24
63.
Maurice BÉJART
.
M
anuscrits
et
notes
autographes ; 13 pages in-4.
2 000/2 500
N
otes
et
réflexions
sur
la
danse
.
À partir de notes d’après Jean-Georges
N
overre
, le grand maître et théoricien de la danse (1727-1810), auteur notamment des
Lettres sur la danse
, Béjart renvoie à des passages sur le métier et l’instinct, la culture et la nature… Réflexions sur le pas de danse…
Souvenir d’une leçon chez Olga
P
reobrajenska
: « à la suite d’un
pas que j’avais (d’après moi) particulièrement réussi, elle s’empara
d’une chaise, grimpa debout sur celle-ci et du haut de cette grandeur
s’exclama avec son merveilleux accent russe : “Toi petit bonhomme !”
Et puis la stupeur passée, le fou rire réciproque. Une leçon sans éclat
de rire est une piscine sans eau »… Remarques sur la leçon quoti-
dienne de danse, dont le but doit être de « se retrouver, se relier (le
terme religion), s’unifier » : aussi fit-il réciter le Satipatthana Sutta de
Bouddha pendant les exercices à la barre de la
Messe pour le temps
présent
… Définition du danseur par Charlie
C
haplin
: « Mi-nonne,
mi-boxeur »… Observations sur la collaboration des chorégraphes et
des danseurs : « Le danseur est co-auteur de l’œuvre […]. On fait la
chorégraphie à deux comme l’amour »… La discipline et la liberté…
Souvenir de Martha
G
raham
, à Venise, lors d’un grand festival d’été.
Elle dit : « “Un artiste est comme Orphée, il marche et son œuvre suit
comme Eurydice. S’il se retourne, elle disparaît, il n’y a plus rien.
Un créateur ne regarde jamais derrière lui, il avance, il avance jusqu’à
sa mort, aux autres de considérer et disséquer son œuvre… Lui rien,
il cherche il avance”. Martha Graham a créé jusqu’à la fin. Malade,
presque impotente elle donnait vie à une danse en mouvement »…
Réflexions sur la contrainte, mère de l’inspiration… Souvenirs de
celles qui le formèrent à la danse : « “
Madame
” cet être imaginaire
et très réel monstre à trois têtes, constitué par l’assemblage de trois
archétypes » : Mme Rousanne, au Studio Wacker, qui le fit nommer
« Boris » sur un programme ; Mme Gianacci, de la Scala de Milan, son
premier professeur à Marseille ; Véra Volkova, « autre grande russe »,
à Londres… Réflexions sur l’égotisme, un mal, et pourtant la base
de l’existence : « de ce centre doit rayonner la beauté de la vitalité et
de l’énergie transférée dans le cas du danseur (ou de l’acteur, ou du
musicien… etc.) à ce qu’on nomme le public »… Etc.
64.
Maurice BÉJART
. P.A.S. « Maurice » ; 3/4 page in-8 sur papier ligné.
200/300
P
rière
. « Mon Dieu Je renonce à mes projets insensés mais que votre volonté soit faite et non la mienne »…
65.
Pierre CAILLE
(1911-1996) sculpteur, peintre, costumier et joaillier belge.
D
essin
original légendé et signé en haut à
gauche, 1958 ; 21 x 29,5 cm sur papier noir.
1 000/1 200
Dessin exécuté à l’encre blanche et verte, sur une feuille de papier noir : « Décor sculpture 7 m x 6 m pour
Le Sacre du Printemps
de Maurice Béjart. 1958 ». [La première représentation de cette version chorégraphique par Béjart de l’œuvre de Stravinsky, eut lieu le
7 décembre 1959 à la Monnaie de Bruxelles.]
66.
Eugène IONESCO
(1912-1994) écrivain. L.S. avec 3 lignes autographes, Paris 12 octobre 1984, à Maurice
B
éjart
; 1 page
in-4.
200/300
H
ommage
ému
après
avoir
vu
L
es
C
haises
II
(Cirque royal, Bruxelles, 6 septembre 1984).
« Je vous répète à quel point j’ai été ébloui par votre spectacle. Vous m’avez dit que vous étiez intéressé par quelques-uns de mes textes,
je tente ma chance et je vous en envoie quelques-uns. Je ne sais s’ils vous intéresseront, mais je sais comment vous pouvez transmuer les
paroles en gestes et en magie. Soyez assuré de mon amitié, de mon affection et de mon admiration »… Et d’ajouter de sa main : « J’ai eu
2 journées de joie à Bruxelles. Je n’en ai guère en ce moment. J’ai rencontré un artiste, un homme, un ami »… Il lui adresse
Le Nouveau
Locataire
,
Le Maître
et
Apprendre à marcher
.




