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Marcel JOUHANDEAU

.

M

anuscrit

autographe,

Mon ami Jean Paulhan

, [janvier 1951] ;

8 pages in-fol. (déchir. dans les bas à gauche sans toucher

le texte).

H

ommage

à

J

ean

P

aulhan

, publié dans

Samedi-Soir

du 20

janvier 1951.

Manuscrit de tout premier jet à l’encre violette sur papier très

fin, avec ratures et corrections, titre et pagination à l’encre

rouge

Jean

P

aulhan

est un ami de plus de trente ans. Il le rencontra

pour la première fois en octobre 1920, quand Jacques Rivière

donna son conte

Les Pincengrain

dans la

Nouvelle Revue

Française

. « Je crois d’ailleurs que mon premier livre

La

Jeunesse de Théophile

ne l’enchantait pas. Il y avait là trop

de littérature pour lui et je lui sais gré de m’avoir aidé à m’en

débarrasser. Tout le temps que Rivière a vécu, Jean Paulhan

s’est effacé pour moi derrière lui. Je devinais seulement sa

présence, chaque fois qu’il m’arrivait un bienfait, mais c’est à

peine si je voyais sa main »… à partir de 1925, « je le considère

un peu “ma seconde conscience” », et pourtant personne « ne

pèse moins que Jean Paulhan, je veux dire, ne fait sentir moins

bruyamment, moins tyranniquement sa présence, mais pour

moi personne aussi ne m’a donné davantage le sentiment

de “sa présence” »… Paulhan ne parle jamais de lui-même :

« Son amitié est pour vous, pas pour lui. […] Il n’exige rien, il ne

demande rien, il ne vous entretient ni de sa vie ni de ses joies

ni de ses peines. Les vôtres paraissent l’intéresser seules »…

Etc.

300 / 400

250

Marcel JOUHANDEAU

.

L.A.S., 17 juillet 1955, à Paul

L

éautaud

 ; 3 pages in-8, enveloppe

avec note autographe de Léautaud.

B

elle

et

émouvante

lettre

sur

les

bêtes

.

« Lettre de Jouhandeau sur la mort de la Guenon, et sur son

chien à lui », a noté Léautaud sur l’enveloppe. Le 5 juillet,

Léautaud avait dû noyer sa chère guenon, vieille et malade.

Jouhandeau, après avoir parlé d’une lettre de Léautaud

retrouvée à propos d’une interview à Chaminadour, en vient à

la douleur de son ami : « J’apprends que vous avez de la peine

et j’y prends part. Je sais quelle place tient ma petite Lorette

dans ma vie ! C’est la seule personne qui me respecte. Je lui

ai fait faire ce matin de bonne heure des galipettes au bois.

Vous devez vous souvenir d’elle. Elle n’a jamais été couverte,

ne paraît pas souffrir. J’ai presque autant d’affection, pour

elle qu’elle pour moi. Ce n’est pas peu dire. Elle me dévore

de ses yeux d’or du matin au soir et dort sa tête sur mes

genoux, quelquefois sa patte dans ma main. Je vous redis

mon amitié »…

400 / 500

251

Marcel JOUHANDEAU

.

M

anuscrit

autographe,

Carnets de l’écrivain

, [1957] ; environ

1190 pages in-8 sur papier quadrillé de classeur perforé, en

6 liasses tenues par des cordelettes bleues (qqs ff. volants,

et une quinzaine de pages portant des coupures d’imprimés),

plus 4 ff. in-4 volants, sous chemise-étui.

P

récieux

et

important manuscrit complet

des

C

arnets

de

l

écrivain

,

publiés chez Gallimard en 1957.

Véritable mine de réflexions sur son métier d’écrivain – la

langue française, les « fautes » de ses maîtres, les idiotismes

des provinces, la littérature comparée aux autres arts –,

les

Carnets

sont riches en souvenirs confraternels (Gide,

Paulhan, Léautaud, Mauriac, etc.), d’anecdotes sur des

ecclésiastiques et des critiques, observations et d’échos de

« Chaminadour »… « Dans le dernier de ces carnets, Marie

Laurencin, Léautaud, Gide, Max Jacob, quelques autres, sont

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