Background Image
Previous Page  72 / 83 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 72 / 83 Next Page
Page Background

sont encore plus innocents que moi…

». [Fils d'horloger, il est dessinateur en objets d'art et milite au sein de

l'opposition républicaine au Second Empire. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre

1870-mars 1871) il est nommé maire adjoint du 9

e

arrondissement. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la

Commune par le 9

e

arrondissement, mais il en démissionne le 5 avril. Il continue à militer dans la franc-

maçonnerie en faveur de la Commune. Arrêté pendant la Semaine sanglante le 27 mai, il est accusé

d'avoir incendié le quartier de la Bourse, mais cas rare il est jugé et acquitté en septembre 1871. À sa

mort, il était conseiller municipal de la ville de Paris. Il publie dans le Journal du peuple le récit de son

incarcération qu’il intitule «

Une arrestation en mai 1871

»] –

L.A.S.

d’Antoine

de CASTELLANE

(1844-

1917), député du Cantal, Paris, 28 août 1871, adressé à un général. Intervention en faveur de Joseph

Held détenu à Satory. –

L.A.S.

d’Edouard Thomas

CHARTON

(1807-1890), journaliste et député,

[Paris] Assemblée nationale, 11 septembre 1871, adressée au général Félix Antoine Appert, chargé de

diriger la justice militaire qui juge les Communards à Versailles : «

Ne serait-il pas possible d’obtenir la

libération

d’Elysée Reclus

, détenu au fort Kélern près Brest. Sa captivité, déjà bien longue, a altéré sa santé. La société

de géographie, dont il est un des membres les plus savants, l’a recommandé. Sa femme est partie une seconde fois pour aller

chercher à le voir : elle n’a aucune autorisation…

» [

Elisée RECLUS

(1830-1905), conquis à l’idée républicaine,

quitte la France après le coup d’État du 2 décembre 1851. Aux États- Unis, il tentera de fonder, sans

succès, un phalanstère agricole. Dès les années 1860, il commence à publier des travaux qui font tôt

référence en géographie dans le monde. Il participe aussi à la fondation de plusieurs coopératives à son

retour en France. Il adhère en 1865 à l’Alliance internationale de la démocratie socialiste de Bakounine. Il

participe activement à la Commune. Il a décrit dans ses souvenirs la haine et la violence des Versaillais à

l’égard des prisonniers emprisonnés à Satory. Envoyé ensuite à Brest dans des conditions dramatiques, il

est enfermé un temps sur un ponton, puis dans les forts où il donne des cours à ses camarades

emprisonnés. Après avoir été condamné à la déportation, l’intervention de ses collègues géographes

britanniques aboutit à la commutation de sa peine au bannissement. Élisée Reclus refusera de déposer

toute demande de grâce jusqu’à l’amnistie. Après sa condamnation à dix ans de bannissement, il s’installe

en Suisse où il développe sa grande œuvre géographique tout en continuant ses activités militantes avec

Kropotkine. Il soutiendra jusqu’à sa mort les idées anarchistes. La France ne lui proposant aucun poste

favorable pour son travail, après un court retour, il s’installe en Belgique en 1890 et y mourra en 1905,

près de Gand. Il y professera à l’Université nouvelle et à l’Institut des hautes études] –

P.S.

par

Adolphe

THIERS

(1797-1877), président de la République, 1872. Avis de la commission parlementaire des

recours en grâce sur la demande de commuer la condamnation à mort de

Simon Charles MAYER

(1820-1887), homme de lettres, en celle des travaux forcés à perpétuité, signés par deux députés et

apostille et signature de Thiers «

Approuvé

». [C’est Mayer qui délivrera les invitations pour assister à la

chute de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871. Jugé sans preuves responsable de la mort des généraux

Clément-Thomas et Lecomte, il est condamné à mort le 18 novembre 1871 par le 6e Conseil de Guerre,

puis sa peine est commuée en déportation au bagne de Nouvelle-Calédonie, et il est finalement amnistié

en 1880.] –

2

L.A.S.

de Paschal

GROUSSET

(1844-1909), journaliste et communard : 7 avril 1871, 1

page in-8, adressée au délégué à la guerre, et signée « Le délégué aux relations extérieures » avec cachet

encre bleu ; Paris, 26 mars 1893, en-tête du journal « Germinal », 1 page in-8. –

P.A.S.

d’Augustin

VERDURE

(1825-1873), instituteur et communard, [avril 1871], en-tête «

Ville de Paris – Mairie du XIe

arrondissement

», ½ page in-8, joint note manuscrite «

Rapport 28 avril 71

». [Le 26 mars 1871, il est élu au

Conseil de la Commune par le XI

e

arrondissement; il siège à la commission de l'Enseignement. Il vote

pour la création du Comité de Salut public. Pendant la Semaine sanglante il est arrêté et condamné à la

déportation dans une enceinte fortifiée (en Nouvelle-Calédonie) par le conseil de Guerre, il y décède en

1873.] –

2 L.A.S.

de

Félix PYAT

(1810-1889), journaliste et communard : ½ page in-8, [14 mars 1871] :

«

Les généraux auront déjà du vous apprendre que le Vengeur

[fondateur du journal « le Vengeur » en février

1871, supprimé par le général Vinoy le 11 mars 18171]

est suspendu jusqu’à la fin de l’état du siège. Donc si cet

état finit un jour et que le Vengeur puisse renaître, j’aurais l’honneur de vous le faire adresser.

» ; 1 page in-fol.

adressée au journal des débats, [3-4] mars 1889, relative à son intervention en tant que député sur

l’aménagement de la place de la Concorde à Paris. –

2 L.A.S.

de Jules

VALLÈS

(1832-1885), journaliste,

fondateur du journal «

Le Cri du Peuple

», communard –

P.A.S.

de Charles Ferdinand

GAMBON

(1820-

1887), avocat et communard, Cosne, 9 septembre 1870, 1 page in-8 –

L.A.S.

d’Auguste Jean Marie

VERMOREL

(1841-1871), journaliste et communard, Sainte Pélagie, 25 août 1870, ½ page in-12, mot

écrit de sa cellule : «

J’ai reçu une nouvelle permission de recevoir votre visite une fois.

». –

P.A.S.

d’Edmond-Alfred

GOUPY

(1838-1919), médecin et communard, Paris, 30 décembre 1865, ordonnance médicale. –

P.S.

d’Henri

MORTIER

(1843-1894), Paris, 29 avril 1871 –

L.A.S.

d’Adolphe

THIERS

(1797-1877),

homme d’état, Bordeaux, 6 février 1871 [à la veille des élections législatives du 8 février 1871], 1 page in-