Lot d’env.
60 documents historiques et philatéliques
relatifs à l’arrestation et à la déportation de
communards, dont
L.A.S.
de deux Italiens, Conchi Concesto et Courcoude, Cherbourg,
Fort Pelée
,
Casemate n°4, 11 juin 1871, adressée au consul d’Italie à Paris. Belle lettre de deux Italiens faits
prisonniers par les « Versaillais » le 23 mai 1871 dans le XVIIe arrondissement puis emprisonnés au Fort
Pelée de Cherbourg. Ils y relatent les circonstances de leurs arrestations, arguant de leur innocence.
Témoignage vivant des arrestations hâtives et abusives effectuées par la progression des troupes de
Thiers durant la semaine sanglante. –
Enveloppe
obl. Etoile évidée/20c. Empire Lauré x 2 + T 17 Paris
adressée à un déporté de la Commune à l’île d’Aix, càd d’arrivée L’ISLE D’AIX 27 juin 71 –
L.A.S.
d’un
déporté, à bord du ponton la Pénélope [Lorient], 11 juin 1871, adressée au général commandant la
subdivision à Versailles. –
L.A.S.
d’un communard déporté,
Fort de l’île d’Aix
, 27 juin 1871, adressée à
sa mère, obl. GC 1833/20c. Cérès, càd L’ISLE D’AIX 29 juin 71 : «
Ma Mère je t’écris pour te dire que je suis
parti de Versailles, je mense de revenir le plus tôt possible…
». –
L.A.S.
d’un détenu, île d’Aix, 11 sept. 1871,
adressée à ses parents, càd L’ISLE D’AIX 12 sept. 71 + taxe 30 : «
Chers parents je vous écris ses deux mots
pour vous dire que je suis à bord de l’Orne (…) dans la rade de l’île d’Aix…
». –
L.A.S.
d’un détenu, Maison
centrale de Belle-Île-en-Mer, 3 mars 1872, adressée au colonel Gaillard chef des prisons militaires, obl.
25c. Cérès, càd Le Palais 6 mars 1872. –
L.A.S.
de Théodore TROUVÉ matricule 4204, Ile de Nou
[Nouvelle-Calédonie], 18 avril 1873, adressée à sa tante à Paris, càd départ Nouméa 24 avril 1873, càd
arrivée Marseille 14 juillet 73 et càd Paris et Les Batignolles 15 juillet 73 + taxe 8 au tampon, beau cachet
de censure encre noir «
Pénitencier de l’Ile Nou – Le commandant
» : «
(…) j’ai reçu de vous depuis que je suis parti
de Versailles 4 lettres (…) vous savez que nous étions le 13 novembre à l’île Gorée quand je vous ai écris. Je continue, nous
partîmes de Gorée le 18 nov. A 7 heures du matin et nous fesions voile pour la Nouvelle Calédonie et quelques jours après
nous passâmes sous le tropique du Cancer où il y fait une chaleur presque insupportable (…) enfin nous arrivâmes à la
Nouvelle Calédonie le 5 février et le lendemain on nous fit débarquer et on nous intégra au pénitencier de l’île Nou (…) je
vais tous les jours piocher la terre…
» [Théodore Trouvé, menuisier, 22 ans, condamné aux travaux forcés à
perpétuité pour désertion à l’ennemi et usage d’armes, embarqué pour la Nouvelle Calédonie sur le
transport à hélice Le Var.] –
L.A.S.
d’Honoré Amable CHARLIER,
camp d’Uro île des Pins
[Nouvelle-Calédonie], 23 novembre 1872, détenu sur l’île : «
(…) Nous ne sommes pas heureux à l’île des Pins
sous aucun rapport. Nous avons pour tout abri contre les pluies des baraques en paille que l’eau traverse à plaisir. Les
lettres sont d’une longueur de temps désespérante à nous parvenir (…) J’espère d’ici à quelques jours obtenir l’autorisation
d’aller m’établir à Nouméa. J’y ai déjà quelques camarades. J’espère beaucoup réussir, je serais bien heureux car je pourrais
subvenir au besoin de ma chère petite famille…
» [il y décède en 1874] ; Joint
2 dessins aquarellés
exécutés par
Charlier en 1872, représentant le fort Boyard en rade de l’île d’Aix en marée basse et haute ;
3 L.A.S.
d’Adèle CHARLIER, son épouse : l’une du 26 juillet 1873, à bord d’un navire en rade en attente pour
partir rejoindre son époux en Nouvelle-Calédonie : «
(…) il est impossible de dire à madame cette organisation
mal faite et toute cette confusion de femme et jeune enfant au nombre au moins de 500 pour ne pas dire plus, ajoutez à cela
200 enfant don il as de 6 mois (…) quand à moi rien ne peu abatre mon courage (…) au milieu de mes compagnes
d’infortunes je ne puis me plaindre (…) il vient d’arriver au moins 100 Alsaciens des cales qui vont aussi en Calédonie
toute ces gens ne sont pas de première propreté (…) Nous avons à bord une charmante dame
[
Juliette LOPEZ
]
que son
mari était docteur sous ces malheureux événements.
Rastoul
est le nom de son mari. Elle est avec un de ces enfants, c’est
un cœur bien dévoué car c’est une vraie républicaine…
» ; une autre datée de Paris du 30 juin 1873, et la dernière
du 8 septembre 1873 «
en rade au Cap de Bonne Espérance
», 4 pages in-8, en partance pour rejoindre son
époux avec ses deux filles. –
Partie de L.A.S.
adressée à un déporté politique n°2170 à Nouméa, obl.
Etoile 36/ 40c. + 15c. x 2 Cérès, càd Paris 22 nov. 1874 et 23 nov. Marseille, càd arrivée 1875 Nouméa
(faible) –
6
L.A.S.
de commerçants/artisans parisiens, 1871-1872, en-têtes, adressées aux autorités, en
faveur de leurs ouvriers emprisonnés sur des pontons ou en prison. – Réunion de
9 enveloppes et
lettres
oblitérées à destination de prisonniers détenus sur des pontons ou en prison –
4 cartes postales
de navires ayant servi de pontons –
26 L.S. et P.S.
de demande et fiches de renseignements émises par
les services judiciaires et militaires, août 1871-1873. –
L.A.S.
d’un détenu de retour de Nouvelle-
Calédonie, Belle-Ile-en-Mer, 5 mars 1878, au ministre de l’Intérieur, 1 page in-fol.
400-600
278
[Guerre 1870/1871 – Commune de Paris – Documents historiques et philatéliques]
Réunion de +
de 75 pièces, 1871.
Réunion
+ de 75 pièces
diverses relatives à la Commune de Paris (lettres et enveloppes affranchies,
carte d’électeur, correspondance, etc) dont
Brevet
de lieutenant délivré à l’un des gardes de la 4
e
compagnie de la légion des enfants perdus, mai 1871, rare en-tête. –
Brevet
de capitaine des sapeurs-




