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dire que je n’ai pas en mains, à cette heure, l’argent nécessaire pour couvrir les frais de l’impression de cette seconde brochure

italienne. Ne pourrait-on pas, en l’imprimant d’abord

à crédit

, inventer une combinaison qui payerait ces frais d’impressions par sa

vente. En supposant que nous imprimions 1000 exemplaires et que nous les vendions à 3 ou à 2 francs l’exemplaire comme on a

fait beaucoup de bruit en mon nom, comme la brochure traite de questions actuelles, vivantes et brulantes, et comme enfin nous

avons beaucoup d’amis dans différentes parties de l’Italie, au Midi, au milieu, aussi bien qu’au Nord, des amis qui ne se refuseront

pas sans doute de se charger de cette vente, je pense que nous pouvons espérer qu’elle se vendra bien ; et alors nous pourrons

non seulement couvrir ses frais d’impression, mais encore rétribuer le travail des traducteurs – puisqu’il s’agit d’une traduction

de longue haleine qui demandera un sacrifice de temps considérable aux traducteurs, et parce que tout travail doit être rétribué

au possible, selon le principe fondamental de l’Internationale. Ce qui restera en plus servira à couvrir les frais d’impression de

la troisième brochure »... Il invite son ami, qu’on dit excellent financier, à en causer avec leurs amis Testoni, Bizzoni, Burbero

et Gasparo Stampa : « je vous considère déjà tous comme des amis et des frères. Puis après avoir tout décidé, je vous laisse carte

blanche »... Au reste, s’étant présenté au public italien sous les auspices du

Gazzettino Rosa

, il souhaite rester sous « la protection

fraternelle et chevaleresque de l’ami

B

izzoni

. Seulement je ne veux pas que cette protection le ruine. Je ne pense pas que l’état

de vos finances collectives vous permettent de donner

gratis

une brochure qui coutera si cher aux abonnés du

Gazzettino

 »...

Il envoie en français et en italien sa

Réponse

à l’Unità Italiana 

; il en fera un appendice à sa seconde brochure, où la première

brochure figurera aussi comme introduction. « Je serais bien content qu’elle fût immédiatement imprimée dans le

Gazzettino Rosa

,

soit dans la feuille, soit comme appendice. Seulement il faudra la faire précéder de quelques lignes qui expliqueront au public,

comment, faite depuis longtemps, elle n’apparaît qu’aujourd’hui. Quant à la rédaction, entre nous soit dit, je ne pense pas qu’elle

soit parfaite »... Etc.

303.

Mikhaïl Bakounine

. L.A.S. « MB », Locarno 26 février 1872, à « Mio caro amico » ; 1 page et quart in-4 ; en

français.

800/1 000

Il est désolé de le savoir dans l’inquiétude quant à la santé, voire la vie de sa fille. « La science et surtout l’expérience d’un

intelligent et honnête médecin, aidant la nature, vous épargnera, je l’espère, une perte cruelle – cruelle à notre âge surtout où de

nouvelles affections ne viennent plus remplacer les êtres chers qu’on a perdus »... Il le supplie de lui donner des nouvelles : « Ce

n’est pas la fatalité, c’est mon cœur qui vous le demande. D’ailleurs les choses semblent marcher bien partout. J’ai été très content

du 2

d

numéro du

Martello

[…] Ce ton calme, modéré, raisonnable me va beaucoup plus que la note toujours furieuse et fiévreuse

de ce pauvre

Prolatario

de Turin. Le calme concentré de

B

urbero

promet une grande expansion de force réelle [...].

La Plebe

elle-

même commence à prendre du caractère [...]. Mais ce qui m’a vraiment contenté c’est le

Fascio Operaio

[…] Enfin ils sont entrés

dans les grandes eaux du mouvement socialiste […]

La Campana

elle-même, dit-on, sous l’influence de quelques amis s’est enfin

décidé à se prononcer ouvertement pour les principes de Liberté et d’Anarchie qui ont dicté les résolutions Belges. Enfin tout va

bien »...

304.

Armand BARBÈS

(1809-1870) homme politique, ardent révolutionnaire. L.A.S., prison de Belle-Île 11 juillet 1854,

au républicain Charles

C

ord

homme

 ; 3 pages et quart in-8.

250/300

B

elle

lettre de

prison

. Il demande à son correspondant des nouvelles de son jeune enfant : « Un charmant petit être comme lui ne

laisse pas toujours son père faire ce qui lui plait. Il faut le caresser, répondre à ses sourires, essayer de le faire parler, et au milieu de

ces occupations, l’heure du courrier arrive, sans que la lettre que l’on se proposait d’écrire à ses amis soit prête. La seule vengeance

à en tirer, c’est de l’embrasser deux fois de suite pour nous »…

F

ayolle

va mal, souffrant terriblement d’un mauvais rhumatisme

qui l’empêche de tout faire et d’écrire à ses amis. Il le remercie de s’intéresser à leur ami

G

uerre

, recommandé par Fayolle, mais

qui était aussi « un de mes meilleurs camarades de prison, et je serais bien heureux de le savoir placé. Grâce à vous, il réussira, j’en

suis sûr, à surmonter les nombreuses difficultés qui l’entourent »…

305.

Jacques-Melchior de barras de saint-laurent, comte de Barras

(1719-1793) vice-amiral ; il se

distingua dans la guerre d’indépendance américaine. L.S., Paris 19 août 1784 ; 2 pages in-4 (lég. mouill.). 400/500

C

incinnati

. Suivant l’autorisation donnée par le maréchal de Castries au comte d’E

staing

, il fait savoir à ses officiers « que le

Roy permet que vous soyez admis dans la Société de l’ordre de Cincinnatus »... Barras ne saurait traduire les termes du général

W

ashington

, qui a exprimé « le vœu de l’assemblée général dont il est le Président, l’estime et la reconnoissance qu’a inspiré à

tout le continent de l’Amerique ce que la Marine du Roy y a fait », mais il rend compte des remerciements personnels de « ce grand

homme » pour la « bagatelle que j’ai hasardé de lui envoyer au nom des matelots françois »...

306.

Philippe-François BART

(1706-1784) officier de marine, gouverneur et lieutenant général de Saint-Domingue,

petit-fils et dernier descendant du célèbre corsaire Jean Bart. P.S. (contresignée par Bernard de

C

lugny

et 3 autres),

Port au Prince 28 janvier 1762 ; 3 pages in-fol., 2 cachets de cire rouge aux armes (petit trou).

100/120

Bart, Gouverneur et Lieutenant générales des Isles françoises de l’Amérique sous le vent, et l’Intendant de Clugny autorisent

un armateur (nom en blanc) à introduire dans la colonie une « cargaison de comestibles de toute espèce et ustensiles d’habitation

nécessaires aux habitants pour l’exploitation de leurs diverses manufactures », à condition entre autres que le navire ne transporte

ni canon ni aucune arme pour faire la guerre, de ne vendre les dits comestibles qu’en denrées du pays, et de payer à son départ

« comme les Français les droits ordinaires de celles qu’il aura embarquées et qui y seront sujettes »…