boule disparut au fond des eaux pendant près de 88 ans et ne fut retrouvée dans la vase qu’en août 1959
à Créteil lors de travaux d’aménagement des berges.] –
Enveloppe avec texte
, obl. GC 2240/
affranchie 80c. Empire Lauré et 20c. émission Bordeaux, Càd départ Marseille 5 janv. 1871, sans Càd
d’arrivée, adressée à un contrôleur des chemins de fer en gare de Lyon à Paris par Moulins (Allier). Belle
correspondance : «
Marseille, 5 janvier 71 Cher Joseph, A mon grand désappointement pas une de mes lettres ni cartes
ne te sont parvenues, je n veux pas malgré cela me laisser décourager. Un nouveau moyen se présente sera-t-il plus heureux.
Dieu le fasse, il est autorisé par l’administration des postes. J’en tente l’essai sachant tout ce qu’il doit y avoir de pénible
pour toit dans l’absence de toutes nouvelles. (…) Tu ne saurais te figurer tout le regret que j’ai d’avoir quitté Paris cette
ville héroïque et sublime par excellence et toi-même me pardonneras tu d’avoir été assez lâche pour fuir devant le danger
(…) Clémence…
» [Cette lettre fut repêchée dans la Seine à Melun en 1942, à l’intérieur d’une boule de
Moulins.] –
Lettre avec texte
, obl. GC 4812, affranchie par bande de 5 x 20c. Empire Lauré, Càd départ
2 janv. 1871 L’Hébergement (79) (faible), sans Càd d’arrivée, à l’adresse d’un garde mobile à Paris par
Moulins (Allier), datée du 1
er
janvier 1871 : «
Nous essayons un autre moyen pour te faire passer de nos nouvelles
jusqu’à présent tu nous fais pas de reproche. Nous avons saisi toutes les occasions qui se sont présentées et qu’on croyait sûr
pour parvenir à Paris et cependant nous n’avons pu réussir jusqu’aujourd’hui. Ne te fais point d’inquiétude…
» Donne
des nouvelles des hommes de son village partis pour l’armée.
200-400
271
[Guerre 1870/1871 – Siège de Paris – Philatélie]
Lot de 4 dépêches-réponses.
4 dépêches-réponses, cadre au type 2, avec timbre à 5 c. Napoléon III tête nue (n°20) : 2 ex. neufs non
oblitérés (dont un timbre déchiré), 1 ex. pré rempli non oblitéré, 1 ex. rempli, ayant circulé et oblitéré.
Les dépêches-réponses ont été créées en application du décret du 10 novembre 1870 et mises en vente dans les bureaux de poste
de Paris au prix de 5 centimes constaté par l'apposition d'un timbre de cette valeur. La dépêche-ballon était placée dans sa lettre
par l'expéditeur d'une correspondance expédiée par ballon monté. Dans sa lettre l'expéditeur posait 4 questions auxquelles le
correspondant était invité à répondre par OUI ou par NON. Il posait alors la réponse qui était acheminée par Bordeaux ou TOURS.
La poste en tirait une microphotographie renvoyée à PARIS par PIGEON VOYAGEUR.
100-200
272
[Guerre 1870/1871 – Siège de Paris – Philatélie]
La poste par pigeons, 7 pièces.
4 pigeongrammes
: 3 ex. sur papier albuminé (dont un contrecollé sur papier fort), dépêches privées
n°11 bis et 12 bis (Tours, 21 nov. 1870), n°31 (Tours, 16 et 17 nov. 1870) ; 1 ex. sur collodion (cassé),
Bordeaux, déc. 1870. –
Reçu
de 6 francs pour paiement d’envoi d’un télégramme de 12 mots par
pigeons voyageurs, 12 déc. 1870 –
2 dépêches
retranscrites sur télégramme bleu ; l’un provenant de
Tours porte un numéro de code : 103U, Càd rue des Saint Pères paris 9 janvier 1871 ; le second porte la
mention manuscrite «
4
e
dépêche pigeons
», avec 2 Càd bleu Paris 3 fév. et 10 fév. 1871.
Les premiers envois de pigeons furent réservés au service officiel de la Délégation de Tours. Vers la mi-octobre 1870, un chimiste
suggère d’utiliser la photographie pour obtenir des dépêches plus lisibles tout en étant réduites (miniaturisation du courrier).
Composées avec des caractères d’imprimerie assez gros, elles sont assemblées sur un panneau d’environ 1 m sur 65 cm qui est
ensuite photographié pour donner un petit cliché de 4 cm sur 6. Ce qui portait la réduction à 1/300ème. A tours, ce procédé était
réalisé par Mame imprimeur et Blaise photographe.
Le 4 novembre, le public fut autorisé par décret à profiter de ce moyen de correspondance avec Paris.
Ce procédé déjà très performant fut remplacé un peu plus tard par un autre système encore plus perfectionné, celui que l’on
appelait à l’époque photomicrographie. Le résultat c’est beaucoup plus de texte sur un même cliché (2500 dépêches environ). En
outre on eut l'idée d'introduire ces clichés dans un tube fixé à la queue des pigeons. Un tube chargé d'une douzaine de pellicules
contenait donc environ 30 000 dépêches. Ce procédé photographique fut utilisé à Bordeaux par Dagron. A l'arrivée, selon le cas,
on plaçait les films de collodion entre deux plaques de verre et on projetait le tout sur grand écran à l'aide d'une lanterne
magique. Les textes étaient ensuite soigneusement recopiés puis acheminés aux différents destinataires.
100-200
273
[Guerre 1870/1871 – Siège de Paris – Philatélie]
La poste par ballons montés, tentatives d’entrée dans
Paris, 12 pièces.
3 L.A.S.
sur papier pelure de M. Sédille de Saint Brieuc, adressées à ses enfants assiégés dans Paris,
tentatives d’entrée par ballon dans Paris : du 24 oct. 1870, obl. GC 404/20c. Empire Lauré càd départ de
Beauvais le 4 août 1871 + ambulant de Morlaix à Paris 5 août 1871 : «
Voici encore une nouvelle occasion qui se
présente de vous donner de nos nouvelles et nous nous empressons bien vite de la saisir ; c’est par un ballon monté par
Nadar que cette lettre si elle a quelque chance pourra vous arriver, espérons cette fois qu’elle vous parviendra. Nous avons
heureusement reçue, quoique bien tardivement, quelques-unes de vos lettres, et ce matin une carte du 17 août…
» ; du 29




