garde nationale de Paris durant le 1
er
siège de Paris, délivré le 20 janvier 1871. –
11 enveloppes et
timbres
affranchis –
2 eaux fortes
d’Auguste LANÇON (1836-1887). – Carte d’électeur, bulletin de
vote, dépêches, laissez-passer, etc.
100-200
266
[Guerre 1870/1871 – Armée du Rhin – Siège de Metz – Philatélie]
14 pièces, 1870.
Enveloppe
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau Q en franchise militaire 3 août 1870, Càd arrivée Amiens 5
août 1870 – Longue et intéressante
L.A.S.
d’un
artificier de l’armée du Rhin
, Metz 4 août 1870,
adressée à ses parents, 4 pages in-8 : «
Mes chers parents, ne soyez pas surpris du long silence si j’aie retardé la
réponse c’était pour pouvoir vous donner des nouvelles de la troupe française qui est passée à Metz Moselle depuis une
quinzaine de jour. Il arrive des régiments entiers à toute heure du jour et tous les jours la même chose. Maintenant ils sont
forcés à partir tous les jours pour faire place à ceux qui arrivent. Les environs de Metz sont tout entourés de soldats. On ne
voit que des troupes dans tous les coins et dans les campagnes (…) Aujourd’hui 4 août toute la garde a défilé pour partir
en Prusse ils ont commencé le matin par les zouaves et ainsi de suite (…) je vous dirai mes chers parents que c’est une
terrible guerre. Ils ont déjà commencé à faire feu. Il y a quinze mille prussiens de tués ou prisonniés dans une seule nuit.
Nous avons des armes qui porte le coup presque le double plus loin que celle des Prussiens (…) je vous dirai que nous avons
l’Empereur et le prince impérial à Met depuis le 27 juillet escorté de tous ces généraux et puis de son escorte des cent gardes
et puis sa gendarmerie. Nous le voyons tous les jours parce qu’il sort il va se promené sur les frontières de la Prusse à cheval
et en voiture. (…) Il a son quartier général à Metz…
» -
Enveloppe
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau G + PP
encadré en rouge 7 août 1870 –
Enveloppe avec texte
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau F en franchise
militaire 8 août 1870, lettre datée de :
« Forbach 5 août Ma chère amie parti hier soir à 9h pour rétrograder sur
Forbach (ma brigade) remplacer le corps d’armée de Bazaine. Passé la nuit au bivouac. Pas gai le bivouac quand il fait
humide et qu’on tombe de sommeil…
» -
Enveloppe
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau Central en franchise
militaire 5 août 1870, Càd arrivée Bordeaux et Càd Plaisance du Gers 7 août 1870. –
Enveloppe avec
texte
obl. GC 2336/ 20c. Empire Lauré Càd Metz 16 août 1870, texte : «
Chère mère les français sont
vainqueurs sur toutes les lignes, les Prussiens sont écrasés…
» -
Enveloppe avec texte
Càd ARMÉE DU
RHIN/QR GL 6
e
CORPS en franchise militaire 17 août 1870, Càd arrivée août 1870 Briey, lettre : «
Après 36 heures de chemin de fer nous sommes arrivés à Metz. L’ennemi a failli nous arrêter en route. Il avait coupé la
voie sur une étendue de 100 mètres. Hier une affaire sérieuse a eu lieu sous les murs de Metz (…) le moral de nos soldats
n’est pas affecté. Les officiers sont pleins d’énergie et d’entrain. L’Empereur n’a pas l’air abattu et le maréchal Bazaine est
calme et taciturne…
» -
Enveloppe
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau Central en franchise militaire 20 août
1870, Càd arrivée Brioude 4 juin 1871 –
Enveloppe
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau M en franchise
militaire 21 août 1870, mention manuscrite « lettre du camp de St Quentin le 19 août 1870 arrivée à Lyon
le 16 juin 1871 » -
Enveloppe avec texte
Càd ARMÉE DU RHIN/Bau Central en franchise militaire
17 août 1870, lettre s. d. : «
J’ai combattu hier 16 depuis 10 h ½ jusqu’à 8 heures. Je n’ai rien attrapé. Quelle
canonnade, quelle fusillade. J’ai fait le salut aux premières balles et obus, et après cela marché et sans la nuit qui nous a
empêché de poursuivre les Prussiens, on les a tous exterminés. Le champ de bataille a été à nous. (…) Je me croyais au
milieu d’un essaim d’abeilles autant de balles, autant de sons différents…
». –
Enveloppe
avec mention manuscrite
« Armée du Rhin », PP rouge càd Verdun-s/Meuse 16 août 1870 en franchise, càd d’arrivée Elbeuf 18
août 1870. –
Laissez-passer
délivré à Metz le 14 sept. 1870 –
Carte de correspondance
prussienne
écrite et postée lors du siège de Metz le 27 août 1870, cachet « 20. INF. DIV. ». –
Enveloppe
càd Metz
11 nov. 1870 + PP + Franco Stempel et montant du port payé en numéraire au crayon rouge [Assiégée
depuis le 19 août 1870, Metz capitule le 27 oct. Les Allemands ouvrent un bureau de poste dès le 30 oct.
Les timbres français n’ayant plus pouvoir d’affranchissement, on réglait en espèce, le postier apposait le
cachet Franco Stempel et indiquait au crayon rouge le montant du port payé.] –
Papillon de Metz
, non
daté, cachet d’atterrissage de Neufchâteau, 17 sept. 1870. –
Lettre sans texte
, càd départ
GARDE IMP
le
QUARTIER G
al
13 août 1870.
Joint
:
L.A.S.
de François Achille
BAZAINE
(1811-1888), maréchal de France et commandant en chef
de l’armée du Rhin, Madrid, 21 avril 1882, au ministre de la guerre : « Pendant 40 ans de ma carrière il a
été opéré sur ma solde une retenue pour la retraite : comme je suis privée de cette dernière ressource, je
viens vous demander si l’état ne devrait pas me rembourser le montant de cette retenue ? Je suis dans ma
72
e
année, sans aucune fortune, après avoir servi mon pays un demi-siècle !... ». [Condamné à mort en
1873 pour être reconnu responsable du désastre de Sedan, de la capitulation de Metz et de la perte de
l’armée du Rhin en 1870, le président de la République Mac-Mahon commue sa peine en 20 ans de
détention qu’il subira dans le fort de l’île Sainte Marguerite. Il s’évada en 1874 et se retira en Espagne où




