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Sarah BERNHARDT
(1844-1923) actrice.
L.A.S. « Sarah », [1870-1871] ; 1 page in-8 (deuil gris) à ses
chiffre et devise
Quand même
avec tête de mort.
S
iège
de
P
aris
.
« Cher ami, Je fais à l’Odéon une grande ambulance de 95 lits.
J’ai besoin de mille choses et je m’adresse à mes amis pour avoir
soit de l’argent, du linge ou des vivres ou du tabac. Donnez pour
l’amour de moi, je vous en serai éternellement reconnaissante »…
150 / 200
€
48
Sarah BERNHARDT
.
L.A.S. « Sarah », [vers 1910 ?], à « Maître Chéri » [Paul
H
ervieu
?
] ; 4 pages in-4 bordé de gris à ses emblème, chiffre
et devise
Quand même
(légère brunissure à la 1
ère
page).
S
uperbe
lettre
après
le
refus
de
la
L
égion
d
’H
onneur
qu
’
elle
vient
d
’
essuyer
,
et
les
odieux
soupçons
qui
pèsent
sur
elle
.
« Maître chéri. Je deviens vraiment désespérée. Le Conseil,
après avoir motivé le non Sociétariat, le non Professorat, a
motivé la crainte d’un précédent créé. Vous vous souvenez
de cela ; mais maintenant, la politique, s’en mêlant, je sers
d’enclume », et on invoque « un point délicat », avec des
« lettres anonymes les plus lâches, les plus immondes ».Elle
regrette ce débat, et pouvait se passer de la Croix : « mais je
ne puis maintenant reparaître devant le public que lavée du
soupçon que fait peser sur moi ce veto non motivé du Conseil.
Je ne puis m’arrêter, il faut que justice me soit rendue. Ce n’est
pas la Croix que je réclame, c’est le motif qui me la refuse.
L’Opinion publique est pour moi ; ma vie a toujours [été] claire
et loyale ». Elle a vécu toute sa vie de son travail : « j’ai élevé les
miens avec ce que je gagnais »… Elle supplie « Maître Chéri »
d’intervenir auprès de
F
allières
« et de lui dire ce que vous
savez de moi. Je suis prête à répondre et à anéantir toute
accusation mais je ne puis continuer à vivre ainsi. Je sens que
la vie de mon fils va encore être en jeu, et cela me rend folle de
douleur. Je n’ai pas mérité l’affront qu’on me fait aujourd’hui.
Je ne peux laisser peser sur mes deux petites filles une honte
que je ne mérite pas. […] J’irai crier partout, je demanderai
justice. Je ferai ouvrir des enquêtes sur ma vie… Enfin croyez-
vous qu’on m’accuse d’espionnage ; oui moi ; moi… Cela
devient fou mais tellement odieux que j’en suis malade ! Maître
chéri cela ne peut être. Il ne faut pas qu’on me tue si lâchement
après avoir fait ce que j’ai fait pour rester moi-même »…
500 / 600
€
49
Sarah BERNHARDT
.
20 L.A.S., 1887-1890 et s.d., à Gustave de
B
orda
; 47 pages la
plupart in-12 à ses emblème, chiffre et devise
Quand même
,
quelques enveloppes.
B
elle
et
tendre
correspondance
à
son
«
chevalier
chéri
»,
le
célèbre
escrimeur
.
48




