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135

400.

Joseph ROUMANILLE

. 15 L.A.S.,Avignon 1881-1889, à son ami le félibre Célestin Sénès dit La Since, à Toulon ;

50 pages in-12 ou in-8 (fentes à 2 lettres) ; en provençal et en français.

800/1 000

Belle correspondance amicale et littéraire au félibre La Since (1827-1907), auteur de

Scènes de la vie provençale

dans

l’

Armana Prouvençau

, et à qui Mistral remit la Cigale d’or pour le prix de la prose provençale aux

Jo Flourau dou Felibrige

à

la Santo-Estello de 1885 à Hyères.

10 juillet 1881

, au sujet de leur collaboration à l’

Armana Prouvençau

et au

Franc-Prouvençau

18 juillet 1882

, au sujet

du choléra qui sévit à Toulon : ils sont très inquiets et attendent de leurs nouvelles…

13 novembre 1882

, rappelant qu’il a

dit des vers au cercle Artistique de Marseille le 17 août avec Mistral, Gras, Lavan et Aubanel…

22 janvier 1883

, amusante

lettre fantaisiste signée « Josefe Etienne », ornée d’une vignette colorée, dans une orthographe catastrophique.

[Fin 1883]

.

Intéressante lettre sur des questions lexicales et linguistiques, notamment au sujet du mot provençal

Moco

, et parlant de

Mistral « qui fait un admirable dictionnaire […] Parlait-on, autrefois, une langue “

franque

” sur le littoral méditerranéen ? » Il

argumente sur cette question, et annonce la parution en couverture de

l’Armana 84

d’une superbe annonce pour une édition de

Mireille

illustrée : « éditeur

princeps

du chef d’œuvre (1859), j’ai eu à cœur […] de ne pas me charger de cinq ou six exemplaires,

mais d’un bien plus grand nombre… noblesse oblige ». Il encourage La Since à trouver des souscripteurs. « Les

Contes

vont

comme sur des roulettes (

l’Armana

aussi), le tirage des

Contes

sera sans doute insuffisant »… Il donne des nouvelles de sa fille

malade, qui se remet et va de mieux en mieux ; il les attend à Avignon…

Avignon 30 mai 1884

. Il le remercie vivement pour

les moments passés ensemble, auxquels il pense sans cesse depuis son départ de Toulon : « Vous avez été bien bons pour moi,

tous, et j’en ai été vraiment touché. Me voici réattablé à la boutique, pauvre bête de somme. Cette escapade m’a délassé, radouci

et rasséréné. Depuis que je suis parti je ne rêve que de vous, bons amis […] du sel de vos conversations et du poivre de vos

boui-abaisso

». Sur les succès de Mistral : « Mistral, le Capoulié, va de triomphe en triomphe. Je le crois rassasié d’honneurs,

il va nous revenir tout chargé de couronnes. Nous avons bien notre part de ces rayons de gloire, et la chère Mare Provençale se

tressaille d’allégresse, resplendissante et heureuse, quoi qu’en dise Buloz »…

9 septembre 1885

. Il s’excuse d’avoir tant tardé à

lui écrire : « c’est que ce polisson

d’Armana

me préoccupe et m’occupe plus que jamais. Croyez bien que ce n’est pas une petite

affaire ». Bonne nouvelles de Toulon : Poncy lui a envoyé pour l’Armana 1886 des stances « qui valent leur pesant d’or »…

Jour

de l’Ascension 1885

. Amusante lettre truffée d’erreurs d’orthographe volontaires, où il tente de convaincre La Since de venir

participer à la prochaine fête des Félibres

… 7 janvier 1886

. Amusante lettre en vers, où il envoie ses vœux et ses remerciements

enthousiastes pour un envoi d’anchois :

« Tes anchois… Oh ! que je les aime !

Ils étaient l’objet de mes vœux.

Je vais faire durcir des œufs

J’ai, grâce à Dieu, de la bonne huile

Tout ce qu’il nous faut ; sois tranquille »… Etc.

Reproduit page 131

401.

Joseph ROUMANILLE

. 2 L.A.S., Avignon 1881-1887, à ses enfants ; 3 pages et demie in-8 chaque (la 2

e

un peu

tachée).

200/300

21 août 1881

. À la suite d’une lettre de son jeune fils Jacques Roumanille à une de sœurs (Thérèse ou Jeanne, qui sont toutes

deux en pension chez les sœurs de la Présentation), son père ajoute « quelques lignes » qui s’adressent aux deux, les félicitant :

« Nous sommes bien contents de la plume, du cœur et de l’esprit de Thérèse, et aussi de la plume de Jeanne. Jeanne n’écrit pas

souvent, mais quand elle s’y met, elle fait des merveilles »...

13 juin 1887

, à son fils Jacques, alors élève à l’École Centrale, à Paris.

Il le félicite pour ses bons résultats, l’encourage à dessiner puisque les cours sont presque finis, et l’attend pour les vacances : « tu

viendras bientôt te reposer en famille, jusqu’à la rentrée prochaine, n’y travailler que pour te distraire et pour ne pas rouiller

l’instrument ». Ils ont été horrifiés par le terrible incendie de l’Opéra-Comique ; heureusement que Jacques ne va jamais au

théâtre : « Tous les théâtres sont destinés, exposés à brûler »... Ils ont acheté pour les vacances de Jacques un tambourin « muni

de sa baguette et de son galoubet. J’ai, sur les rayons de la boutique, la

Méthode

de cet instrument par le félibre Vidal, avec

musique à l’appui. Nous pourrons [...] suivre le conseil que la fourmi de

Mèste Jan

donne si avaricieusement à la cigale : “Eh

bien ! dancez maintenant !” ». Mistral est reparti avant-hier pour Paris où il séjourne chez Mariéton...

402.

Joseph ROUMANILLE

. Ensemble d’épreuves, plusieurs avec corrections autographes.

250/300

Cahier des feuilletons d’

Une marine

dans le

Mémorial de Vaucluse

(1846), avec corrections autographes. – Une vingtaine

de feuillets ou placards corrigés, principalement pour l’

Armana Prouvençau

. – Exemplaire corrigé de la

Réponse à M. Alfred

Artaud, auteur de la brochure intitulée : « Étude sur le Cantique à Sainte Anne couronné aux Jeux floraux d’Apt »

...

(Avignon,

J. Roumanille, 1863 ; brochure in-8 de 16 p.), augmenté de plusieurs passages inscrits en marge ou sur un feuillet intercalaire,

probablement en vue d’une nouvelle édition. – Épreuves fragmentaires pour

Lis Oubreto en vers

. – Cahier constitué par

Roumanille de coupures de ses textes du Cascarelet dans l’

Armana Prouvençau

.

On joint la

Revue des bibliothèques paroissiales du diocèse d’Avignon

du 15 janvier 1863 (compte rendu approbateur de

la

Réponse…

) ; 2 plaquettes de 1849 :

Lou Choléra, étude de mœurs provençales

et

Quan devè foou paga, étude de mœurs

avignonaises

; une reliure vide pour

Poésies,

Soupirs et Prières

(détruits par Roumanille en 1843) ; divers prospectus et

spécimens pour des publications de Roumanille, Mistral, le journal

L’Aiòli

, des couvertures pour des recueils de Mistral et

d’Anselme Mathieu, etc.