L.A.S. Philippe Aristide
DENFERT ROCHEREAU
– 3 L.A.S. Louis Aristide Georges
DENFERT
ROCHEREAU
– L.A.S. Émile
DESCHANEL
– 3 L.A.S. Paul
DESCHANEL
– L.A.S. Paul
DOUMER
– L.A.S. Jules
FERRY
(2 pages ¼ in-12) – L.A.S. Anatole de
La FORGE
– 2 L.A.S.
Charles de
FREYCINET
– L.A.S. Léon
GAMBETTA
– 3 L.A.S. Émile
MASSARD
– 2 L.A.S.
Georges
MILLIN de GRANDMAISON
– L.A.S. Noël
PARFAIT
– 2 L.A.S. Camille
PELLETAN
–
L.A.S. Casimir
PERIER
– 2 L.A.S. Léon
LAURENT-PICHAT
, réactions aux résultats des élections
sénatoriales et législatives de 1876 – L.A.S. Paul de
REMUSAT
– 3 L.A.S. Maurice
ROUVIER
dont
longue lettre intéressante (9 pages in-8) relative à la répression de corruption contre les élus locaux de
Marseille menée par le gouvernement – L.A.S. Jules
SIMON
– Exemplaire de « L’Echo de l’Atelier » du
30 avril 1893, organe maçonnique de la loge Etoile Polaire de Paris – Invitation de la loge écossaise « Les
Vrais FF Unis-Inséparables » du 12 avril 1893.
Joint
: correspondance active de François
de MAHY
, 7 L.A.S., 1880-1904 – « Le Testament politique de
François de Mahy », 14 octobre 1906, affichette imprimée, 46 x 30 cm.
François de Mahy est né à Saint-Pierre (île de la Réunion) le 22 juillet 1830 et mourut à Paris en 1906. Surnommé " le Grand
Créole ", il fut pendant 36 ans le principal représentant de la Réunion à Paris. En 1855, il obtient son doctorat de médecine et se
marie avec Valentine Ponchaud de Bottens, qui lui donnera deux filles. C'est en 1857 que le docteur François de Mahy revient à la
Réunion où il exerce sa profession de médecin, jusqu'en 1870.
En 1869, François de Mahy décide de retourner en métropole, mais un cyclone stoppe le navire qui doit l’emmener. Il se lance
alors dans la politique locale. Il collabore au journal républicain le Courrier de Saint-Pierre, comme rédacteur, il en devint bientôt
le directeur politique et affiche des opinions résolument républicaines.
Le 8 novembre 1870, le gouverneur de Lormel promulgue le décret organisant des élections à l'assemblée constituante. La Réunion
dispose de deux représentants et elle est appelée à les élire le 20 novembre 1870 alors qu'en France les autorités ont décidé
d'ajourner des législatives pour cause de guerre mais ce qu'ignore le gouverneur ! François de Mahy décide de se présenter et il est
élu. M. de Mahy n'hésite pas à se rendre en France, il est, dès le début, un des membres les plus laborieux de l'Assemblée
nationale, défendant avec ardeurs, dans la presse et à l'assemblée, les libertés de la France et les intérêts des colonies.
Élu questeur de la Chambre des Députés, en 1878, en remplacement du Colonel Denfert-Rochereau décédé, il est chaque année
maintenu à ce poste d'honneur par le suffrage de ses collègues, jusqu'au moment où la confiance de M. le Président de la
République l'appel à faire partie du ministère de M. de Freycinet, le 31 janvier 1882, comme ministre de l'agriculture. Il est
maintenu à ce poste dans le cabinet présidé par M. Duclerc, puis dans le cabinet présidé par M. Fallières, où l'intérim du ministère
de la marine et des colonies lui est confié en 1887.
200-400
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Colonies – Congo – Anthropophagie - Cannibalisme
] Ernest Jean Baptiste
DUCQ
(1869-1964),
sous-officier dans l’infanterie coloniale
L.A.S. adressée à son capitaine, Bangui, 13 juillet 1897, 7 pages in-8. Intéressant témoignage d’un officier
militaire en poste au Congo, et plus particulièrement sur les phénomènes d’anthropophagie.
«
Mon capitaine, (…) je suis actuellement au premier poste du Haut Oubangui (poste de Bangui). Je suis dans le centre du
pays encore anthropophage et je vous promets qu’il n’y a rien d’amusant (…) Tous les jours nous avons la visite des
anthropophages, pas le jour mais la nuit et principalement ces jours où il n’y a pas de lune, nous passons la moitié des nuits
blanches à faire des rondes et à crier « sentinelle veillez ». Je ne croyais pas en allant le haut Oubangui, en quittant le
Congo français trouver encore ces mangeurs de chair humaine. Il y a quelques jours les noirs de Yacouli (Boudjas) sont
venus pour nous surprendre mais les sentinelles nous ayant donné l’éveil nous avons pu prendre nos dispositions. Ce n’est
plus l’apprentissage de service en campagne ; c’est l’application en plein du service de nuit. Si encore nous avions des soldats,
de bons tirailleurs sénégalais mais nous n’avons que 30 miliciens pour tenir tête à 10 000 Boudjas au moins ; si ces noirs
venaient tous ensemble nous serions écrasés par le nombre mais on se défendrait tout de même. En l’espace d’un moins ces
Boudjas ont mangé 20 pagayeurs du poste et 5 miliciens dont un tué à coup de pagaïes en plein midi. (…) Je vous assure
mon capitaine que pour ma première colonie j’en vois de drôle et je n’ai pas fini d’en voir. Pourvu que je ne sois pas mangé ?
En France on croit le Congo très jolie et qu’il y a des routes à peu près praticables, que les populations sont calmes et que
l’on peut traverser tranquillement leurs villages. (…) La rive belge et la rive française depuis le commencement des Boudjas
jusqu’à Wado (ce sont tous la même race), ils ont de bons moyens de défense, ils ont des palissades hautes de 2 mètres à 2 m
50, les bois sont très resserrés les uns des autres, le bois est très dur on l’appelle du bois de fer ; leurs villages sont très bien
organisés ils ont tous des débouchés sur un bois pour pouvoir se sauver et se cacher dans brousse…
»
Ernest Ducq fut engagé volontaire en 1887 et incorporé au 20e bataillon de chasseurs à pied pour 5 ans à Péronne (Somme).
Soldat de 2e classe, il gravit très vite les échelons de sous-officier. Il rempile pour 5 ans en 1890 sous le grade de sergent-fourrier.
Le 29 septembre 1895 il intègre le 2e régiment d’infanterie de marine et le 25 février 1897 le régiment de tirailleurs sénégalais. Il
embarque pour le Congo le 26 février : [extrait de son dossier de chevalier de la légion d’honneur] « Je fis la route des caravanes
de Loango à Brazzaville à pied et en 1898 étant en service dans le Haut Oubangui (…) je fis partie de la mission Roulet ayant pour
mission la pénétration et l’occupation du Bahr el Ghazal. (…) C’est à la suite de cette campagne de 1897 à 1900 que je fus proposé
pour la médaille militaire pour faits de guerre. (…) Notes du capitaine Roulet : Ancien sergent major dans l’armée de terre le
sergent fourrier Ducq qui compte 13 années de service, est depuis plus de trois ans dans le Haut Oubangui ; il a rempli dans le




