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134

396.

Joseph ROUMANILLE

. Manuscrit autographe, I

Saboly

, [1857]

; 16 pages et quart in-8.

600/800

Manuscrit de travail du chant premier de

L

A

C

AMPANO

MOUNTADO

, poème héroï-comique en 7 chants (J. Roumanille,

1857). Ce chant I,

Saboly

, compte 306 vers. Le manuscrit présente de nombreuses ratures et corrections, avec deux béquets

collés sur une version primitive (pages 2 et 10), et des variantes avec le texte publié. La dédicace « à M. Gaston de Flotte »

remplace une dédicace soigneusement biffée à un abbé, chanoine d’Avignon.

« Cante Clemèn lou campanié,

Qu’après grand peno e proun engano,

Après proun tron e grand chavano,

Dins lou clóuchié de Sant-Deidié,

A la fin, mountè sa campano »...

Reproduit page 131

397.

Joseph ROUMANILLE

. L.A.S., 6 novembre 1864 ; 4 pages in-8.

400/500

Intéressante lettre sur sa querelle avec Théodore Aubanel. « Eh bien ! C’est fait ! [...] Th. Aubanel n’a pas voulu

accepter mon 10% de remise sur la totalité des exemplaires vendus ; et dans une lettre aigre-douce, cassante, blessante, il me

signifie ses volontés inexorables ». Roumanille cite longuement cette lettre, et est d’autant plus surpris du ton et du refus

d’Aubanel que rien dans la lettre qu’il lui avait écrite ne pouvait légitimer « un ton pareil, un pareil coup de tête. [...] le

pus voulait sortir, [...] mon 10% a été l’épingle qui lui a ouvert une issue. Ah ! Miséricorde ! Et je pense [...] qu’une fois la

Miougrano

[

La Mióugrano entreduberto

(1860)] entrée dans ma maison, je l’ai traitée comme ma fille, aussi bien, et souvent

mieux, que mes

Oubreto

. Mes livres attestent que j’ai fait, quand même, toujours, tout mon devoir et plus que mon devoir ».

Il transcrit ensuite la longue réponse qu’il a envoyée à Aubanel, et conclut : « Eh bien ! c’est fait ! c’était inévitable. Nous

recueillons les tempêtes qu’Eugène Garcin sema jadis, en semant des vents pour avoir droit aux prêts secours de Théodore ». Il

refait les comptes de ce que lui doit Aubanel et qu’il refuse de lui accorder. Il a été bien trop patient et cela a été inutile : « plus

j’avançais vers notre trésorier, plus il reculait. – Plus j’étais doux, plus il s’aigrissait, – plus je voulais la paix, plus il désirait la

guerre, j’ai lâché le mot de Cambronne, et voilà ! Je n’en ai aucun regret »...

398.

Joseph ROUMANILLE

. 3 manuscrits autographes, signés du pseudonyme « Lou Cascarelet », [1873] ; 35 pages

in-8, au crayon ; en provençal.

500/600

Pour l’

A

RMANA

P

ROUVENÇAU

de 1874.

Un arrestat dóu Maire de Gafo-l’ase

(7 p.). Roumanille a envoyé son texte à Mistral : « Lis. Si ça ne va pas, déchire. Je ne

trouve rien de mieux. Si ça t’allait, je le lècherais un peu par-ci-par-là. C’est bien bête et ça me fait rire. Peut-être est-ce ça qu’il

faut alors lèche-le un peu, toi, au courant de la plume »... Mistral a rédigé un nouveau début, et apporté quelques corrections –

proposant notamment de changer le nom du village, « Pamparigousto », en « Gafo-l’ase ». L’histoire, loufoque, narre comment,

dans sa session d’août 1873, les conseillers généraux du Vaucluse ont sauvé la Patrie et épousé le Progrès, alors que le village de

Gafo-l’ase était menacé par des dépôts d’immondices...

Lis Arro

est un dialogue entre Sang-vieu et Sang-fla (7 p.).

L’ermitan de Sant-Jaque

(20 p.) se situe peu après la Révolution,

à Cavaillon, à l’ermitage Saint-Jacques, où il y a toujours un ermite, Frère Boniface...

399.

JosephROUMANILLE

. L.A.S.,Avignon 12 juin 1875, àM.Aucour « Secrétaire général de la

Société biographique

de France

, à Bordeaux » ; 4 pages in-8 à son en-tête

J. Roumanille, Libraire-Éditeur, Avignon

.

400/500

Longue lettre sur Mistral, en réponse à un article de Joseph Brissot dans

Le Biographe

consacré à « mon ami F. Mistral ».

Brissot affirme que si

Calendau

(1867) n’a pas connu le succès de

Mireille

, c’est sans doute parce qu’il a été imprimé en province

« chez Roumanille d’Avignon », et que son prix était trop élevé. « Je ne me consolerais jamais, Monsieur, d’avoir été la cause

involontaire de ce “peu de gloire” si peu de gloire il y avait. Mais, heureusement, tout le monde sait, excepté, semble-t-il, M.

Joseph Brissot, qu’il y a eu, au contraire, beaucoup de gloire [...] le tirage de

Calendau

fut très considérable » ; quant au chiffre

de vente, il a dépassé toutes les espérances... Il fait ensuite remarquer à Brissot, qui semble tenir en piètre estime les éditeurs

de province et qui soutient qu’il faut se faire éditer à Paris pour être lu en province, que lui-même écrit dans

Le

Biographe

,

édité à Bordeaux... Il met ensuite le doigt sur ses lacunes bibliographiques, puisque « comme

Calendau

,

Mirèio

parut d’abord

“chez Roumanille d’Avignon” », avant d’être édité par la maison Charpentier, et que le tirage de 1.500 exemplaires a été

épuisé en quelques mois : ce qui prouve que « pour être lu dans les départements, il n’est pas absolument indispensable de se

faire éditer à Paris ». Charpentier n’a fait que « continuer très honorablement ce qu’Avignon avait commencé avec un succès

si éclatant »... Il annonce que Mistral, n’étant pas disposé à passer « sous les fourches parisiennes », va bientôt publier chez lui

« le Recueil complet de ses poésies diverses,

Lis Isclo d’Or

(

Les Îles d’or

). Je vais le mettre sous presse. Tout fait espérer que

cette publication, quoique éditée chez un clérical, “chez Roumanille d’Avignon”, sera très lue dans les départements, à Paris et

ailleurs, et obtiendra, bien qu’elle paraisse

en Avignon

, les glorieux succès de

Calendau

et de

Mireille

»...

On joint la copie de 2 lettres de Roumanille au poète breton Émile Péhant et à sa veuve (1877).