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58.

Maurice BÉJART

. L.A.S. « Maurice » ; 1 page in-4 sur papier quadrillé et perforé.

200/300

« Votre absence (non, pardon…

mon

absence) me rend bien triste, la bronchite est au grand-père ce que la mitraillette aimerait faire.

Mais ça va mieux, seule douleur, ne pas travailler ! Je vous embrasse et “Je te donne la tonalité”. »

59.

Maurice BÉJART

.

M

anuscrit

autographe,

Sylvie 

; 5 pages et demie in-4.

700/800

L

ettre ouverte d

hommage

à

la

ballerine

S

ylvie

G

uillem

, destiné à un « grand quotidien ». « Il est vraiment très difficile de parler des

gens qu’on aime, surtout lorsqu’en plus on les admire. […] travailler avec vous c’est apprendre à être soi-même. J’ai souvent dit et écrit

“La chorégraphie se fait à deux, comme l’amour”, un vrai chorégraphe ne fait que découvrir la danse incluse dans le corps de l’interprète

exactement comme l’explorateur va découvrir une cité inconnue dans les Andes, elle était là, elle est là. J’aimerais parler des heures de

vous et du métier. Peut-on vous séparer ? Vous prenez la vie, le travail, la Danse splendidement au sérieux et savez vous battre, oui,

prenant tout au sérieux… sauf vous ! L’humour, dont vous débordez, nous réunit toujours »…

60.

Maurice BÉJART

.

P

oème

autographe,

Joie

 ; 1 page in-4 au stylo bille bleu.

400/500

Beau poème de trois strophes sur la Danse :

« Danse à présent de dos en dos

Au dos des vagues, des vagues malignes […]

Dansons comme les Troubadours

Entre les saints et les putains

Entre le monde et Dieu

Notre Danse ».

61.

Maurice BÉJART

.

M

anuscrit

autographe ; 2 pages in-4 paginées a-b.

500/700

R

éflexions

sur

la

chorégraphie

,

le

cinéma

,

la

musique

. « Les chorégraphes devraient travailler le montage cinématographique. Les

rapports Son-Image sont d’une importance que peu soupçonnent. […] Il ne s’agit pas seulement en danse de prendre une partition

musicale et l’expliquer, la visualiser par le mouvement, la musique, même descriptive, n’a pas besoin de nous chorégraphes. Il faut, avec

une ruse inouïe, faire constamment s’affronter l’œil et l’oreille du spectateur, provoquer, rassurer, déchirer, réconcilier ces deux univers

frères – la musique et la Danse […] Mais au cinéma l’image d’un son est elle-même un son, tandis que l’image d’un objet, d’un visage

n’est toujours qu’une image. […] La vraie danseuse après dix ans et plus d’efforts journaliers oublie sa technique (que son corps pourtant

n’oublie pas) et s’amuse, saute, danse »…

62.

Maurice BÉJART

.

M

anuscrit

autographe ; 3 pages et demie in-4.

600/800

R

écit

de

sa

découverte

du

yoga

.

Grâce à son père, il connaissait l’Inde depuis son enfance, mais la guerre rendait ce continent « inaccessible et quasi mythique » ; et

la Bhagavad Gîta était et reste un de ses livres favoris, « avec Molière, Nietzsche et Baudelaire ». Au milieu des années 60, il partit en

Inde, et se fit présenter à un « maître de Yoga authentique », qui lui posa une question qui l’embarrassa : « quelle est votre danse ? »… Et

l’ayant regardé faire des exercices de la barre, le maître lui dit : « “Si votre mental est libre et votre corps droit mais sans tension, si vous

laissez l’exercice vous diriger et non l’inverse, si vous ne désirez rien que l’exercice pour la beauté et la vérité de l’exercice vous avez

votre yoga, ne cherchez pas ailleurs. […] on ne progresse qu’en abandonnant l’idée du Progrès.” Depuis ce jour la Barre pour moi n’est

pas liée à une technique, à un style, à une certaine forme de Danse, c’est un Yoga qui construit mon corps et mon mental et m’ouvre à

la possibilité d’essayer de comprendre toute forme de Danse, car la Danse est

une

 ».

Musique et Spectacle

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