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139

429.

Karl MARX

. L.A.S., Londres 19 octobre 1872, à « Cher citoyen » [Maurice

L

achâtre

] ; 1 page in-8 remplie d’une petite

écriture serrée (cote d’inventaire notarial, 2 infimes trous de liassage) ; en français.

20 000/25 000

S

ur

la diffusion du

premier

fascicule de

la version

française du

C

apital

,

et

son

travail de

révision de

la

traduction de

J

oseph

R

oy

.

Une lettre de

La Liberté

de Bruxelles montre « qu’on n’y sait pas même où la première série du

Capital

est mise en vente. De Bordeaux,

de Toulouse et autres villes de la France j’ai reçu des lettres où on dit la même chose. Par exemple, un de mes amis de Bordeaux m’écrit :

“À Bordeaux on ne connaît point l’existence de cette traduction du

Capital

… Il me semble qu’on a négligé les moyens de porter la

publication de l’œuvre à la connaissance de tous” »... Marx se livre alors à des critiques de l’imprimeur

L

ahure

, qui prétend que son

manuscrit, « 

recommandé

(

registered

) » à la poste, ne lui est pas parvenu. « Je me suis immédiatement adressé à l’administration supérieure

de la poste anglaise. C’est une chose très rare, que des lettres

recommandées

se perdent. Je n’y crois pas. Dans quelques jours j’aurais la

réponse de la poste anglaise. Il serait très désagréable pour moi d’avoir à refaire tout le chapitre VII (III Section). J’ai déjà corrigé tout

le manuscrit de M. Roy que j’ai en mains – ch. VIII, IX et grande partie du ch. X – mais à quoi bon de l’envoyer à Paris avant que je

sache ce qui est devenu le ch. VII ? Autre chose. À ma demande pourquoi la deuxième série rencontre tant de retards, M. Lahure, dans

sa dernière lettre du 17 octobre, me répondit que les épreuves 8 et 9 ont été envoyées à Bordeaux, à M. Roy et qu’on me les renverra

après leur retour de B. Considérant que j’ai reçu les épreuves 8 et 9 le

troisième

Oct. et que je les ai expédiées presque immédiatement,

il me semble qu’on perde beaucoup de temps inutilement »… Il termine en demandant « encore un certain nombre du 1

er

fascicule. Je

ne pouvais pas refuser à satisfaire les demandes nombreuses des pauvres réfugiés français, de sorte que de la première centaine il ne me

reste pas assez pour les journaux. Bien entendu, je ne m’occupe pas des journaux publiés en France »…

Karl Marx