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127

I

mportante

lettre

scientifique relative au

brevet

pour

l

application du

principe de

la

fontaine d

’H

éron au

système d

éclairage

à

réflecteurs

.

[Élève et successeur de son parent Ami

A

rgand

, inventeur des lampes à courant d’air et créateur de la manufacture

royale de Versoix, Bordier-Marcet revendique ici le brevet pour le principe inventé par son prédécesseur, entre temps développé

par les frères

G

irard

.]

Il s’adresse à Ampère pour une question de physique et de mathématique : « Il s’agit de l’application du principe de la fontaine

d’Héron à l’éclairage ». Il affirme que son prédécesseur

A

rgand

avait résolu le problème du niveau constant bien avant les Girard :

« J’ai encore à Versoix les trois variantes qu’il avoit imaginés du même procédé ». Il compte faire valoir ses droits sur l’invention et

prouver que le principe a été appliqué avant que les Girard ne s’emparent du brevet… « Mais j’ai besoin d’une lampe qui ne fasse

pas d’ombre pour faire valoir de petits reflecteurs circulaires, dans le principe du Fanal impérial, qui a reçu l’approbation de Mr

Gilet Laumont et la votre ; cette lampe dans la disposition que je lui ai donnée deviendroit un bougeoir charmant, par l’application

que l’on pourroit lui faire de tous les reflecteurs connus et de tout autre appareil pyrotechnique ; facilement transportable, il

remplaceroit avec avantage en bien des cas, la chandelle ; telle est du moins ce que j’en pense »… Il a étudié les principes par

lesquels Argand et les Girard étaient chacun arrivés au même résultat d’un niveau constant : « Il y avoit entr’eux une différence

remarquable, puisque l’un agit par une double, l’autre par une simple compression de l’air »… Il détaille ces observations ; le calcul

du premier consiste à donner aux deux tuyaux la même longueur quelle que soit la capacité de contenance des réservoirs, celui des

seconds à faire agir directement la masse d’huile contenue dans chaque réservoir et influer ainsi proportionnellement sur l’effet

statique, « en sorte que s’il y a peu d’huile dans le réservoir mitoyen, elle aura plus de peine à soulever celle qui est contenue en

plus grande quantité dans le réservoir supérieur »… Ayant perfectionné le principe d’Argand, il espère pouvoir prétendre à une

demande de brevet : « Ce qui retenoit Argand, c’était la crainte de l’engorgement des tuyaux et la difficulté du transvasement qui

devoit se faire avec lenteur ou bien toute l’huile sortoit par le bec ; au moyen du clapet dont j’ai couronné la sommité du petit

réservoir d’air, je n’ai plus cet inconvénient à redouter, le poids du clapet et la masse du liquide l’ouvrent lorsque l’on retourne

la lampe, l’air s’échappe par la base du cone, formant réservoir d’air, et par le tuyau conducteur d’huile qu’il contenoit et qui est

toujours un peu oxidée par la combustion précédente ou par l’interregne de la lumière ; enfin tous mes tuyaux sont combinés de

manière à faciliter le nétoyage et les perquisitions internes »… Etc.

316.

Jean BOROTRA

(1898-1994) joueur de tennis et homme politique. 2 L.S.,

Paris

1951-1955, à l’amiral Jean

F

ernet

et à sa veuve ; 1 page in-4 chaque à son en-tête.

120/150

10 décembre 1951

. Il accepte « avec joie et fierté » de faire partie du Comité d’honneur de l’Association pour la Défense de la

mémoire du Maréchal

P

étain

 : « Je suis persuadé en effet que le Maréchal, après n’avoir pu, hélas, en 1944, empêcher la division des

Français comme il l’aurait tant désiré, peut aider, même après sa mort, à leur réconciliation, grâce à une action comme celle prévue

par l’Association, digne et sans agressivité, et ayant uniquement pour but de faire connaître la vérité au Pays »...

5 janvier 1955

. Il

est heureux que Mme Fernet ait pensé à lui adresser « ce touchant mémento de mon cher compagnon et ami des mauvais jours »...

317.

Jean-Baptiste BORY DE SAINT-VINCENT

(1780-1846) voyageur, naturaliste, militaire et homme politique.

L.A.S., Alger 28 janvier 1842, au capitaine Michel-Charles

D

urieu

de

M

aisonneuve

, membre de la Commission

scientifique, à Oran ; 1 page ¾ in-8, adresse avec contreseing ms (mouill. avec petit trou).

300/400

L

ettre

scientifique

. Son camarade a dû recevoir sa lettre annonçant qu’il serait en Afrique « jusqu’à la fin du printemps ; aussi

vous devez être tranquille et […] je vous réitère l’invitation de me compléter ces

cent fougères

 »… Le botaniste devrait trouver

dans l’

oued

des échantillons d’

Acrostichum

,

Scolopendrium

,

Pteris

, etc., un «

Asplenium serrulatum

Cavan. et autres magnifiques

cryptogamiques »… Lui-même va partir pour la France en avril pour « préparer les plans de la publication générale, et

régler

selon

ce que me dit le ministre dans sa

dernière,

le temps que chaqu’un devra mettre à m’aider

 »… Il espère obtenir une indemnisation

pour Renan, « et pour vous, qu’on vous laisse ici encore pendant le mois de juillet pour que vous montiez comme je vous le disais

précédement

incacumine

&c &c »…

O

n

joint

une L.A. (incomplète), un portrait et son éloge funèbre.

318.

Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de BOURMONT

(1773-1846) maréchal de France, et ministre de la

Guerre. L.A.S., Lille 9 septembre 1815, à

M

onsieur

,

comte

d

’A

rtois

(futur Charles X) ; 3 pages in-fol.

200/250

Il est honoré d’avoir été nommé Gouverneur de la 16

ème

Division militaire : « D’après une circulaire de M. le duc de Feltre

j’ai été reconnu en cette qualité par les autorités civiles et militaires de la division [...] aparemment j’ai porté dans la mission

dont j’étois chargé autant de zèle et de devouement qu’il est possible d’en avoir. Les résultats m’ont paru etre aussi bons que les

permettoient les circonstances, puisque depuis l’Escaut jusqu’à la mer tout était soumis au Roi le 12 juillet, qu’aucune partie de

ce territoire n’avoit été ravagée, que 20000 hommes y étoient armés pour le Roi »... Cependant il a appris que le Ministère de la

Guerre s’occupait actuellement de « 

déterminer d’une manière précise le titre dont il a plu au Roi que je fusse revetu

 », et tout le

porte à croire qu’il sera traité comme Commandant de division. Il prie Monsieur d’intervenir pour lui auprès du Roi afin que

sa nomination en tant que Gouverneur lui soit confirmée ainsi que sa rémunération : « Le mauvais état de mes revenus ne me

laisseroit pas la possibilité de continuer à servir sans traitement extraordinaire ». Il s’interroge sur cette remise en question de son

titre : « Comment se feroit-il qu’on regardat une nomination datée de Cambray le 30 juin comme moins valable qu’une nomination

datée de Paris ? Le Roi de France n’a-t-il pas les memes droits n’exerce-t-il pas la souveraineté en quelque lieu de son Royaume

qu’il se trouve ou n’est-ce que de Paris que sa Majesté peut rendre des ordonnances valables ? »...

O

n

joint

3 L.S., Paris 21-30 janvier 1816, au baron de

B

eurnonville

,

colonel de la Garde Royale.