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feuillets non chiffrés, soit la totalité du « Deuxième Carnet ».
Relevons que le texte de la section
v
s’est intitulé primitivement
La Trappe
(titre biffé, p. 249) ; la première moitié de la section
ix
est barrée ici au crayon bleu ou rouge ; un portrait d’enfance
esquissé par sa vieille amie Marie-Louise Peyrat est resté
inédit (p. 346) ; le développement final de la section
x
(« J’ai
quitté ma ville natale »…) ne figure pas dans le manuscrit ;
l’article de Maurice Chapelan (
Figaro littéraire
, 13 août 1952),
cité dans la section
xii
, est ici représenté par des coupures
de presse collées ; les « Lettres qui me semblent devoir être
versées au dossier » (fin de la section
xii
) ne sont pas dans la
liasse, mais sur des feuillets volants paginés 1-12 (plus un non
ch.) ; l’anecdote relative à la mort de Jules Lagrange (section
xiii
) est ici prolongée par une brève apologie inédite (le livre
insérera le texte du discours à Olivet) ; est cité dans cette
même section, un extrait non retenu d’une lettre de Léautaud
du 21 juillet 1934. La fin de la section
xiv
a une conclusion
inédite : « Quand la vieillesse m’aura crevé les yeux, il m’arrive
en rêve d’imaginer que Marie-Louise, nouvelle Antigone, me
prenant par la main, me ramène à Chaminadour, où dans une
sorte de cérémonie expiatoire solennelle, je me réconcilierais
avec les Erinyes Marchoises, qui me poursuivaient jusque-là
de leur vindicte, changées tout d’un coup en Euménides ». De
la section
xvi
,
une digression sur le communisme ironisant sur
les incohérences de Paul Éluard est restée inédite…
Carnets de l’Écrivain
III. Liasse paginée 1 à 246. Relevons
notamment : la conclusion de la section
vi
, telle que nous la
lisons dans l’édition, figure ici à la suite du texte de la section
vii
(pp. 90-91) ; le schéma géométrique du Père Bourdet, décrit
à la fin de la section
ix
, est ici dessiné (p. 108). Dans la section
xi
, une entrée tardive est ajoutée au crayon rouge (p. 140) ; un
propos d’André Gide est resté inédit (p. 149). Une observation
sur ses élèves et collègues enseignants est restée inédite
(p. 168). Le texte correspondant aux sections
xvi
et
xvii
, et à
la majeure partie des
xviii
et
xix
est barré ici de traits de crayon
rouge, avec une entrée non retenue dans l’édition : « Je n’écris
que pour moi. Si j’ai un lecteur, c’est lui qui fait tout le chemin »
(p. 228).
Carnets de l’Écrivain
IV. Liasse paginée 1 à 107. La fin de
cette liasse (p. 97-107) est restée inédite : « Réponses à un
questionnaire au sujet de mes derniers ouvrages :
Contes
d’Enfer
,
Jaunisse
,
Vie de St Philippe Néri
,
Réflexions sur la
vieillesse et la mort
, 1956 ».
Carnets de l’écrivain
V. Liasse paginée 1 à 216. Elle contient
les onze chapitres du livre.
Ana de Marie Laurencin
(p. 1-66),
avec un passage resté inédit sur ses brouilles avec Marie
L
aurencin
(p. 34) ; la fin (
Musique pour Marie
) est la coupure
de l’article dans
Arts
(13 juin 1956).
Ana de Max Jacob
(p. 67-
82), avec une conclusion plus développée : « Dieu sait que
mon antisémitisme ne fut qu’un accès de mauvaise humeur,
provoqué par les excès inopportuns du Front populaire et que
les propos révoltants de Sachs exaspérèrent. Au fond de mon
cœur, je n’ai jamais cessé d’aimer tous les hommes. Pour
moi, il n’y a pas d’étrangers. L’humanité est indivisible, comme
Dieu Lui-même ».
Mes souvenirs sur André Gide
(p. 83-129).
Ana de Paul Léautaud
(p. 130-178).
Charles-Albert Cingria
(p. 179-182), extrait de revue collé, avec la fin du poème latin
autographe.
Colette
(p. 183-189).
Charles Du Bos
(p. 190-194,
très corrigé).
Claudel
(p. 195-200). Brasillach (p. 201-203).
Antonin Artaud
(p. 204-208).
Rictus
(p. 209-216).
Plus un feuillet non retenu (extrait des
Maisons fugitives
de
Mauriac sur « notre différence »), et les tables des matières des
« deuxième » et « troisième » carnets.
3 000 / 4 000
€
252
Marcel JOUHANDEAU
.
M
anuscrit
autographe, [
Montherlant
, vers 1957 ?] ; 8 pages
et demie in-4, rel. cartonnage bradel papier marbré, pièce de
titre maroquin noir au dos.
S
ur
les
C
arnets
de
M
ontherlant
.
Manuscrit de premier jet, avec ratures et corrections. « Dans
toute son œuvre, est-ce parce que j’ai de l’amitié pour lui, c’est
lui que je cherche d’abord, ce qui m’amène souvent à préférer
ce qu’il a fait de moins bien à ce qu’il a fait de mieux, si je l’y
retrouve davantage. Par exemple, je préfère
Brocéliande
à
La
Reine morte
,
Celles qu’on prend dans ses bras
à
Port-Royal
.
Je place au-dessus de tout
La Ville dont le prince est un enfant
et
Le Maître de Santiago
. Mais les
Carnets
sont mon gibier
puisque l’homme que je veux connaître, surprendre dans son
intimité y est partout, à chaque ligne présent »… Etc.
500 / 600
€
252




