de Rotterdam du 26 octobre 1855 au 24 janvier 1882, 40 pages in-8.
3 500/4 000
€
Très intéressante correspondance amicale à son ami, amateur d’art. Dans toutes ses lettres il évoque ses travaux de
dessins et peinture, il fait part de ses difficultés et de ses états d’âme : Rotterdam
18/02/1857 :
il a fait des tableaux et
en envoie un à Paris, ce sont « des souvenirs de la Hollande, de Rotterdam et de ses environs… des croquis des
dessins… ». Il n’a pas fait beaucoup de connaissances et les tableaux sont difficiles à placer ici sans recommandation ;
12/10/1856 :
« … Paris, ce le seul école pour se formé, au moins il y a les peintre le plus fort, et ou le puplique est le
mieux a juger les merite. Depuis quelques jours j’ai fait des études… beaucoup des tableaux et tous vendu, j’en ai encore
des tableaux commandé les vues de Rotterdam, des ports… Je serez fort heureux de pouvoir vous montré mes dessins
et études… la peinture pour moi c’est une question d’illusion. Et bien ces illusion je les ai mit pendant quelques jours
à la quarantaine » ;
30/10/1856 :
il le félicite pour son mariage puis « … chaque fois que je reçois une lettre de Paris je
me trouve un peu restauré encouragé. Et cela me rappelle le temps, que j’avais de l’esperance pour reusir, et qu’un jour
mes tableaux auraient eu une place parmi les plus renommé… » ; Paris
15/06/1863 :
après avoir beaucoup souffert
pendant 8 ans en Hollande, il est revenu à Paris, il doit rétablir son état nerveux, il a repris les pinceaux et lui demande
s’il a vu ses tableaux au salon (1863 le salon des refusés), et s’il peut l’aider à en placer auprès de ses amis ;
2/06/1871 :
« … les lithographies de Bonington, que vous avez, sont remarquable… on retrouve tous les sentiments et la poezy du
dessin -le pitoresque l’harmonie et l’ensemble- comme souvenir de la nature- et du temps de l’époque de ce grand
peintre à Paris… » ;
24/01/1882 :
« …Voilà 30 ans de 1849, que notre amitié a été fondé par l’entremise de vieux ami
Aubourg- quand on est jeune- surtout un peintre, on vie de l’espérance de reusir et il faut etre jeune pour vaincre les
difficultés et les inquiétudes : afin de faire de choces raisonnables et vendre. Je me rappelle donc toujours vos bons
visite rue Breda et le plaisir que vous aviez de me voir peindre et votre amitié envers moi… » Il se repose dans le
Dauphiné chez madame Fesser « … j’ai fait des aquarelles et des études après nature… j’ai toujours aimer a admiré et
a regarder la nature pour en faire de souvenirs- quand je serai de retour a Paris j’espere de vous les faire voir… ».
Joint
faire part décès de Jongkind le 9 février 1891, fait par Madame Fesser et adressé à Alfred Lebrun.
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