113 LARBAUD (Valéry) écrivain et poète français (1881-1957). 2 lettres autographes signées Paris 9 octobre 1923 et
6 décembre 1926, 7 pages 1/2 in-4.
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1923
à un confrère : « … Je n’ai aucun lien de famille avec le Languedoc. Au XVIII
e
siècle les Larbaud étaient bourgeois
parisiens ; un de leurs descendants s’est installé, au début du XIX
e
, en Bourbonnais : c’est mon arrière grand-père ; je
suis né en Bourbonnais… » Puis il parle de Montpellier et lui propose d’envoyer son questionnaire à Gide et Joseph
Conrad qui a passé un certain temps à Montpellier et y a trouvé un des personnages de son roman « Victory » ;
1926
à
un ami (Nino Frank) : il le remercie de son «Anthologie de la nouvelle prose française » et de sa dédicace « Pourquoi
ne m’avez-vous pas prévenu avant la mise en train de l’impression de ce volume ? J’aurais pu vous indiquer un autre
morceau que des « XII villes ou paysages ». Surtout j’aurais bien volontiers corrigé les épreuves. Il y a beaucoup de
coquilles dans ces textes de moi… Je vous envoie la liste des errata… je suis content que « Le Pauvre Chemisier » ait
été choisi ; il n’avait pas été réimprimé depuis 1913 et on ne le trouvait plus… ».
Joint
: 4 p. 1/4 de corrections pour l’anthologie de la nouvelle prose française.
114 LAURENS (Jean-Paul) peintre et sculpteur français (1838-1921). Ensemble de 23 lettres ou cartes autographes
signées, à divers destinataires, de 1880 à 1915, 24 pages de formats divers, nombreuses enveloppes ou adresses.
500/600
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1880 :
invitation à se rendre à son atelier 73 rue Notre-Dame-des-champs ;
1883 :
protestation à propos d’un dessin refusé
par le jury où il était absent ;
1888 :
« Sur les ruines du passé » Voilà le titre de mon aquarelle » ;
1901 :
A Saint Georges
le Bouhélier « Je serai très heureux de voir figurer mon nom dans la manifestation pour préparer la jeunesse pour le
centenaire de Victor Hugo… » ;
1907 :
« Je lis dans les journaux que mes toiles de la salle des Illustres sont rongées par
les rats… Je n’aurai de tranquillité à ce sujet que lorsque j’aurai appris, du capitole, que mes toiles sont à l’abri de
pareils accidents… » ; (s.d.), au maire de Toulouse : il demande la moitié de ses honoraires etc.
Joint :
L.A.S. de son fils Paul Albert Laurens à Saint Georges de Bouhélier, 1915, 1 p. in-8.
115 LÉGER (Fernand) peintre français (1881-1955). Manuscrit autographe signé (sans lieu ni date [juin 1949]), 1 page
1/4 in-4.
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Réponse en style télégraphique de Léger à la question « y a-t-il une avant-garde cinématographique » sur la lettre qui
lui est adressée par Cineum :
« J’étais convoqué par « Le court sujet » à une discussion du même genre, honoré de la présidence… Je n’ai pu causer
que de l’époque 1920-1932 qui est celle ou le film d’avant-garde était lié à l’évolution picturale parallèle époque cubiste
objets ballet mécanique. Abstraits les allemands Egeling. Richter. Les surréalistes Bunuel. Ensuite je suis assez mal
renseigné. Au court sujet on a énoncé devant moi nombre de film primé- court métrage mais est- ce que ce sont des film
avant-garde ? il me font l’effet de déborder surtout sur le documentaire… Le passage au dessin-animé devrait être la
technique nouvelle : peinture-comic à mon avis ».
116 LHOTE (André) peintre et théoricien de l’art (1885-1962). Tapuscrit avec corrections autographes signées (sans lieu
ni date), 6 pages in-4. Texte intitulé « La peinture pharaonique et l’actualité ».
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Lhote s’étonne de ce que les artistes contemporains qui ont décidé de remplacer les éléments de la nature par des éléments
de plastique pure, éprouvent une grande curiosité pour les arts archaïques, alors que l’art égyptien n’a fait l’objet
d’aucune étude sérieuse. Puis il analyse cette peinture qui se « présente sous deux aspects différents : elle est grandiose
et proprement surhumaine lorsqu’elle se propose de nous montrer le roi défunt en compagnie des dieux ; elle se fait
agréable et familière lorsqu’elle a pour objet … le décor de la vie transitoire… La technique des peintres reflètent cette
dualité…A côté des piètres aurores naturalistes que brossent infatigablement les peintres occidentaux, à grand renfort
de confitures multicolores (en dépit de la leçon de modération de Claude Lorrain et de Corot), ces aurores métaphysiques
qui, au fond de cette contrée désertique ne s’allument que pour le mort seul, devraient déconsidérer une fois pour toutes
les misérables copies directes des peintres de tous pays, dédaignant la signification profonde du spectacle au profit d’un
déballage de teinturier… Les moyens employés par Singier, Manessier, Bazaine, comme ceux créés par le cubisme
synthétique de 1917, sont tellement parents de ceux de l’Egypte pharaonique que la rencontre parait miraculeuse…
Le silence observé au sujet de la peinture égyptienne parait inadmissible… il n’y a pas deux dessins, un d’orient et un
d’occident, mais il n’y en a qu’un, auquel ressortissent aussi bien une figure de Jérôme Bosch, un oiseau de Pisanello
et un dieu de Thèbes… ».
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